Donovan Mitchell s’était mis trop de pression

« J’ai pris quelques mauvais tirs. Il y a eu ce terrible airball quand j’allais trop vite, cette balle perdue quand j’ai forcé dans le quatrième, ces deux lancers-francs manqués, et ce layup raté après un eurostep. »

En général, on ne liste pas ses mauvaises actions quand on termine un match avec 38 points à 14/25 aux tirs, 7 passes et 5 rebonds. Mais Donovan Mitchell est un vrai perfectionniste qui ne laisse rien passer.

« Si on avait perdu, j’aurais dit que ce n’était qu’un match. Je vais dire la même chose : ce n’est qu’un match. Il en reste encore beaucoup. »

Rester agressif, en adéquation avec le jeu du Jazz

Cette superbe performance dans la victoire du Jazz à Houston n’a pourtant rien d’anodine. Avant ce match, l’arrière compilait 19 points à 34% aux tirs dont 28% à 3-points aux tirs. Là, le sophomore tient son match référence. De quoi le soulager peut-être un petit peu, et encore.

« J’ai galéré ces derniers matchs parce que je me mettais trop de pression », avoue-t-il chez ESPN. Je suis arrivé avec la volonté de trouver les gars ouverts, c’était vraiment le plus important pour moi. L’an passé en playoffs, il y a eu des matchs où je forçais trop, je ne faisais pas les bons choix. Mieux lire le jeu m’a permis de me relâcher un petit peu. »

Le joueur ressasse donc encore sa dernière campagne de playoffs, perdue face aux Rockets, preuve qu’il n’oublie rien. « Je me mets beaucoup de pression, que ce soit l’an passé ou cette année, pour être parfait, mais évidemment, c’est impossible » constate-t-il. Il peut toutefois travailler pour être « la meilleure version de lui-même » comme on dit, et ça passe selon lui par sa capacité à mieux gérer son rythme et à trouver ses partenaires, comme il l’a fait hier soir.

« Je pourrais jouer comme je le faisais avant au prochain match, mais quand tu as des coéquipiers qui croient en toi, ça libère. »

Il suffit de voir ce que Joe Ingles dit de lui quand il résume (très bien) la situation, pour voir que ses camarades ont effectivement confiance en lui.

« Il aime la pression, mais je ne crois pas qu’il ait besoin de ça. On n’a pas besoin qu’il score 40 points par match. Je ne sais pas s’il se la mettait en arrivant à la rentrée, mais on a essayé de lui dire de faire ce qu’il sait faire. C’est vraiment un bon gars. Il bosse dur, joue dur, fait tout bien. Il n’a pas besoin de cette pression. On veut qu’il reste agressif, mais qu’il le fasse en adéquation avec le jeu, avec notre jeu. »