Pour Steve Kerr, le manque de vécu commun a plombé Team USA

Faut-il trop analyser l’échec de Team USA à la Coupe du monde, alors qu’on doute que la sélection américaine représentera une formation aussi faible dans les prochaines échéances ? Il mérite en tout cas d’être discuté, comme l’ont fait Kobe Bryant ou Paul Pierce par exemple.

Pour Steve Kerr, le point faible de l’équipe américaine est tout trouvé : « On ressent l’importance de la continuité », explique l’assistant de Gregg Popovich. « On affronte des équipes composées de joueurs qui évoluent ensemble depuis des années. »

Le coach des Warriors prend l’exemple de l’Australie, battue lors de la petite finale pour la médaille de bronze par l’équipe de France.

« Ils ont Patty Mills, Matthew Dellavedova, Andrew Bogut, Aron Baynes, Joe Ingles. Ils sont déjà très bons et jouent ensemble été après été. J’ai regardé des matches internationaux. Je me souviens des Jeux olympiques 2016. L’Australie réalisait des actions sur touche que j’aimais bien. Aujourd’hui encore, ils jouent ces mêmes actions. Les mêmes qu’aux Jeux olympiques 2012 aussi. Avec les mêmes joueurs. C’est la même logique pour l’Espagne. »

La cuvée 2019 de Team USA n’avait aucun vécu commun et par le passé, c’était suffisant car le talent offensif des superstars faisait la différence. Comme aux Warriors en quelque sorte, quand les systèmes sont connus des défenses adverses. Dès que le talent manque, la continuité devient capitale.

« On ne présente pas les mêmes joueurs à chaque compétition. C’est un énorme désavantage pour nous, donc un avantage pour eux. C’est donc un bon moyen de se rappeler de son importance, à quel point c’est magnifique quand les joueurs se connaissent. Je le savais déjà, mais ça me le confirme. La sommes des parties est inférieure à la valeur globale issue de la cohésion collective. »