Assis dans le vestiaire, les joueurs des Celtics ont très sagement attendu que Joe Mazzulla termine son discours. Puis ils ont tous soudainement surgi pour vider leurs bouteilles d’eau sur leur coach. Histoire d’arroser, comme le veut l’usage, cette première victoire pour le technicien intérimaire, remplaçant d’Ime Udoka.
Une belle image qui contraste justement avec l’affaire qui a secoué la franchise, ces dernières semaines. « Je suis reconnaissant pour cette relation. Ces gars ont vécu beaucoup de choses ensemble, ce sont de grands joueurs. Il s’agit de travailler ensemble. J’apprécie leur confiance et leur engagement, mais ils proposent aussi beaucoup de bonnes choses et on avance », apprécie le coach, qui vient ainsi de débloquer son compteur de victoires.
Jayson Tatum et Jaylen Brown lui ont facilité la tâche, pour l’emporter face aux 76ers cette nuit. Les deux hommes forts de l’équipe ont inscrit 35 points chacun. Selon ESPN Stats & Info, c’est la première fois que deux coéquipiers marquent autant lors d’un match d’ouverture depuis 1969, avec Jerry West et Wilt Chamberlain.
« Il veut qu’on l’aide autant qu’il nous aide »
Pour le premier, ce n’était qu’une histoire de rythme. « On n’appelle pas nécessairement des systèmes, et si on le fait, c’est parfois un peu au hasard. Il s’agit de se sacrifier en coupant, de rendre un coéquipier ouvert, faire une croix sur un bon tir pour un très bon tir, courir en transition… », énumère Jayson Tatum dont l’équipe a surclassé Philadelphie en matière de points inscrits en contre-attaque (24-2 !).
Certes les Celtics, dont le noyau dur est assemblé depuis des années, se connaissent par cœur. Mais la confiance insufflée par le technicien propulsé « head coach » n’est pas étrangère à ce premier succès.
« Il ne s’est pas attribué le mérite de cette soirée, mais ce que j’aime et admire chez Joe, c’est qu’il est très honnête par rapport au fait qu’il ne sait pas tout. Il veut qu’on l’aide autant qu’il nous aide. C’est comme si on était dans une relation, on est tous sur la même longueur d’onde pour accomplir la même chose », poursuit Jayson Tatum.
Tout l’enjeu étant de savoir jusqu’où Joe Mazzulla pourra mener cette embarcation, en évitant que cette aventure ne se transforme en galère. D’ici là, l’intéressé peut savourer : « C’était un moment de fierté. Ça a commencé avec la cérémonie de Bill Russell, le fait de parler à l’équipe de l’héritage qu’il a laissé sur et en dehors du terrain, de la responsabilité que nous portons en conséquence et le fait de construire notre propre héritage. […] Je suis fier des fans et de la ville de Boston, quand ils vous encouragent, cela signifie que vous faites quelque chose de bien. »