« J’ai tout donné, chaque jour. Le basket m’a tout donné… et j’ai donné tout ce que j’avais. Ce n’est pas facile de dire au revoir. Mais il est temps. Merci à ceux qui ont toujours cru. À la prochaine génération : je laisse un rêve. Faites-le perdurer. »
C'est par ces mots que Marco Belinelli a annoncé son retrait des terrains, à l'âge de 39 ans. C'est tout simplement l'un des plus grands joueurs transalpins qui tire sa révérence. Le seul à avoir remporté un titre NBA, c'était en 2014 avec les Spurs. Cette année-là, il avait aussi raflé le concours à 3-points au All-Star Game ! Il y a deux ans, on l'avait croisé à Villeurbanne pour évoquer ce titre.
“Cette équipe, ça restera vraiment spécial pour moi. Tous mes coéquipiers cette année-là ont été incroyables. Il y avait bien sûr Tony Parker mais je pense aussi à Boris Diaw. C'était vraiment une saison parfaite” se souvenait-il. “Les Finals, c'était incroyable. C'était du jeu simple, du basket simple, joué par des joueurs intelligents. Tout le monde était prêt à faire passer le ballon d'un côté à l'autre, à jouer vraiment ensemble. Gagner le titre en jouant de cette manière-là, ça reste un moment très fort.”
Pilier de l'équipe d'Italie, Belinelli avait entamé son parcours professionnel au Virtus Bologne en 2002, avec qui il remporte son premier trophée : la Coupe d’Italie. Passé ensuite chez le voisin et ennemi, le Fortitudo, il y joue les premiers rôles en Euroleague et remporte son premier titre en 2005 et tape dans l'oeil des scouts NBA. Drafté en 18ᵉ position par les Warriors en 2007, l’arrière italien entame alors une carrière aussi riche qu'instable avec des passages aux Raptors, aux Hornets version New Orleans, mais aussi aux Bulls et aux Spurs. Suivent des escales à Sacramento, Charlotte, Atlanta et Philadelphie, avant finalement de revenir à San Antonio en 2018. A chaque fois, il fait apprécier son tir, mais aussi ses courses. Un vrai feu-follet en attaque, capable de gros coups de chaud.
Pour son retour en Italie, en 2020, il décide aussi de boucler la boucle avec un retour à la Virtus Bologne. On le croit alors en pré-retraite mais en bon capitaine, il va ramener deux nouveaux titres de champion, trois Supercoupe, et carrément un trophée de MVP à 38 ans !