Après la finale remportée contre la France et avec sa médaille d’or autour du cou, Gregg Popovich avait confié se sentir davantage léger. Critiqué, le coach des Spurs et de Team USA avait fait l’essentiel au Japon : maintenir les États-Unis au sommet du basket mondial.
Steve Kerr a visiblement ressenti la même sensation de légèreté que la légende de San Antonio, après la victoire finale et cette « incroyable expérience de coaching ».
« La première chose qui vient, c’est du soulagement », confie-t-il à The Athletic. « Car on est censé gagner. Quand on est Team USA, si on perd, c’est un désastre et tout le monde vous tombe dessus. Et quand on gagne, tout le monde dit que c’est normal. Il n’y a aucun moyen de contourner ça. Au fond, il s’agissait de gagner. Surtout cette année, car on n’avait pas l’expérience olympique totale, on était limité, à cause de la pandémie de Covid-19. »
Gagner pour lui, mais aussi pour Popovich (72 ans), qui avait tout remporté en NBA, mais restait sur l’échec de la Coupe du monde 2019 en Chine.
« Je n’étais pas inquiet pour lui, car il peut gérer tout ça. C’est un grand garçon. Je voulais tellement gagner pour lui et pour Jerry Colangelo. C’était un peu le chant du cygne. Colangelo quitte son poste en étant invaincu aux Jeux olympiques depuis qu’il est arrivé en 2004. Quatre médailles d’or, c’est immense. Pour Popovich, c’est comme la cerise sur le gâteau de sa carrière de coach. Il va continuer, mais les Spurs ne vont pas gagner le titre, lui-même le dira. Donc c’est en quelque sorte la bonne conclusion de son incroyable carrière. »
Si c’est une conclusion pour l’entraîneur de San Antonio, alors peut-on imaginer Kerr prendre les commandes de Team USA prochainement ? Et pourquoi pas à Paris en 2024 ?
« Bien sûr que je serais intéressé », affirme le coach, qui a récemment sous-entendu que Stephen Curry pourrait être présent en France. « Qui ne le serait pas, enfin ? Mais je ne peux pas en dire plus puisque je n’ai aucune idée de la façon dont les choses vont évoluer. Il y a beaucoup d’autres candidats. Rien que le fait d’être considéré pour le poste, ce serait un honneur. »