Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA.
Après les Nets et les Lakers, les Sixers, les Suns, les Kings, les Nuggets, les Pelicans, le Heat, les Bucks, le Magic, les Wizards, les Hornets et les Bulls, place aux Knicks et leur été XXL.
Tout devrait changer à New York cette saison. Du moins, c’est l’objectif clairement affiché après le gros renforcement de ces derniers mois. Dans le même temps, Carmelo Anthony et Kristaps Porzingis vont pouvoir lâcher du lest sur le jeu en triangle, cher à Phil Jackson, puisque Jeff Hornacek arrive avec une philosophie de jeu beaucoup plus simple, portée vers l’attaque.
Suffisant pour briller à l’Est ? |
On y croyait un peu l’an dernier, au nouveau départ. Kristaps Porzingis intriguait, le jeu en triangle devait prendre forme autour d’un Carmelo Anthony plus basketteur que jamais. Ça marchait tant bien que mal jusqu’à janvier, puis plus rien. Derek Fisher est viré et Kurt Rambis assure l’intérim jusqu’à la fin d’une saison bien triste à New York.
Mais cet été, tout a changé. Le duo Melo-Porzingis est toujours là, mais il ne sera plus seul. Derrick Rose, Courtney Lee et Joakim Noah ont posé leurs valises dans la Grosse Pomme, et le visage, ainsi que les objectifs des Knicks, se sont transformés. Pour mener cette troupe à la baguette, la franchise a fait appel à Jeff Hornacek, ancien coach de Phoenix avec qui il avait fait une bonne première saison avant de sombrer au même rythme que ses Suns, jonglant entre blessures et problèmes d’égo.
Mais tout ce beau monde va-t-il pouvoir faire passer les Knicks dans les places fortes de la conférence Est ? On peut parler de « super recrutement » mais pas de « super team » comme peuvent l’être les Warriors. Rose, c’est des genoux en cristal et une dernière saison moyenne, Joakim Noah a également perdu de sa superbe au cours des mois avec les Bulls. Puis il va falloir faire cohabiter tout le monde, D-Rose et Anthony aiment avoir le ballon en main. Ils ne sont pas de ceux qui laissent le jeu venir vers eux.
Par ailleurs, avec Noah et Kristaps Porzingis, ils ont maintenant une doublette intérieure complémentaire et qui fait déjà peur sur le papier. Le jeune Letton sort d’une très belle année rookie et son potentiel semble illimité. Mobile, intelligent et capable de s’écarter sur du pick and pop, il rentre parfaitement dans le système de Jeff Hornacek. Pour l’ancien pivot des Bulls, il pourra apporter sa science du jeu, sa combativité et son leadership… A peu près tout ce qui a manqué à New York l’an dernier.
L’autre bon coup de l’été, c’est de s’assurer d’un banc dense et compétitif. Dans la transaction avec Chicago, les Knicks ont récupéré Justin Holiday qui, avec Brandon Jennings, s’occupera d’assurer les arrières. Lance Thomas et Sasha Vujacic sont toujours là, et à l’intérieur, le jeune espagnol Willy Hernagomez pourra compter sur Kyle O’Quinn pour s’acclimater à la NBA loin des responsabilités. Il manque cependant peut-être un joueur capable de porter cette « second unit » et d’être LE sixième homme. À Jeff Hornacek de se le trouver.
Arrivées : Jeff Hornacek (coach), Derrick Rose et Justin Holiday (Bulls), Courtney Lee (Hornets), Joakim Noah (Bulls), Mindaugas Kuzminskas, Maurice Ndour
Départs : Robin Lopez et Jerian Grant (Bulls), Arron Afflalo (Kings), Langston Galloway (Pelicans), Derrick Williams (Heat), Kevin Séraphin (Pacers), Jose Calderon (Lakers)
LE JOUEUR À SUIVRE : Derrick Rose |
C’est tout ou rien pour Derrick Rose cette saison. À l’inverse de Dwyane Wade, l’enfant de Chicago a décidé de quitter ses Bulls de toujours pour vivre l’aventure new-yorkaise, avec son lot d’excitation et d’incertitude, un an avant la fin de son contrat.
Chez les Knicks, Rose espère retrouver une forme proche de celle qui lui avait permise de s’emparer du titre de MVP 2011. Avec Chicago l’an dernier, il a produit des statistiques mais son influence sur le jeu des Bulls n’a pas été la même qu’avant. Un nouveau départ peut donc relancer la machine pour celui qui doit également faire face à un procès où il est accusé de viol en réunion. À New York, il retrouve Joakim Noah, avec qui il entretient une relation forte sur et dehors des terrains, mais aussi Jeff Hornacek, avec un système qui doit lui convenir.
Alors que la free agency 2017 s’annonce mouvementée, le triple All-Star aura à coeur de prouver qu’il fait partie des tous meilleurs postes 1 de la NBA. Mais son corps lui en laissera-t-il la possibilité ? Rose n’a pas dépassé les 70 matches en saison régulière depuis 2011. Les Knicks doivent, en ce moment même, allumer des cierges pour que ses genoux tiennent. À partir de là, tous les espoirs pourront être permis pour D-Rose.
LE CINQ MAJEUR DU DÉBUT DE SAISON |
LE BANC |
Meneurs : Brandon Jennings
Arrières : Justin Holiday, Sasha Vujacic, Ron Baker
Ailiers : Lance Thomas, Mindaugas Kuzminskas
Ailiers forts : Maurice N’Dour, Lou Amundson
Pivots : Kyle O’Quinn, Willy Hernangomez, Marshall Plumlee
MOYENNE D’AGE : 27.2 ans |
MASSE SALARIALE : 103.5 millions de dollars (13e sur 30) |
SI TOUT VA BIEN |
Les Knicks frappent fort dans le périmètre, où le danger vient de partout. Avec un Porzingis capable de tirer à 3 points et Joakim Noah en playmaker, Carmelo Anthony se retrouve avec des paniers faciles sous le cercle. la connexion entre les deux grands est parfaite et Derrick Rose n’a plus qu’à profiter des pick-and-roll pour alimenter le jeu, et fixer les défenses. Même si le jeu en triangle se fait rare, les systèmes rapides d’Hornacek collent à cette équipe, et ça marche !
Courtney Lee avec Noah apportent une assise défensive que New York n’avait plus connue depuis bien longtemps. En sortie de banc, Brandon Jennings retrouve un peu de sa superbe et peut compter sur les progrès du rookie Willy Hernangomez pour développer une belle relation. Ça tourne bien pour les Knicks, qui retrouvent les playoffs dans une conférence Est très ouverte de la 4e à la 12e place.
SI TOUT VA MAL |
Comme à Phoenix, Jeff Hornacek se retrouve à devoir gérer les égos des uns et des autres. Carmelo Anthony, dont l’efficacité baisse au fil des mois, n’arrive pas à cohabiter avec Derrick Rose : il n’y a qu’un seul ballon sur le terrain malheureusement. Comme son ami Joakim Noah, le meneur rate beaucoup (trop) de matches et la franchise s’enlise.
La progression de Kristaps Porzingis est ralentie par une équipe qui se tire des balles dans le pied. De toute façon, aucun soutien ne vient d’un banc très faiblard. Nouvelle saison sans saveur des Knicks, qui voient Phil Jackson sous pression et proche de la sortie… Le président des Knicks possède une clause pour quitter la franchise en juillet 2017. La fera-t-il jouer en cas de nouvel échec ?
PREVIEWS : les équipes déjà présentées |
25 – Denver Nuggets
24 – New Orleans Pelicans
23 – Miami Heat
22 – Milwaukee Bucks
21 – Orlando Magic
20 – Washington Wizards
19 – Charlotte Hornets
18 – Chicago Bulls
16 – New York Knicks