Chaque mardi, Basket USA vous propose le Top 5 des candidats au titre de Most Valuable Player 2015.
La notion de « Valuable » peut paraître un peu floue parfois, ou tout du moins difficile à quantifier. Chaque année, le MVP ne récompense pas le meilleur joueur, mais le plus « valuable ». C’est pour ça que Chamberlain, Jordan ou LeBron n’ont pas remporté le trophée tous les ans, et c’est pour la même raison que Steve Nash a remporté deux fois le trophée, contre une fois à Kobe Bryant. Le joueur le plus « valuable », c’est celui qui compile des stats impressionnantes, fait gagner son équipe, mais aussi qui rend ses coéquipiers meilleurs. Tourner à 30 pts et 10 rbds de moyenne dans une franchise non qualifiée pour les playoffs vous exclut de la course au MVP. C’est dur, mais c’est un fait établi.
Si on ne peut pas estimer si tel ou tel joueur rend ses coéquipiers plus forts, on peut par contre mesurer l’impact que celui-ci a sur le terrain en s’attardant sur le fameux « +/- ».
Présente dans toutes les boxscores après chaque match, cette statistique permet tout simplement de savoir combien de points, d’avance ou de retard, l’équipe a compté lorsque le joueur était sur le terrain.
A ce jeu-là, c’est Stephen Curry qui domine la ligue avec un différentiel de +11.6 points ! Cette stat est très critiquée, mais il n’empêche qu’on trouve un candidat au titre de MVP à la première place.
Avec les statistiques dites avancées désormais disponibles, on trouve aussi toutes sortes de formules destinées à évaluer l’impact d’un joueur. Il y a par exemple le « Real Plus-Minus » proposé par ESPN qui mesure le différentiel lorsqu’un joueur est sur le terrain en prenant en compte de nombreux facteurs, ou encore les nombreuses statistiques comme le « Win Shares » ou le « Box Plus/Minus » proposés cette fois-ci par Basketball-Reference.
Bref, depuis le fameux PER de John Hollinger, les statistiques avancées n’ont cessé de proliférer et pour évaluer un joueur, les stats brutes, aussi impressionnantes soient-elles, ne suffisent plus. Il faut, aujourd’hui, prendre en compte le côté « valuable » d’un joueur, à la fois sur l’impact de son équipe (l’équipe domine-t-elle lorsqu’il est sur le terrain) mais aussi sur ces coéquipiers (les met-il en valeur ? les rend-t-il meilleurs ?)
Cependant, on a beau chercher et inventer toutes les formules imaginables pour mesurer l’impact qu’un joueur a sur son équipe et ses coéquipiers, les victoires restent finalement un révélateur très significatif. C’est pour cette raison que Stephen Curry, numéro 1 de la ligue, nous apparaît toujours comme le favori pour le titre.
1. Stephen Curry
Bilan : Warriors – 50v-12d – 1er à l’Ouest
Stats : 33.1min, 23.8pts, 4.4rbds, 7.7pds, 2.2ints, 0.2ct, 3.1bps, 48.5% tirs, 42.2% 3pts, 90.3% LF
Comme on vous le disait récemment, choisir entre Curry est Harden relève presque d’une question de goûts, mais si nous choisissons une nouvelle fois Curry ce n’est pas parce qu’on le préfère arbitrairement à Harden.
En plus d’être le meneur de la meilleure équipe de la ligue, Curry est également présent parmi les meilleurs joueurs aux points, passes et interceptions. On l’oublie parfois, mais à temps de jeu égal, ses stats sont aussi bonnes que celles de Harden et de plus, même si ça n’est pas vraiment un argument, il est l’un des rares joueurs capables de nous faire littéralement bondir de nos canapés avec des gestes comme celui-ci :
2. James Harden
Bilan : Rockets – 43v-20d – 3e à l’Ouest
Stats : 36.7min, 27.1pts, 5.8rbds, 7.1pds, 1.9int, 0.8ct, 4.0bps, 44.7% tirs, 38.0% 3pts, 86.8% LF
Quoi qu’il arrive, que ce soit Curry ou Harden, il y aura un magnifique vaincu.
Cette saison, James Harden aura été épatant de bout en bout et pas besoin de statistiques pour savoir qu’il a de nombreuses fois mené les Rockets à la victoire grâce à ses seules performances. Contrairement à Curry, Harden a dû compenser de nombreuses absences, et il a maintenu les Rockets à flot.
Clairement, il peut encore passer devant Curry mais encore une fois, même s’il faudra voir comment ils terminent (il reste tout de même un quart de la saison) ça en parait presque injuste à ce stade d’imaginer qu’il y aura un perdant.
3. LeBron James
Bilan : Cavaliers – 40v-25d – 2e à l’Est
Stats : 36.3min, 26.0pts, 5.7rbds, 7.3pds, 1.6int, 0.7ct, 4.3bps, 48.8% tirs, 33.8% 3pts, 71.5% LF
LeBron James aurait récemment confié à ESPN qu’il ne comprenait pas pourquoi son nom n’était pas mentionné plus que ça dans le débat pour le titre de MVP.
Si c’était vrai il y a quelques semaines, ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui et LBJ peut se rassurer, même si on imagine qu’il ne faisait pas allusion à une simple apparition dans le Top 5 des candidats.
D’ailleurs, savez-vous à quand remonte la dernière fois que James n’a pas fini dans le Top 3 des votes pour le titre de MVP ? C’était en 2008 !
4. Russell Westbrook
Bilan : Thunder – 35v-28d – 8e à l’Ouest
Stats : 33.4min, 27.4pts, 7.1rbds, 8.3pds, 2.1ints, 0.2ct, 4.0bps, 43.4% tirs, 28.5% 3pts, 83.8% LF
Evidemment, lorsqu’il sort un triple double de mammouth, on préférerait ne pas avoir à entendre Westbrook faire ensuite son mea culpa quant à ses choix en fin de matches qui ont parfois conduit OKC à la défaite.
Individuellement, ce qu’il fait est incroyable et la plupart des joueurs n’oseraient même pas rêver d’atteindre un tel niveau. D’autant plus que Westbrook n’est pas un joueur qui s’éclate dans une équipe faible de bas de tableau, il joue pour qualifier son équipe mais parallèlement, le fait que ses performances hors normes ne riment pas toujours avec la victoire l’empêche de grimper dans la hiérarchie.
5. Chris Paul
Bilan : Clippers – 41v-23d – 5e à l’Ouest
Stats : 35.0min, 18.5pts, 4.8rbds, 10.1pds, 1.8int, 0.2ct, 2.3bps, 47.9% tirs, 37.3% 3pts, 88.2% LF
On ne veut pas radoter mais depuis la blessure de Blake Griffin, CP3 c’est plus de 20 points (à 50% au shoot) et 12 passes par match (8v-5d sans Griffin soit 61.5% de victoires contre 64.7 avec lui).
Battu par Portland et Golden State et blessé depuis deux matches, on ignore s’il parviendra à se maintenir dans notre Top 5 mais pour cette semaine, on a choisi de le privilégier aux dépens d’un Anthony Davis, toujours tellement incroyable mais non qualifié pour les playoffs, ou d’un LaMarcus Aldridge en délicatesse offensivement ces derniers temps à cause de ses blessures.
Mentions spéciales
Anthony Davis, LaMarcus Aldridge, Marc Gasol, Damian Lillard, Zach Randolph, Jeff Teague, Paul Millsap.