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Nicolas Batum : « Le basket français a parfois besoin d’un gros coup de pied aux fesses pour se réveiller »

Coupe du Monde – Nicolas Batum est monté en température au fur et à mesure de la préparation et il voit encore plusieurs crans à gravir pour lui et ses coéquipiers.

Nicolas Batum

 

Capitaine exemplaire lors des deux confrontations face à la Lituanie, avec son activité de chaque instant en défense, soulignée par Vincent Collet qui a été impressionné par ses huit « deflections« , Nicolas Batum est sans aucun doute une des raisons majeures de la bonne forme actuelle des Bleus.

Encore invaincue en préparation, l’Équipe de France pourra compter sur son ailier vétéran pour combler les brèches, et pourquoi pas encore nous sortir une action de légende, comme ce fameux contre sur Klemen Prepelic qui a propulsé les Bleus en finale olympique il y a deux ans…

« L’ADN de cette équipe est avant tout défensif »

Nicolas, vous venez d’aller chercher une cinquième victoire en cinq matchs de préparation, est-ce que la manière vous a plu dans ce succès qui a été plus difficile à se dessiner à l’extérieur ?

« Avec les années en Équipe de France, j’ai appris que les victoires ne sont pas vraiment ce qui compte en prépa. C’est bien évidemment, mais ce qui importe, c’est surtout la manière dont on joue, la façon dont on se prépare, et la façon dont on évolue. Pour le moment, ça se passe très bien. L’adversité est montée au fur et à mesure mais on a toujours répondu présent. On a corrigé ce qu’on avait à corriger. Dans l’ensemble, c’est bien. La cohésion est là, le rythme revient petit à petit, le collectif défensif est de plus en plus en place, sauf pour le rebond défensif qui doit conclure ces bonnes séquences, comme je l’explique à chaque fin de match. On a la volonté de bien faire bouger la balle et de trouver la meilleure solution offensive, pas forcément la sienne. »

On vous a vu beaucoup varier en défense, proposant différents systèmes afin de perturber l’adversaire, comment évaluez-vous la progression de l’équipe de ce point de vue ?

« On est une équipe défensive, une équipe qui a été montée pour ça. On a beaucoup de mecs qui ont cette mission, et les capacités pour bien défendre, dans plusieurs situations, sur plusieurs postes, et dans des moments chauds. On a des gars comme Yakuba Ouattara qui sont des spécialistes, et on a, pour moi, un des meilleurs défenseurs, sinon le meilleur, avec Rudy [Gobert]. Quand on a un joueur comme ça, il faut savoir défendre autour de lui, et pas seulement tout poser sur ses épaules. Rudy, c’est au cas où ! Après, en attaque, on verra car on a beaucoup d’options, mais on sait que l’ADN de cette équipe est avant tout défensif. »

« Il n’y a pas d’ego »

Vincent Collet a donné le podium comme objectif, mais en tant que joueur, on imagine que vous êtes encore plus ambitieux, comme la série vidéo produite par la fédération intitulée « chercheurs d’or » l’insinue…

« C’est notre objectif mais on sait que là où on veut aller, il y a beaucoup d’équipes qui veulent y aller aussi. Ça va être un gros combat ! On est en train de bien se mettre en place. Le banc, toute l’équipe, réagit aux actions. Il n’y a pas d’égo. On partage bien le ballon. En défense, on communique bien. On se dit les choses aussi ! Parfois de manière un peu virulente, mais il n’y a rien de personnel. On veut faire avancer l’équipe. C’est avec cette mentalité qu’on pourra aller loin. »

Est-ce que le fait d’avoir été absent l’été passé vous a fait réfléchir sur les solutions que vous pouvez apporter, vous et Nando De Colo, pour rendre le jeu offensif aussi fluide qu’on a pu le voir par séquences lors des matchs de préparation ?

« L’année dernière, j’étais resté en contact permanent avec Evan, Rudy et Vincent. On a toujours été en communication. Ils ont quand même été en finale ! On a l’impression parfois qu’ils ont été sortis dès les quarts ! On savait qu’avec le retour de Nando et le mien, certaines choses allaient changer. On peut apporter de la fluidité au jeu, ce qui peut permettre justement aux autres de plus briller. On n’est plus les mêmes joueurs, on n’a plus les mêmes jambes, on n’a plus le même rôle, on n’a plus les mêmes capacités [physiques] pour faire ce qu’on faisait avant, mais on peut permettre de créer de la continuité avec ce qui a déjà été fait sur les trois dernières compétitions. Parce qu’on est quand même la seule nation au monde à être médaillée sur les trois dernières compétitions. À nous de continuer cette série au mieux ! »

La préparation est plutôt très satisfaisante mais, avec votre vécu et votre expérience, estimez-vous que l’équipe est au diapason dans le sérieux et l’application nécessaires pour aller au bout ?

« Le basket français a parfois besoin d’un gros coup de pied aux fesses pour se réveiller. Ça avait été le cas en 2007. Puis en 2017 aussi. On est reparti de l’avant à chaque fois. Depuis 2019, on sait faire des préparations écourtées et tronquées, comme on l’a fait avant les JO avec Rudy et moi qui étions arrivés tard après les playoffs [NBA]. On sait que chaque entraînement, chaque exercice compte. On ne peut pas gaspiller une session, on ne peut pas se le permettre. La concentration est au maximum, on doit continuer comme ça. »

« Il y aura beaucoup de déçus ! »

Selon le sélectionneur lituanien, Kazys Maksvytis, la France fait partie des favoris de la Coupe du Monde, quel est votre avis sur la question ? Est-ce que vous avez pu suivre les résultats de vos adversaires directs, à savoir le Canada, la Lettonie, voire l’Espagne ?

« J’ai regardé le résumé d’hier [entre l’Espagne et la Slovénie]. J’ai vu le Canada contre l’Allemagne, vite fait. On connaît les équipes, il y en a une dizaine qui peuvent prétendre au podium ! Il y aura beaucoup de déçus ! Certaines grosses équipes ne passeront même pas le premier tour. De notre côté [du tableau], il y a déjà un [potentiel médaillable] qui va sauter ! Ça montre le niveau et ça montre qu’il faudra être prêt. Ce n’est pas parce qu’on a fait sept médailles ces dix dernières années que ça va se faire encore cet été ! Ça va être dur à chaque fois, et c’était notre premier message au groupe avec Nando. »

« Tony est le meilleur meneur européen de l’histoire tout simplement »

Vous allez retourner à Tokyo pour y affronter le Japon, on imagine que ça va vous rappeler de bons souvenirs…

« Oui, enfin la dernière fois qu’on a joué le Japon à Tokyo, on en avait pris vingt [rires] ! Mais, oui, la dernière fois qu’on est allé à Tokyo, on est reparti avec une belle médaille [d’argent] et c’était un très bon moment. C’est différent cette fois-ci, sans le Covid, parce qu’on va pouvoir sortir un peu. Ça va être un bon stage de cohésion pour le groupe aussi. »

Enfin, on ne peut pas ne pas vous demander ce que vous pensez de l’intronisation de votre copain, et collaborateur à l’Asvel, Tony Parker au Hall of Fame cette nuit, quels sentiments dominent chez vous ?

« C’est l’honneur ultime franchement, et c’est mérité. C’est le meilleur meneur européen de l’histoire tout simplement. À son poste, il n’y a pas eu meilleur. C’est le meilleur joueur français de l’histoire. Pour moi, c’était un scandale qu’il ne soit pas dans le Top 75 [de la NBA]. Il a sa place dans le Top 15 des meilleurs meneurs de l’histoire. Ce qu’il a fait, en tant qu’européen, dans les années 2000, de s’imposer dans une dynastie, et d’y rester, c’est extraordinaire. Surtout à ce poste-là ! Il y a eu pas mal d’intérieurs [européens] qui ont réussi [en NBA] : Dirk, Pau, Giannis, Jokic, Victor qui arrive. Mais en arrière, c’est le seul ! C’est amplement mérité. Je vais suivre ça, même si c’est à trois heures [du matin], c’est obligé ! »

Propos recueillis à Rueil-Malmaison

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