On le sait, tout a commencé en septembre 2021 pour l’Allemagne, championne du monde. Plus précisément à Braunschweig lorsque Gordon Herbert avait pris sa voiture pour rencontre Dennis Schroder et lui présenter son projet pour l’équipe nationale. Ce jour de septembre était né une profonde complicité et un respect commun, et on comprend mieux l’émotion de Dennis Schroder à l’annonce du retrait du technicien canadien après les Jeux olympiques.
« Nous avons le cœur brisé. Avant tout, nous devons remercier l’entraîneur pour tout ce qu’il a fait pour la fédération allemande et l’équipe nationale. Il a apporté cette culture, ce plaisir et cette ambiance dans le vestiaire. C’est lui qui l’a créée il y a trois ans, et c’était un honneur d’être son capitaine », estime l’ancien meneur des Lakers. « En trois ans, nous avons remporté deux médailles. Bien sûr, nous voulions en gagner une troisième. Mais nous avons fait quelque chose que personne n’avait fait auparavant, grâce à l’entraîneur. Tout le monde est malheureux maintenant, mais nous regardons vers l’avenir ».
Triste que cette aventure de trois ans se termine
Un avenir sans Herbert, qui est arrivé au bout de son projet, et qui va prendre les rênes du Bayern Munich. Son bilan est exceptionnel même s’il aurait aimé finir avec une nouvelle médaille.
« Toutes les bonnes choses ont une fin », a-t-il soupiré. « La fin n’a pas été celle que nous souhaitions. Mais ces gars se sont donnés corps et âme pendant trois ans. Ces joueurs… C’est une famille ! J’ai dit aux joueurs que j’étais frustré de ne pas avoir fait mieux pour nous faire gagner. Mais il ne faut pas oublier ce que cette équipe a fait en trois ans. »
Interrogé sur l’impact de Schroder pendant ces trois ans, Herbert lui a aussi rendu un vibrant hommage. « Lorsque j’ai rencontré Dennis pour la première fois, j’ai été frappé de voir à quel point c’était un honneur pour lui de représenter son pays. Cela m’a marqué tout au long de ces trois années. Il a pris cela comme un grand honneur lorsque je l’ai nommé capitaine. Peut-être qu’il jouera jusqu’à 45 ans, je ne sais pas… Je suis triste parce que c’est la fin. J’ai vécu une expérience extraordinaire avec ces gars. Ils sont encore meilleurs comme personnes que joueurs. C’est une situation dont on rêve en tant qu’entraîneur ».