« On s’est fait botter les fesses, du début à la fin. »
Vinny Del Negro reprend à son compte une métaphore familière mais pertinente pour résumer la débandade de son équipe jeudi. Le plan de jeu des Spurs était simple : empêcher Los Angeles de courir et limiter l’impact de Chris Paul, meneur, coach, leader et âme des Clippers. Le cahier des charges a été rempli, des deux côtés du terrain.
« Nous n’avons pas été assez agressifs et eux ont joué avec plus de volonté que nous« , constate Del Negro avec amertume.
Après quatre victoires de rang et deux succès consécutifs sur les Spurs, les Clippers ont manqué de « cet état d’esprit volontariste et d’intensité nécessaire pour espérer battre les meilleures équipes« , assure le coach.
« Heureusement que ce n’est pas un Game 7 et qu’il y aura d’autres matches. Mais ça montre qu’on doit se remettre au boulot« , commente lui Chris Paul.
« Le genre de défaite qui rend humble »
De retour de Houston avec le trophée de MVP dans la besace, CP3 a réalisé son plus mauvais match de la saison avec 1/6 aux tirs pour 4 pts et autant de balles perdues que de passes décisives. Sans jamais peser, l’égérie de la désormais iconique campagne State Farm s’est fait marcher dessus par le Français. Qu’en retenir ?
« Que nous avons perdu un match, salement. Tony était dans un fauteuil toute la soirée et on l’a laissé faire ce qu’il voulait. Offensivement nous n’avons pas su nous mettre en place. C’est le genre de défaite qui rend humble« , explique Paul.
Blake Griffin consolide le message :
« C’est le revers de l’humilité. Il y aura encore des matches où on aura l’impression que rien ne se passe comme on le veut. Donc on doit de retrousser les manches et revenir à ce qui a fait nos succès plus tôt dans la saison contre San Antonio. On doit avoir un très bon entraînement et rebondir samedi contre Utah. »
Dans le vestiaire voisin, Gregg Popovich refuse de fanfaronner.
« Nous ne sommes pas aussi bons et eux aussi mauvais que le score peut laisser présumer. Nous avions un match de plus dans les jambes depuis le break pas eux« , analyse le mentor des Spurs.
Quant à Parker, il rappelle que l’objectif est bien plus grand qu’une victoire sur l’un de ses dauphins.
« Ce n’est qu’un match. Nous ce qui nous intéresse, c’est le titre« , clame lui Parker.
En jouant comme jeudi, il sera à portée de poignets.