Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.
Aujourd’hui, on se rapproche encore un peu plus du sommet, comme les Raptors de Dwane Casey. Cinq ans après son arrivée au Canada, l’entraîneur a brisé la malédiction qui pesait sur l’équipe en l’amenant (enfin) en finale de conférence l’an passé dans l’euphorie nordique.
Impressionnante en saison régulière, la franchise a gêné Cleveland un temps pour prétendre au statut de première place forte de la conférence Est. La campagne de playoffs s’est jouée sur courant alternatif mais avec les mêmes armes que l’an passé, Toronto s’assure d’ores et déjà le statut de cador de sa conférence. Assez pour goûter aux finales NBA ?
Toujours la principale menace de Cleveland à l’Est ? |
Pour la première fois depuis 15 ans, Toronto a gagné une série de playoffs l’année dernière, mettant fin à ce qui s’apparentait de plus en plus à une malédiction. De quoi libérer les joueurs, qui en ont gagné une deuxième dans la foulée pour accéder aux premières finales de conférence de leur histoire, récompensant le travail de Dwane Casey et Masai Ujiri.
Logiquement défaits par le futur champion Cleveland après avoir remporté deux rencontres, les Raptors ont néanmoins franchi un énorme cap, mais c’est une montagne qui se dresse maintenant face à eux pour aller plus haut. Comment s’attaquer au sommet de celle-ci ? En misant sur la continuité, avec notamment la prolongation de DeMar DeRozan, franchise player complet en constante progression, plus discret les playoffs venus.
Le reste de l’effectif ne bouge presque pas, mais les changements, si petits soient-ils, pourraient avoir un grand impact : Bismack Biyombo a dû filer à Orlando, fort d’une campagne de playoffs bruyante. James Johnson et Luis Scola, que Dwane Casey avait progressivement mis de côté, s’en sont eux aussi allés, et c’est Jared Sullinger qui a fait le chemin dans l’autre sens (en provenance de Boston) pour apporter des points et des rebonds, dans un registre bien différent.
Reste à savoir ce que Bismack Biyombo a emporté dans ses valises et la taille du vide qu’il va laisser au Canada. Le point positif pour contrebalancer cette perte, c’est l’arrivée en forme de DeMarr Carroll et Jonas Valanciunas au training camp, qui ont raté 78 matchs à eux deux l’an passé, ou la confirmation attendue de l’étonnant Norman Powell. Les deux All-Stars de l’équipe ont fait le plein de confiance à Rio avec une médaille d’or, tout comme un Cory Joseph taille patron avec le Canada.
Toronto espère continuer sur sa lancée dans une conférence Est homogène mais complètement chamboulée cet été. Ce choix sera-t-il récompensé quand viendra l’heure d’affronter des Celtics et des Pacers renforcés, ou plus encore l’épouvantail Cleveland ?
Arrivées : Jakob Poeltl, Pascal Siakam, Jared Sullinger (Celtics), Fred VanVleet, Jarrod Uthoff, Brady Heslip
Départs : Bismack Biyombo (Magic), James Johnson (Heat), Luis Scola (Nets)
LE JOUEUR À SUIVRE : DeMar DeRozan |
Un temps imaginé sous la tunique des Lakers, DeMar DeRozan a acté son amour pour les Raptors en paraphant un contrat de 145 millions dollars sur 5 ans, faisant même cadeau à sa franchise des 10 millions supplémentaires.
Première option offensive depuis longtemps, il a reçu le soutien progressif de Kyle Lowry, le soulageant sans lui empêcher de réaliser le meilleur exercice de sa carrière l’an passé. La formule reste inchangée, mais avec la pression des billets verts, du dernier carré de l’an passé, et une campagne de playoffs en dents de scie au niveau de l’adresse, le duo est désormais attendu au tournant et va devoir confirmer.
Les deux All-Stars ont fait le plein de confiance à Rio, Kyle Lowry devra confirmer cette année pour renégocier son contrat l’été prochain, mais c’est bien DeMar DeRozan qui devra assumer son statut de franchise player en puissance pour sa huitième saison à Toronto, si l’équipe veut espérer franchir un nouveau cap.
LE CINQ MAJEUR DU DÉBUT DE SAISON |
LE BANC |
Meneurs : Cory Joseph, Delon Wright, Fred VanVleet
Arrières : Norman Powell, Brady Heslip
Ailiers : Terrence Ross, Bruno Caboclo
Ailiers forts : Patrick Patterson, Pascal Siakam, Jarrod Uthoff
Pivots : Jakob Poeltl, Lucas Nogueira
MOYENNE D’AGE : 25.2 ans |
MASSE SALARIALE : 107.6 millions de dollars (6e sur 30) |
SI TOUT VA BIEN |
Epargné par les pépins physiques, Toronto se balade en saison régulière sous l’impulsion d’un duo de All-Stars qui monte encore d’un cran. À leurs côtés, Jonas Valancuinas s’épanouit enfin pleinement dans la raquette tandis que DeMarre Carroll, Norman Powell ou encore Patrick Patterson font valoir leurs qualités athlétiques en défense comme en attaque, ajoutant au passage de l’adresse extérieure. Tout comme Terrence Ross qui retrouve enfin sa place dans la rotation de Dwane Casey, aux côtés des valeurs sûres comme Cory Joseph.
Avec un effectif consistant, les Raptors font trembler tout le monde, y compris Cleveland. Et les finales NBA sont à portée.
SI TOUT VA MAL |
La confiance des Raptors varie toujours en fonction de l’adresse de son backcourt. Kyle Lowry et DeMar DeRozan portent quasiment seuls l’attaque de Toronto et les seconds couteux ont du mal à se développer, à l’image d’un Jonas Valanciunas auquel Dwane Casey ne fait toujours pas confiance et d’un Terrence Ross qui s’enfonce au bout du banc.
L’âme défensive de l’équipe s’en est allé avec Bismack Biyombo, ce pivot remplaçant qui fait aujourd’hui terriblement défaut à l’équipe. Les Raptors semblent avoir atteint leur zénith lors de leur dernière saison et régressent.
PREVIEWS : les équipes déjà présentées |
25 – Denver Nuggets
24 – New Orleans Pelicans
23 – Miami Heat
22 – Milwaukee Bucks
21 – Orlando Magic
20 – Washington Wizards
19 – Charlotte Hornets
18 – Chicago Bulls