Chicago – Minnesota : sept mois après, un deal gagnant-gagnant ?

Le transfert de Jimmy Butler vers Minnesota a complètement modifié les Wolves, en les transformant en équipe solide, installée dans le Top 4 de l’Ouest et susceptible de poser pas mal de problèmes en playoffs aux grosses écuries.

Les Bulls, moins heureux cette saison, pourraient logiquement regretter leur ailier All-Star, mais ce n’est pas vraiment le cas puisqu’ils estiment que l’échange pour Zach LaVine, Kris Dunn et le 7e choix de Draft, devenu Lauri Markkanen, a contenté tout le monde. Surtout que le 16e choix de Draft également lâché par les Bulls, Justin Patton, n’a pas encore joué en NBA.

Le court terme pour les Wolves

« Je ne pense pas qu’il y ait le moindre doute », estime John Paxson, vice-président des Bulls. « On est vraiment satisfait. Je ne parle pas pour Minnesota, mais ils ont un All-Star en la personne de Butler, qui va bien avec leurs jeunes. Cela semble avoir comblé les souhaits des deux équipes et si on peut faire ça dans ce business, c’est une bonne chose. »

N’est-ce pas, Tom Thibodeau ?

« Je sais ce que Jimmy a fait pour nous : il nous a complètement changés. On est chanceux d’avoir un tel joueur, à son sommet » explique le coach de Minnesota. « Dans sa façon de s’entraîner, de se préparer, de jouer dur des deux côtés, dans sa générosité offensive et défensive : c’est le meilleur type de leadership que l’on peut avoir. »

Le long terme pour les Bulls

Si collectivement, les Bulls ne rêvent pas de playoffs avec notamment 7 défaites de suite, il est vrai qu’individuellement, les recrues se montrent. Kris Dunn affiche 13.7 points et 6.4 passes de moyenne, Zach LaVine revient assez bien de sa longue absence avec 15.6 points à 39% de réussite à 3-pts, et Lauri Markkanen est une réelle bonne pioche avec 15.3 points et 7.7 rebonds. Il y a donc du potentiel pour la saison prochaine quand les trois pourront s’exprimer totalement et en même temps.

Alors que Zach LaVine accueille ce vendredi ses anciens coéquipiers, il va devoir construire la suite de sa carrière avec de nouveaux jeunes talents, et ainsi laisser Karl-Anthony Towns et Andrew Wiggins au rang de souvenir.

« On ne peut pas être fâché », explique l’ancien joueur de Minnesota. « Il faut comprendre les décisions prises par les franchises. Cela vous dépasse. On reste ami néanmoins. Cela aurait été compliqué financièrement de rester tous les trois dans la même équipe. On s’était dit qu’un jour l’un de nous serait dans une autre équipe. Ce fut moi. »