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Les pires équipes de l’histoire : en 1987, les Clippers se crashent quand leurs voisins s’éclatent

En cette période de confinement, Basket USA revient sur les pires équipes de la ligue, incapables de remporter 15% de leurs matches sur une saison. Après les Nets 2010, voici les Clippers de 1987.

Avant de tutoyer les sommets de la conférence Ouest, d’abord avec Chris Paul, Blake Griffin et compagnie, puis Kawhi Leonard et Paul George aujourd’hui, les Clippers ont longtemps été la risée de la ligue. La franchise a même touché le fond lors de la saison 1986-1987, en signant l’un des pires exercices de l’histoire.

Bilan

12 victoires – 70 défaites (pourcentage de victoires : 14,6%)

Effectif

Mike Woodson, Marques Johnson, Michael Cage, Cedric Maxwell, Larry Drew, Benoit Benjamin, Darnell Valentine, Quintin Dailey, Rory White…

« Les gens en ont marre des Lakers… »

« Les gens en ont marre des Lakers, c’est la même histoire depuis cinq ans maintenant. » Le commentaire est signé par un habitant de Los Angeles et fan des Clippers en devenir. En 1984, la cité des Anges accueille une seconde franchise NBA avec les Clippers, qui évoluaient depuis six saisons à San Diego.

Avec Norm Nixon (ex-Laker), Marques Johnson (ex-Buck) ou Bill Walton dans leurs rangs, certains néo-fans s’imaginent voir les Clippers faire de l’ombre à leurs voisins ou, au moins, être compétitifs avec eux. Une vœu pieux car la bande de Magic Johnson vient de rafler le titre en 1980 et 1982. Il en sera de même durant cette saison 1984-1985.

L’excitation liée au déménagement est vite rattrapée par la réalité sportive car les Clippers sont incapables de s’inviter en playoffs depuis qu’ils existent (leur dernière apparition remonte à 1976, quand il s’agissait encore des Buffalo Braves). Déjà à San Diego, l’équipe avait du mal à équilibrer leur bilan. À Los Angeles, ils terminent leurs deux premières saison avec 31 puis 32 victoires.

Cette saison 1986-1987 ne s’annonce pas vraiment plus enthousiasmante même si la franchise a réalisé un transfert d’ampleur durant l’été en envoyant notamment son meilleur scoreur, Derek Smith, aux Kings en échange des arrières Larry Drew et Mike Woodson, passés sur les bancs NBA depuis.

Un ex-cocaïnomane pour remplacer la star blessée

« Marques Johnson n’avait jamais sauté aussi haut depuis qu’il joue aux Clippers ! » À la radio, le rebond que vient de capter la star des Clippers ne passe pas inaperçu. Sauf que sur l’action, en ce 20 novembre 1986 pour la réception des Mavs, il rentre en collision avec son propre coéquipier, le pivot Benoit Benjamin. Le front dans la poitrine de l’autre. Le choc est terrible.

« Ça m’a brisé la nuque, » décrit-il des années après. « J’ai perdu la sensation dans le haut du corps pendant quelques minutes. Je ne pouvais plus bouger, j’étais effrayé pensant que j’étais paralysé. » Les médecins sont sans équivoque : il doit se faire opérer et rester trois mois sur la touche, ou bien prendre sa retraite. Le quintuple All-Star ne rejouera pas de la saison, ni les deux suivantes.

Triste fin de carrière pour cet ailier scoreur qui, dans la foulée de sa blessure, perd également son fils… Sa descente aux enfers est aussi celle des Clippers, désormais privés de leur meilleur joueur.

Leur plan B ? Quintin Dailey. Ce dernier sort de belles années à Chicago mais il a une réputation pour le moins sulfureuse : il vient d’être hospitalisé à deux reprises à cause de sa toxicomanie (Marques Johnson avait lui-même des soucis d’addiction…) et a même été suspendu par les Bulls pour cette raison.

« Je devrais vous arrêter, les autres Clippers et vous, pour vous être fait passer pour une équipe de basket »

Une nouvelle violation du règlement anti-drogue de la ligue et le cocaïnomane sera exclu pour deux ans. Malgré les risques de rechute connus par les Clippers, ces derniers décident de le signer. Au fond, la franchise « était vraiment une sorte de lieu de naufrage pour beaucoup de gars qui n’étaient plus dans la fleur de l’âge, » commente James Donaldson, soulagé d’avoir été échangé un an plus tôt à Dallas. « Pratiquement tous les membres de l’équipe étaient mécontents d’être là. Ce n’était pas un endroit où nous voulions être. »

L’arrivée de Quintin Dailey n’a pas vraiment d’impact sur une équipe, déjà privée de Norm Nixon pour la saison (genou), à la dérive complète. Après avoir remporté trois de ses six premières sorties, l’équipe perd 28 des 29 suivants… C’est au moins l’occasion pour Mike Woodson de récupérer une place de titulaire et d’émerger comme le meilleur scoreur de l’équipe.

Cette saison noire vient décrédibiliser un peu plus cette franchise, sans cesse moquée. Le jour où le même Marques Johnson se rend à la police pour déclarer un vol de voiture, l’agent lui lâche : « Je devrais vous arrêter, les autres Clippers et vous, pour vous être fait passer pour une équipe de basket. » Ambiance !

Difficile de faire face à « ce déluge constant de blagues et de commentaires qui épuisaient et donnaient l’impression d’être une équipe de juniors à Los Angeles ».

Hués par leur propre public

Au cœur de la Los Angeles Memorial Sports Arena, Jack Nicholson fait parfois des infidélités aux Lakers. Détenteur d’un abonnement à l’année pour les Clippers, le célèbre fan vient parader un soir de mars de 1987. Il est assis au premier rang, à quelques mètres du banc des visiteurs de la soirée, les Bulls.

L’introduction des joueurs des Clippers ne soulève aucune forme d’enthousiasme du public local qui hue même certains joueurs (notamment le décevant Benoit Benjamin, n°3 de la Draft 1985). Alors que dans le même temps, c’est l’ovation pour Michael Jordan. Sans doute la seule attraction de la soirée, il inscrit 40 points pour infliger aux Clippers leur 53e défaite de l’année.

Tandis que leurs glorieux voisins s’envolent vers un nouveau titre, les Clippers terminent leur saison en roue libre avec une série de 14 défaites de rang et un écart moyen de 18 points. Il est temps d’en finir. « Eh bien, Dieu merci, c’est fini, » lâche le coach Don Chaney. « C’était une saison horrible, il n’y en aura probablement pas d’autre comme celle-ci avant un moment. Je n’ai pas dormi cette année, ça a été un cauchemar. »

Honteuse décennie

Remercié dans la foulée, Don Chaney ne sera pas là pour vivre la suite de ce cauchemar. Lors de la Draft 1987, les Angelinos choisissent Reggie Williams avec leur 4e choix, plutôt que Scottie Pippen, Kevin Johnson ou Reggie Miller. De toute façon, comme le rappelle l’ex-meneur local Norm Nixon : « À cette époque, personne ne voulait jouer ici. Le niveau de talent n’était tout simplement pas au rendez-vous. »

Dans le collimateur, il y a un certain Donald Sterling, dont certains fans ont réclamé la démission en cours de saison. Le propriétaire, qui a fait acquisition de l’équipe quelques années plus tôt, est déjà très décrié. « Le consensus dans la ligue était qu’il s’agissait d’une organisation qui n’avait pas vraiment beaucoup de respect pour les joueurs », en témoigne par exemple Harvey Catchings, passé par les Clippers en 1985.

Là où Marques Johnson garde le souvenir d’une première rencontre lunaire avec Donald Sterling qui, un jour de Noël, aurait imposé à toute l’équipe… de s’asseoir sur les genoux du père Noël pour une photo. Moins anecdotique, l’aspect financier rentre en jeu. « Lorsque les contrats de chacun se terminaient, Donald Sterling ne voulait pas vraiment les payer, » remarque Gary Grant, arrivé à la fin de la décennie 1980. « Alors ils allaient ailleurs. Ça a démarré avec Larry Brown, il est parti. Et puis Danny Manning, Ken Norman, tout le monde. »

Durant cette décennie de 1980, les Clippers n’atteignent jamais les playoffs et ne vont pas au-delà des 36 victoires. La franchise doit encore patienter un moment avant de changer définitivement son image d’éternelle perdante.

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