Russell Westbrook : « Les critiques entrent par une oreille, et sortent par l’autre »

Russell Westbrook fait partie des joueurs qui divisent en NBA. Son style de jeu hyper-puissant ne plait pas à tout le monde, mais c’est surtout sa place au sein Thunder qui a souvent été critiquée. Lui même a eu du mal à la trouver, OKC enchaînant les échecs en playoffs à mesure que le meneur de jeu voulait tirer un peu plus de la couverture à lui.

Mais Kevin Durant parti, le numéro 0 se retrouve non seulement seul maître à bord, mais il bénéficie également du statut de « gentil » dans la dramaturgie qui a accompagné la décision de son ancien collègue. Sent-il que le regard des gens a changé ?

« Un petit peu » lance-t-il à The Vertical. « Mais en même temps je dois continuer comme ça car j’ai déjà été de l’autre côté. J’apprécie énormément tout le soutien que je reçois, j’en suis très reconnaissant, et tous les soirs j’y vais pour jouer de la même façon. »

L’attitude d’un supporter des Sixers qui a marqué le premier match de sa saison prouve qu’il a encore des détracteurs. Mais les critiques ne l’atteignent pas, en témoigne sa réaction sur l’attaque en question.

« Je ne me fâche que pour des trucs qui manquent de respect à ma famille, à ma mère, à mon père, tout ce qui est de cette nature » poursuit-il. « Mais quand ça me concerne, je peux gérer ça. Honnêtement, que ce soit positif ou négatif ça ne m’atteint pas, car je donne toujours la priorité à la famille et aux gens qui sont importants pour moi. Les gens qui sont à mes côtés. J’aime prendre du plaisir et profiter du basket, je joue, simplement. Les critiques entrent par une oreille et sortent par l’autre. »

« Cette année, il est tellement vocal »

Le joueur réaffirme donc qu’il possède ce bouton « on/off » qui lui permet de se donner à fond sur un terrain puis de couper en en sortant, sans demi-mesure. Nick Collison, qui était aux premières loges à l’éclosion du phénomène, a vu le joueur se rendre compte qu’il ne fallait pas se soucier de ce que pensent les observateurs. Russell Westbrook est aujourd’hui une véritable machine physique et mentale, plus bruyante que jamais selon le vétéran.

« Cette année il est tellement vocal » raconte ce dernier. « Il essaye toujours de s’assurer que tout le monde fasse le bon choix. Il a montré de la maturité, Kevin aussi l’avait fait, en passant du statut de jeune joueur voulant faire ses preuves dans la ligue, à celui de leader qui pense à l’équipe. Russ a changé de statut, même l’année dernière, quand il a compris qu’il était plus âgé mais qu’il n’allait pas moins jouer. Il va être sur le terrain tout le temps. Il sait qu’il a une grande responsabilité sur les épaules. Il essaye vraiment de se mettre au diapason et d’aider les gars à établir un standard au quotidien. Si on ne joue pas bien, il le fera comprendre à tout le monde. Mais il le fait de la bonne manière, pour avancer. Il n’est pas simplement énervé, à aboyer comme le ferait un jeune joueur. »

Une casquette de leader du vestiaire que le meneur de jeu assume complètement.

« Le plus important est de s’occuper de ce que ressentent les autres, de la manière avec laquelle tu peux avoir un impact sur eux pour les rendre meilleurs. Je pense qu’une part de mon boulot est d’avoir cette capacité à les rendre meilleurs, mais pas seulement, il s’agit aussi de leur donner confiance en leur jeu. »