Le discours d’un Roy : émouvant

1 pt, 1 rbd et 1.5 pd/m (pour 17 minutes de moyenne). Ce sont les stats de Brandon Roy après deux matches face aux Mavs.

Les genoux abîmés à jamais, le « franchise player » des Blazers n’est plus que l’ombre de lui-même, et il est le premier à s’en émouvoir.

Après le Game 2, au bord des larmes, il s’est confié à nos confrères de The Oregonian.

Poignant.

« A un moment de la première mi-temps, je me suis dit qu’il était préférable que je ne pleure pas. Sérieusement. Il y a eu un moment où je me suis fait pitié. Et puis, ça m’a réveillé. Je me suis dit que j’étais un adulte et que je ne pouvais pas baisser les bras. Surtout que j’ai le sentiment que je peux aider mon équipe. »

Mais rien n’y changera. Roy terminera le match avec un zéro pointe, et Portland rentre dans l’Oregon avec deux revers.

« Je mentirais si je disais que je ne suis pas déçu ou que je ne suis pas blessé par tout ça. Le plus important, c’est d’aller de l’avant, et d’essayer de garder mes sentiments pour moi. Je suis un grand garçon… »

Et là, Roy craque.

« Je pensais juste que je serai mieux traité, et c’est vrai que c’est un peu décevant. Je suis le dernier à entrer dans le premier quart-temps, et on me fait ressortir immédiatement au début du second. Ce que je veux dire, c’est que je ne comprends pas ce que j’aurais pu faire de mieux. Donc, je me rassois, et Patty (Mills) et Rudy entrent encore avant moi. Physiquement, il faut que je joue. Mais mentalement, je ne sais plus comment faire… »

En a-t-il parlé à son coach ?

« Ce n’est pas dans ma nature. Je ne suis pas du genre à chercher la polémique. Je pense que le coach est à l’aise avec sa rotation, et que c’est difficile pour lui de me remettre dans le bain. Si c’est comme ça qu’il l’envisage, je suis prêt à essayer, et à encourager l’équipe. Si on se qualifie, il peut le faire. C’est juste que je pensais être un peu mieux traité. Mais c’est comme ça. Je vais rentrer à la maison, voir mes enfants, et je serai heureux. »