Que ce soit pour les Mavs ou les Blazers, rien ne sera facile dans cette série. A l’image des deux premiers matches, on a assisté à une rencontre âpre, musclée et indécise jusqu’au bout.
Mis sur orbite par un grand Wesley Matthews, bien soutenu par un bon Brandon Roy, les Blazers gâchent une avance de 13 points dans le money time pour finalement l’emporter 97-92. Mais que ce fut difficile…
Il se dégage au Rose Garden une atmosphère propice aux belles histoires. Et les deux héros de la soirée sont deux joueurs transparents lors des deux premières manches.
Il y a d’abord Wesley Matthews. 22 points en première mi-temps pour lui. ZE trouvaille de l’été pour Portland, et surtout le dynamiteur du premier quart-temps : 16 pts à 6/7 aux tirs, avec notamment 4 3-points dans les cinq premières minutes. C’est lui qui va placer sa formation sur les bons rails. Au final, 25 points en ne shootant que 12 fois. Difficile de trouver plus efficace.
Ensuite, il y a Brandon Roy. Après s’être plaint dans la presse de son manque de temps jeu, Roy avait jugé utile de s’excuser auprès des fans et de son club. Mais pourquoi s’excuser ? Ses trémolos dans la voix étaient sincères. Et surtout, il a répondu sur le terrain : 16 pts en 24 minutes. Pas 16 points au rabais. Non, 16 points avec du vrai Roy dans l’exécution. On vous assure que son entrée sur le terrain en fin de premier quart-temps nous a donné des frissons. Le standing ovation du Rose Garden était exceptionnelle !
Le jeu du yo-yo dans le money time
Malgré ces deux-là, Portland n’arrive pas à tuer le match. La faute à Jason Terry (26 pts avant le début du dernier quart-temps). + 4 à l’entrée du money time face à Dallas, c’est nada. Et puis, Nicolas Batum sort de son silence. 5 points de suite pour offrir 8 points d’avance aux siens (82-74). Puis c’est Gerald Wallace qui prend le relais, et voilà les Mavs relégués à -13 (87-74) à 8 minutes de la fin. Un invité surprise : Chris Johnson, qui réalise un contre énorme sur Dirk Nowitzki.« Le gamin a changé le cours du match » avouera Nowitzki après la rencontre.
Mais 8 minutes, c’est long. Et Dallas ne va rien lâcher. Sans s’affoler et alors que Tyson Chandler rejoint le banc avec 6 fautes, ils vont tranquillement revenir au score. Portland n’inscrit que 4 points en 6 minutes, Dirk Nowitzki fait son chantier habituel, et sur un lay up de JJ Barea, les Blazers ne mènent plus que 93-87.
On pense alors au money time des deux premiers matches, favorables aux Mavs. Sur le terrain, c’est du haut niveau en termes d’intensité. Aucun panier facile. A chaque pénétration, l’attaquant est balancé au sol. Dirk Nowitzki grimace après chaque gifle sur les bras.
Dallas : 13 sur 23 aux lancers-francs
Seulement, les Mavs ratent le plus facile. Les lancers-francs. Quatre manqués en 2 minutes, à un moment aussi crucial, ça coûte cher. Portland n’en demande pas tant et Andre Miller et LaMarcus Aldridge se chargent de maintenir le mini-break (95-87). Mais rebelote ! Les locaux déjouent, et Dallas rapplique en trombe. En 90 secondes, ils sont revenus à -3 (95-92). Si Jason Kidd avait chaussé du 38, c’était même du -2 car son shoot à 3-points est transformé en 2-points car il avait le bout de la chaussure sur la ligne.
Il reste alors 12 secondes. Dallas peut-il réaliser le hold-up ? C’est Andre Miller qui se charge de répondre avec deux lancers.
97-92, ce sera le score final. Les confettis et les serpentins volent dans le Rose Garden. Portland reste sur 11 victoires en 12 matches dans sa salle.
TNT ne se trompe pas. Plutôt que d’interviewer LaMarcus Aldridge, pourtant impeccable, elle choisit Brandon Roy et Wesley Matthews, les deux héros de ce match.
Série : Dallas mène 2-1
La réaction
« Charles Barkley m’avait envoyé un SMS avant le match en me disant de garder la tête haute. C’est ce que j’ai fait. » Brandon Roy
https://www.youtube.com/watch?v=vzqqswtYv6k
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