San Antonio récite sa leçon Parker

Cinq joueurs en double figure, 51% de réussite, 7/14 à trois points, quatre quart-temps remportés avec autorité et un Tony Parker énorme… Revoilà les Spurs, les vrais, ceux qui pendant cinq mois et demi ont dominé la conférence Ouest.

Comme dans le Game 1, les Lakers d’un Steve Nash en vrac sont trop courts pour faire douter San Antonio. Avec cette seconde victoire (102-91), les Texans partent dans la Cité des anges la fleur au panier.

David Stern veut s’attaquer aux blessures diplomatiques des joueurs ? Il faudra aller saisir la cave à vin de Gregg Popovich pour le forcer à éventuellement revoir sa politique de repos stratégique. Et ce n’est pas la performance de Tony Parker mercredi soir qui le fera douter de son bien-fondé : impérial devant la défense à tiroirs (ouverts) des deux Steve (Nash et Blake), Tony Parker détient presque à lui seul les clefs du deuxième succès consécutif de ses Spurs.

Les Lakers disposent d’une trop maigrelette marge offensive et leur palette offensive manque de variété dans les tons pour espérer noircir le tableau impressionniste des Eperons, réalistes et autoritaires. Quand son TP évolue à ce niveau, San Antonio est un patron qui ne laisse aucune place à la contrariété.

Avec ses 28 pts, 7 passes et 0 balle perdue, le meneur de l’équipe de France résume d’une alléchante feuille de stats la performance collective des quadruples champions NBA. Après son 38% de dimanche, les troupes de coach Pop ont retrouvé leur adresse (51%). Ce n’est pas un bienveillant hasard si dans le dernier quart-temps – entamé avec dix points d’avance (78-68) – les Texans ont flirté avec les 60%.

Les deux Steve blessés

Le 10-2 infligé par les Lakers à l’aune des 120 dernières secondes ne servira qu’à obliger Parker à parachever son récital. Le maestro remettra les Angelenos la tête dans le sac des questionnements. Nash et Blake blessés dans le money time, Darius Morris et Andrew Goudelock ont pu un court moment faire penser à Mike D’Antoni que pour titiller les Spurs, il fallait sûrement plus courir.

Même en tenant le rebond, tout en marquant 50% de ses paniers sur des passes décisives, L.A semble manquer de munitions. A chaque fois qu’il faut mettre le coup de rein décisif et nécessaire, la sérénité et l’assise collective sont aux abonnées absentes.

Pourtant Dwight Howard (16 pts, 9 rbds, 4 contres) fait le métier (contre 16 pts et 8/18 pour Tim Duncan) mais sans un meilleur Pau Gasol (13 pts à 5/14 et 9 rbds) et un banc plus impactant (où est passé le Earl Clark des débuts printaniers ?), Kobe pourra continuer d’épancher sa frustration de « fan » auto-promu assistant coach sur Twitter.