Après le dernier titre des Warriors, Shaun Livingston et David West avaient fait des commentaires étonnants, laissant supposer des tensions dans le vestiaire des Warriors durant la saison. Des remarques que le meneur remplaçant relativise.
« Mon commentaire, c’était surtout sur le fait de nous garder motivés durant la saison, parce que c’était l’année la plus compliquée, de ce point de vue. Le fait d’approcher chaque match comme si c’était le dernier. Nous n’avions juste pas cette mentalité. Nous n’avions pas cette envie de jouer dur sur 100% des possessions de la saison régulière. C’était de la motivation. »
Même chose pour le commentaire de David West.
« C’était aussi sur la motivation », confirme Shaun Livingston. « C’est tout. D-West s’amusait. Il faut voir le contexte. On ouvrait les bouteilles, le champagne coulait et il était là, à vous piéger en vous disant ‘Si seulement vous saviez…’ pour agiter tout ça. Mais ce n’était rien de plus que ce que toutes les équipes NBA connaissent. J’ai été dans des groupes beaucoup plus toxiques et des situations bien plus inflammables que cette dernière saison à Golden State. Comme je l’ai dit, c’était surtout sur le fait de nous garder motivés et prêts. Alors que nous ne l’étions pas tous les jours. »
Shaun Livingston rend donc hommage à Steve Kerr, le coach ayant su lâcher la bride à ses joueurs à certains moments de la saison avant de retrouver un groupe totalement motivé à l’approche des playoffs. Un équilibre délicat à trouver, Phil Jackson ayant maintes fois répété que la lassitude était le plus grand ennemi des grandes équipes.
« Pour sa prolongation, les faits parlent d’eux-mêmes », continue Shaun Livingston sur son coach. « Trois titres en quatre ans, ce qu’il a réussi à créer offensivement avec cette équipe et sa façon de gérer les personnalités et les egos. C’est incroyablement important. Regardez les plus grands, comme Phil Jackson et Gregg Popovich. Il s’agit avant tout de gérer les egos, d’un poste de manager, plutôt que de la pure tactique. Il a tout ce qu’il mérite, et il l’a gagné. »