Cette fois c’est fait. En s’imposant aisément face aux Hawks (98-81) cette nuit, les Three Amigos sont arrivés à la hauteur du duo Kobe & Shaq de 99/00, et au Big 3 de Boston de 08/09, avec 19 victoires consécutives. Un 19e succès d’affilée où le Heat a mené du début à la fin, sans forcément être brillant. Derrière le trio Wade-James-Bosh, Mario Chalmers a su tirer son épingle du jeu dans les moments clés de la partie, sur la lancée de son dernier match face à Indiana. Sans agressivité, Atlanta s’est contenté de subir, sans se révolter, poursuivant inexorablement sa descente aux enfers avec un 4e revers de rang, et affaibli par une nouvelle blessure, celle de Jeff Teague, touché à la cheville gauche en 3e quart-temps.
Le 22e cinq majeur différent cette saison proposé par Larry Drew n’aura pas eu l’effet escompté. Lancés en première ligne pour défendre sur Dwyane Wade et LeBron James, Deshawn Stevenson et Anthony Tolliver s’attendaient à vivre une soirée compliquée. Côté floridien, on se concentre sur son jeu plus que sur l’adversaire. Beaucoup de rythme, de la volonté, un brin de folie et de l’adresse, la recette du Heat a beau être connue d’avance, elle continue de faire des ravages.
Wade et James ont le rythme dans la peau
Du rythme, les joueurs de Miami en ont à revendre. Au moins autant que la danseuse de petite amie d’Erik Spoelstra pour enflammer l’American Airlines Arena à la moindre occasion. Les voltigeurs Wade et James ne tardent en général pas souvent pour faire admirer leur « Hang time » et conclure des actions en haute altitude. En pleine forme à l’arrivée du printemps, le joueur de la semaine Dwyane Wade a donné le tournis à ses adversaire, pour terminer la partie avec 23 points, (pas un chiffre anodin) et une ligne de stats bien remplie, comme en témoignent ses 5 interceptions qui ont permis aux siens de se projeter vers le panier adverse.
Haslem le taulier
La volonté, l’envie, c’est le taulier défensif de l’équipe, Udonis Haslem, qui la fait rejaillir sur son équipe. Avec 10 rebonds gobés à la pause, l’ancien chalonnais a fait de son mieux pour rivaliser avec Al Horford ou Josh Smith. Le duo Smith-Horford avec respectivement 10 et 12 points était le seul point de satisfaction des Hawks à la pause, déjà relégués à -13 (57-44).
La Heat Madness, c’est tout l’année à Miami
Pour le brin de folie, c’est encore le tandem Wade-James qui est sollicité. Des appuis inimaginables de D-Wade, aux inspirations de génie de King James, les deux compères ne sont jamais à court d’inspiration. Comme en premier quart, lorsque, dans sa chute, LBJ trouvait le moyen de pousser le ballon pour que son acolyte puisse conclure la contre-attaque et lancer le premier « run » de la partie (9-0). Des deux côtés du parquet, il faut s’attendre à tout avec ces deux là. Ivan Johnson, qui a manqué de se faire lourdement bâcher par LeBron en fin de 3e quart, a bien failli en faire les frais, les arbitres ayant décidé de ménager Ivan le terrible en sifflant un goaltending.
Chalmers, le facteur X
Et enfin l’adresse, en ce moment, elle est à mettre au crédit du facteur X du champion en titre : Mario Chalmers. Sur un nuage après son 7/9 à 3pts contre Indiana, le meneur du Heat, auteur du premier panier du match, n’a pas tardé à retrouver le rythme. Son petit plus cette nuit est d’avoir été présent au bon moment, comme lorsque Atlanta est revenu à 39-38. Ses deux bombes à 3-points pour lancer et conclure le 12-2 qui a suivi ont fait le plus grand bien aux troupes d’Erik Spoelstra avant la mi-temps. Son dernier shoot longue distance de la soirée, après le 11e rebond de la soirée d’Haslem, et sur la 5e passe décisive de LBJ, a sonné comme un symbole. A 70-56 à 4 minutes du début du 4e quart, Miami donnait l’impression d’être déjà très loin.
Rapidement passés à +22 dans le dernier acte alors que Norris Cole et Dwyane Wade se rendaient la politesse en transition, les Floridiens ont filé tout droit vers un sweep d’Atlanta cette saison, avec 4 victoires en 4 confrontations. Cette dernière marquée par le manque de révolte des Hawks, qui feraient bien de prendre exemple sur leurs adversaires du soir. Car si être mangé au rebond par une équipe dépourvue de pivot passe encore, obtenir seulement 2 lancer-francs à la pause, pour 14 au total, alors que Miami en a shooté 30, est plus révélateur d’un état d’esprit qui est tout sauf positif à un peu plus d’un mois de la fin de la saison régulière. Pour l’instant Atlanta est dans les clous, et s’accroche à la 7e place, profitant des revers de Milwaukee et Boston dans le même temps. Miami, de son côté, est loin, très loin même, et se présentera à Philly, dès ce soir, avec le cap des 20 succès de suite en ligne de mire.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.