Au cours de sa conférence de presse pour recevoir son trophée de Rookie Of The Year, qui avait lieu dans un planétarium, Victor Wembanyama ne s’est pas contenté de parler basket et de ses objectifs pour cet été et la prochaine saison. Un journaliste l’a ainsi questionné sur ses connaissances en astronomie partagées avec les enfants ce jour-là, et plus précisément sur la matière noire. En anglais, le pivot des Spurs a ainsi donné sa définition de la matière noire, et les plus grands spécialistes ont été bluffés par ses connaissances mais aussi et surtout par sa capacité à vulgariser un concept aussi abstrait et compliqué.
« La matière noire est comme une masse que nous ne pouvons pas voir, mais nous savons qu’elle est là parce qu’elle a une influence sur les forces gravitationnelles, la vitesse des forces gravitationnelles et les orbites dans chaque galaxie », répond Victor Wembanyama. « Sa présence à l’intérieur des galaxies est cinq fois plus importante que celle de la matière ordinaire, visible. C’est donc un énorme mystère. Nous ne pouvons pas la voir, nous ne pouvons pas l’observer, mais nous pouvons observer son influence. C’est donc de la matière noire, de la science-fiction. »
Une définition qui a conquis des spécialistes de la vulgarisation scientifique comme Etienne Klein ou Eric Lagadec. Comme Boris Diaw, Victor Wembanyama est un passionné d’astronomie, et même d’astrophysique. Mais il est aussi tout simplement curieux, et plus il lit, mieux il se porte.
Toujours un livre à la main
« Dans l’avion, avant les matchs, il a toujours un livre à la main », explique son coéquipier Julian Champagnie. « Vous pourrez le voir un livre à la main lorsqu’il monte dans le car. » Pour le Français, la lecture a toujours été une passion, et c’est comme ça depuis qu’il a appris à lire. « C’est avant l’école primaire que j’ai commencé à lire des livres, puis j’ai beaucoup lu pendant toute l’école primaire… Ensuite, j’ai lu de moins en moins au collège, puis j’ai recommencé au lycée. C’est juste quelque chose que j’aime faire. »
Reste à savoir si « Wemby » veut aller plus loin que la simple connaissance, et justifier son surnom d’alien. Il y a quelques années, Boris Diaw avait prévenu qu’il était prêt à aller dans l’espace, dès que le coût serait abordable.
« Cela fait partie de l’idée de me rendre partout », avait expliqué le manager de l’Equipe de France, qui passe beaucoup de temps en mer depuis sa retraite sportive. « Je veux tout découvrir, et je ne veux pas m’arrêter à la planète Terre. Un civil a payé 20 millions de dollars pour aller dans l’espace. Si c’est 20 millions de dollars aujourd’hui, dans 20 ans, ce sera peut-être deux. Ils ont déjà SpaceX, ils ont Richard Branson. Pourquoi pas ? Je m’inscrirais ».
Avec Victor Wembanyama et son ami Thomas Pesquet comme co-passagers ?