On ne sait pas vraiment comment le ballon est rentré. Si ce n’est que Dereck Lively II y a mis toute sa puissance et son envie de ramener son équipe à hauteur du Tunder, à l’approche de cette fin de 6e manche. Le pivot des Mavs vient de signer ce qui ressemble à un « poster » malgré l’opposition du rookie d’en face, Chet Holmgren.
Servi par Kyrie Irving sur cette action, le joueur en première année des Mavs poursuivait ainsi son gros chantier dans ce quatrième quart-temps. En se montrant dans les deux registres où il excelle déjà : la prise de rebond et la finition près du cercle.
Avec à l’arrivée, 8 points et 6 rebonds dans ce seul quart-temps. Et une ligne de statistiques générale à 12 points (5/6 aux tirs), 15 rebonds et 3 passes en 30 minutes. Sachant qu’il avait déjà terminé en double-double lors du Game 5 (11 points et 10 rebonds), l’intérieur ne devient que le 3e rookie depuis 1971 à enchaîner deux double-double de suite en playoffs.
lively | adjective | quick to rebound
— Merriam-Webster (@MerriamWebster) May 19, 2024
Les deux autres joueurs en question ? Robert Parish et Charles Barkley, excusez du peu. Mais Dereck Lively II va jusqu’à s’attirer d’autres comparaisons de la part de son coach, qui ne se souvient pas de l’avoir sorti en seconde période, quand les Mavs sont revenus au score.
« Je trouve qu’il a fait un travail incroyable d’imitation de Moses Malone. Il a pris tous les rebonds, il nous a donné des secondes et troisièmes opportunités. Il s’est battu et ce que j’aime chez lui, c’est sa voix. C’est quelqu’un qui va parler. Il contre les tirs à 3-points, il exécute le plan de jeu. Il doit être agréable à jouer en tant que coéquipier, parce qu’il est agréable à coacher », salue Jason Kidd.
Un impact hyper positif
La prestation n’est pas non plus passée inaperçue chez Luka Doncic qui remarque son ratio positif lorsqu’il était en jeu. « +25, 26 ? Dans un match de playoffs ? C’est fou. Il fait ça alors qu’il n’est qu’un rookie. Il a un potentiel incroyable, je suis content que les Mavs l’aient drafté », lâche le Slovène dont le pivot titulaire, Daniel Gafford a certes fini avec 10 points et 7 rebonds, mais un -25 lorsqu’il était en jeu.
Des performances d’autant plus notables que le pivot a perdu sa mère, Kathy Drysdale, décédée le 12 avril à l’âge de 53 ans après une lutte de dix ans contre un cancer. Après la qualification obtenue des Mavs en finale de conférence, le joueur a posté une photo d’elle et lui.
Dereck Lively posted a message on his Instagram story to his late mother Kathy after the Mavs advanced to the Western Conference finals.
Lively's mother died in April after battling cancer. pic.twitter.com/raE8VYxyNC
— NBA on ESPN (@ESPNNBA) May 19, 2024
« Il rend les choses beaucoup plus faciles pour nous parce qu’il vient travailler, il vient ici avec un sourire sur son visage. Il montre qu’il n’est pas dérangé, mais on le sait. On est tous là pour lui, on lui parle tout le temps. C’est mon petit bonhomme, même s’il est beaucoup plus grand que moi, c’est mon petit frère », pouponne Derrick Jones, auteur lui aussi d’un match plein cette nuit (22 points).
Les deux hommes comptent parmi la petite armée de joueurs de l’ombre en soutien des leaders Luka Doncic et Kyrie Irving. Des « role players » auxquels Jason Kidd rend hommage : « Ce n’est pas seulement D-Ly, mais aussi Gaff, D-Jones, PJ… Ces gars n’ont pas une énorme expérience en playoffs. On peut voir que cela ne les gêne pas. »