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En toute sincérité, DeMar DeRozan revient sur son été mouvementé

Dans le monde du sport professionnel, les athlètes doivent apprendre à se blinder émotionnellement alors qu’ils sont contraints de passer par tous les sentiments. D’une joie immense à une peine extrême, parfois du jour au lendemain. Certains se forgent une carapace en se créant un personnage devant les médias pour ne pas prendre critiques comme louanges trop à cœur et continuer à avancer. D’autres jouent la carte de l’honnêteté, de la sincérité.

C’est peut-être le talon d’Achille de DeMar DeRozan. Paradoxalement, cette sincérité l’a en effet parfois rattrapé, comme lorsqu’il a été l’un des premiers à évoquer la dépression chez les sportifs de haut niveau.

Aujourd’hui, le nouvel arrière de San Antonio assure se sentir « très bien » et ses performances sur le terrain montrent qu’il a effectivement retrouvé sa meilleure forme. Pour autant, il a fallu du temps pour se remettre de son été aussi mouvementé qu’inattendu. Sa frustration d’avoir été débarqué de Toronto par un front office à qui il faisait une confiance aveugle, il ne l’a jamais cachée. Mais aujourd’hui, il a accepté son nouveau défi : briller avec les Spurs.

Kyle Lowry, Rudy Gay et Dwane Casey en soutien

« Ça m’a pris du temps pour retrouver le moral, me dire : Sois juste heureux mec, ne te préoccupes plus de toute cette histoire », a-t-il confié, ajoutant qu’il a nourri autant de frustration que de motivation à l’issue de ce trade surprise l’envoyant au Texas. « J’ai été extrêmement blessé et je mentirais si je disais le contraire. J’ai toujours été clair avec le fait que c’est à Toronto que je voulais terminer ma carrière. On n’entend jamais un joueur dire ce genre de choses. Pas une seule star, personne. Tout mon objectif là-bas était de me battre contre l’idée que les joueurs ne voulaient pas venir à Toronto avant. Quand ça m’est arrivé, alors que j’ai tout donné sur et en dehors du parquet, ça fait clairement mal. De se dire : merde, en fait je n’étais rien ? Ok, cool, maintenant je vais vous montrer ».

Après la nouvelle, DeMar DeRozan a passé trois coups de fil pour essayer de retrouver le moral : son meilleur ami Kyle Lowry, son futur coéquipier Rudy Gay et son ancien coach, Dwane Casey. Rudy Gay a alors eu une réaction inattendue lorsque DeMar DeRozan, avec qui il avait joué entre 2012 et 2014 aux Raptors, lui a établi la situation. « Il a rigolé », se remémore-t-il.

« Parce que c’était marrant », rétorque Rudy Gay, qui a ainsi joué un rôle essentiel dans l’acclimatation de son pote. « Je savais que j’allais enfin retrouver mon gars. Je ne parle pas de basket, on allait pouvoir traîner ensemble comme on avait l’habitude de le faire. Je savais qu’il était dingue (après son trade), mais je savais que ça allait le faire. C’est toujours comme ça ».

Dwane Casey a aussi apporté sa pierre à l’édifice pour réconforter son ancien « franchise player » et en a remis une couche lorsque les deux anciens Raptors ont dîné ensemble le 4 octobre dernier.

« Il était tellement blessé, j’ai juste essayé de l’aider à se sentir mieux. Je lui ai dit de rester lui-même, l’homme classe qu’il est, et de représenter sa famille en allant à San Antonio avec la tête bien haute et de représenter les Spurs du mieux qu’il peut », a confié le nouveau « head coach » des Pistons, lui garantissant qu’il allait adorer être coaché par Gregg Popovich.

L’état major des Spurs à la rescousse

Pour faire définitivement passer la pilule, DeMar DeRozan s’est ensuite entretenu avec le GM des Spurs, RC Buford, et son nouveau coach, Gregg Popovich, qu’il avait déjà côtoyé avec Team USA. Là encore, une étape décisive dans sa reconstruction.

« Ça a calmé ma nervosité. À la base, quand j’ai été tradé, c’était fou. Tu n’es plus sûr de rien, tu n’as plus de nouvelles de personne, et ton esprit te questionne, sans arrêt. « Tout ce que je sais, c’est juste que ce gars ne voulait plus jouer ici, et que je suis une sorte de bouche-trou dans un sens ? » Tu penses à tous ces trucs. Mais quand j’ai parlé à Pop et RC, ça a été un soulagement. De comprendre : « On a fait ce trade pour toi » et pas l’inverse. D’entendre : « On te veut ici, on veut que tu sois toi-même, ne t’inquiètes pas, on va faire en sorte que ta transition soit la plus facile possible ». Quand tu entends ce genre de choses de la part de Pop, c’est tout ce qu’il me fallait. Je n’avais pas besoin de toute une histoire ou quoi que ce soit. C’est tout ce que je voulais entendre ».

Pour RC Buford, cette mise au point était indispensable pour permettre à la franchise de repartir sur de bonnes bases après une saison marquée (pourrie) par les états d’âme de Kawhi Leonard.

« La sincérité avec laquelle Pop s’entretenait avec lui pendant leur collaboration avec Team USA a aussi permis à bâtir une relation basée sur la confiance. Rudy (Gay) a également contribué à nous fournir les éléments pour lui permettre de surmonter son choc initial ».

« Quand il sera l’heure de raccrocher, je ne veux avoir aucun regret »

Le fait d’atterrir à San Antonio, la franchise la plus titrée ces 20 dernières années (cinq sacres, à égalité avec les Lakers) a aussi contribué à aider DeMar DeRozan à tourner la page dès son premier entraînement au sein du complexe des Spurs.

« Tu ressens cette atmosphère, tu vois que le dernier titre de champion date de 2014… J’étais dans la ligue à ce moment. De faire partie d’une organisation qui a été championne juste quatre ans auparavant, tu as le sentiment que c’est ça l’essentiel. Plutôt que d’en parler, on vient ici tous les jours et on voit (les bannières de champion). Pareil lorsqu’on est à l’AT&T Center. Tu as la même envie de laisser une trace dans la légende de cette franchise. Ça te donne une agressivité, une motivation supplémentaire quand tu vois des choses de ce genre. »

À 29 ans, DeMar DeRozan entend aborder la deuxième partie de sa carrière professionnelle guidé par un nouvel objectif, se battre pour décrocher une bague. On a connu pire défi, non ?

« Chaque jour qui passe me rappelle que mes jours sont limités dans cette ligue. Et je veux maximiser mes chances et tirer avantage de tout ça pour être en mesure de me battre pour un titre. Car si on m’avait dit lors de mon année rookie que j’en serais là dix ans plus tard, je n’y aurais pas cru. Donc maintenant, il s’agit maintenant de mettre en oeuvre tout ce que j’ai appris, tout ce que j’ai vécu, mes succès, mes échecs, mes sacrifices, tout simplement de tout mettre en ordre et de comprendre qu’il est temps de tout mettre sur la table et tout donner. Parce que lorsqu’il sera l’heure de raccrocher, je ne veux avoir aucun regret ».

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