Sur son faciès, l’émotion est perceptible à chaque prise de parole. Les larmes ne sont pas loin, alors il prend son temps avant de répondre aux questions, et de remercier ses joueurs et d’exprimer sa satisfaction. Cette première campagne de playoffs comme coach, Mark Jackson s’en souviendra. En conférence de presse, il a été fidèle à ses valeurs avec une fois de plus de la passion, et un discours proche du sermon.
« Les gars se sont battus et parfois en basket, c’est la meilleure des déclarations qu’une équipe puisse faire. J’ai toujours dit qu’avec ce groupe, au bout du chemin il ne restera qu’un réservoir vide et une lumière radieuse, c’est exactement ce qui s’est passé. Ce groupe m’a donné tout ce qu’il avait et je ne pourrais pas être plus fier de lui ce soir. Je les remercie du plus profond de mon cœur car il a été exceptionnel. Je n’ai pas eu un seul souci avec le moindre joueur, pas la moindre brebis galeuse, pas le moindre égoïsme. Cela a été un parcours incroyable qui restera en moi pendant très longtemps. »
Que s’est-il passé avec Harrison Barnes, victime d’un gros choc à la tête. Il est revenu en 3e quart-temps, puis ensuite on ne l’a plus revu.
« Harrison a passé un test à la mi-temps pour vérifier s’il y avait la moindre commotion et c’est pour ça qu’il a mis autant de temps à revenir. Le staff médical lui a donné le feu vert mais quand il n’en pouvait plus, il fallait arrêter. Quand il m’a demandé à revenir sur le banc, j’ai vu dans ses yeux qu’il fallait le reposer. Cela ne servait à rien de continuer, surtout qu’il a été incroyable sur toute cette série. »
Et Bogut ?
« En ce qui concerne Andrew (Bogut), on savait avant le match qu’il n’était pas à 100% et quand il m’a dit qu’il ne pouvait plus courir, j’ai pris la décision que pour lui aussi ça serait fini pour ce soir. Comme les autres, il m’a donné tout ce qu’il avait.Ce que nous avons accompli et les fondations qu’on a construites pour le futur est une réelle inspiration »
Il n’en oublie pas de vanter les mérites des Spurs dont il dit qu’ils « exterminent leurs adversaires jusqu’à la mort. »
« En défense ils ont fait du bon boulot sur les pick and roll, en forçant nos grands à prendre les tirs. Sur Steph (Curry), ils ont essayé de contester tous ses shoots et de perturber son jeu. Il faut leur rendre hommage pour cela. Au final, nous avons quand même eu des tirs ouverts mais ça n’est pas rentré. »
Un dernier mot sur la tactique choisie lors de cette demi-finale de conférence.
« J’ai décidé sur cette série de mettre plus de taille car il était important de tenir la raquette et de rendre la vie difficile à Tony Parker. Ce dernier rideau défensif était primordial, je n’ai aucun regret. »