Tournoi NCAA : Arizona au bout du suspense, et de la polémique

Du suspense, un héros, du spectacle et une polémique : le choc entre Texas et Arizona est de la race des très vendeurs produits d’appel pour la March Madness. Tous les ingrédients se sont réunis pour donner au succès des Wildcats un goût d’histoire.

Dans 20 ans, chaque campus en reparlera encore.

Absent du tournoi l’an passé après 25 participations consécutives, Arizona et son coach sophomore Sean Miller se qualifient pour le « sweet 16 » (8èmes de finale) par la plus petite des portes (70-69), aux forceps. Comme face à Memphis vendredi. Et là encore, le sauveur se nomme Derrick Williams. Face aux Tigers, il avait contré le dernier shoot adverse avec 2 secondes au compteur et deux points d’avance pour ses chats sauvages. Cette fois, il se fend d’un « and one » avec 9 secondes à jouer et deux points de retard. Texas manquera son dernier tir. Mais la rencontre ne s’est pas jouée sur cette ultime possession pour des Longhorns très amers.

J’Covan Brown pensait avait fait le plus dur: remettre Texas devant avec une minute à jouer (69-67). La tête de série n°4 trainait à 13 points des Wildcats en première période avant le réveil de son arrière sophomore, auteur de 21 pts après la pause (dont 13/13 aux lancers-francs). Sur la possession suivante, Williams est contré. Temps-mort réclamé par Texas, il reste 14 secondes et les Longhorns ont la gonfle en main.

Sur la remise en jeu, Cory Joseph tarde à trouver une solution et demande un autre temps-mort. Trop tard selon le comptage de Richard Cartmell, qui siffle cinq secondes et redonne le cuir à Arizona.

« J’ai compté cinq secondes avant que le gamin demande son temps-mort. J’ai dû prendre une décision rapidement, j’ai pris celle qui respectait mon calcul« , assure après-coup l’arbitre.

La suite est déjà connue, Rick Barnes et ses ouailles n’ont que leurs yeux pour pleurer. Et Williams pas assez de sourire pour exprimer sa joie.

« Autant le contre contre Memphis ne m’a pas surpris, autant là oui car je ne vois pas le panier. J’étais concentré à ne pas me faire mal en retombant« , commente le Pac 10 Player of the Year.

« Vous n’avez aucune idée à quel point nous sommes excités de nous qualifier pour le « sweet 16 »« , se réjouit Sean Miller.

Place désormais aux Blue Devils, tête de série n°1.

La remise en jeu litigieuse