20 000 points et une défaite pour Tim Duncan

Bloqué à 19 999 points en carrière lors du dernier match, Tim Duncan n’avait besoin que d’un petit panier pour passer le cap mythique des 20 000 points. Et c’est au bout d’une minute 40 de jeu, sur un jumper en tête de raquette, que la pierre angulaire de la franchise texane rentrait donc dans l’Histoire. Portés par un Tony Parker remonté, les hommes de Gregg Popovich prenaient rapidement les devants. Mais cette équipe de Houston n’abdique jamais et s’impose finalement (116-109) contre des Spurs incapables de fournir un effort défensif constant durant 48 minutes.

« Vous devez défendre un peu si vous voulez gagner dans cette Ligue, » assénait Popovich en fin de match. « C’est comme si l’effort et tout ça était très bon, mais il y a trop d’erreurs, pas assez de concentration, pas assez d’exécution défensive. Nous marquons assez de points offensivement pour gagner des matchs. Nous marquons plus de points que nous n’en avons jamais marqués dans notre vie. Mais notre défense est très en-dessous, et ça nous tue. »

Depuis le début de la saison, les conférences de presse à San Antonio se ressemblent. Un manque d’effort défensif, des erreurs de rotation, une constance dans l’effort oubliée. Popovich a beau le crier dans les oreilles de ses joueurs, rien n’y fait. Car, offensivement, cette équipe a du coffre. Tony Parker a sans doute réalisé l’un de ses meilleurs matchs de la saison (22 points, 10 passes), Tim Duncan a fait du Duncan (25 points, 14 rebonds) et le trio Jefferson-Ginobili-Hill a cumulé près de 45 points. Mais, en face, les lutins Brooks et Lowry (23 points chacun) ont passé la soirée à prendre de vitesse les vieux soldats de Popovich.

Revenus à 4 points à 1 minute 30 de la fin du match, les Spurs encaissaient un nouveau panier de Carl Landry, une nouvelle fois décisif en sortie de banc, et voyaient le match définitivement s’éloigner.

Emportés par le tourbillon du jeu up-tempo mis en place par Rick Adelman, incapables de serrer la défense pendant un match complet, ces Spurs-là semblent bien loin de la machine étouffante qui régnait jadis sur la NBA. Bien sûr, rien n’est perdu. Quatrième à l’Ouest, l’adaptation des nouvelles têtes se faisant petit à petit, on peut espérer que San Antonio devienne plus qu’une « équipe en construction » d’ici au terme de la saison régulière. Mais désormais, il règne quand même comme un sentiment d’urgence au AT&T Center.