LA Lakers – Brooklyn : aux forceps

Mike D’Antoni a vécu une première anxiogène sur le banc des Lakers. La maladresse de Dwight Howard aux lancers a obligé les Angelinos à attendre les dernières secondes pour offrir à leur nouveau coach une entrée en matière réussie (95-90). Kobe sauve la mise sur la ligne alors que Pau Gasol frôle le triple double. Brooklyn et Brook Lopez peuvent avoir des regrets.

MVP

Pau Gasol. Avec ses 23 points (8/11), 15 rbds et 4 contres, Dwight Howard était le candidat naturel aux lauriers. Mais son horrible 7/19 aux lancers l’en prive : sa maladresse a bien failli coûter la gagne aux siens. L’Espagnol aurait lui aussi pu assassiner son équipe sur cette passe approximative et osée pour Kobe sur la dernière possessio. A part ça, le Catalan a confirmé les prévisions de Magic Johnson et Alvin Gentry : oui, il risque de s’éclater sous les ordres de D’Antoni ! Pau prend des jump-shoots quasi en première intention, c’est une première révolution. Proche du triple double (17 pts, 11 rbds et 7 assists), Gasol a été royal dans ses choix, à l’image de son lob pour le alley oop de Superman dans le money time.

LE FAIT DE JEU

Les 17 dernières secondes. Kobe vient de rater ses deux derniers shoots, il provoque et obtient la faute sur un drive tête baissée. Il met les deux lancers, les Lakers sont à +3 et concluent un 13-4 après avoir attendu plus de 6 minutes pour mettre leur premier panier du quart temps. Deron Williams l’imite dans la foulée et fait aussi le plein sur la ligne. Il reste alors 13 secondes. Avery Johnson joue l’interception, les Nets ne font pas faute et le chrono tourne. D-Will passe tout près de piquer la gonfle sur une passe casse croute vers Kobe de Pau Gasol, sous pression sur la ligne médiane. Kobe mettra ses deux shoots de réparation, malgré l’intimidation de Wallace. Le meneur des Nets manquera le tir de l’égalisation.

LA STAT

19/37 aux lancers. Avec 68,9% de moyenne, les Lakers sont dans le club des cancres en la matière et ce match a confirmé la grosse lacune. « Cela va arriver certains soirs, je ne suis pas inquiet », rassure D’Antoni en conférence de presse d’après match. Contre Dallas en match d’ouverture une énorme panne d’adresse aux lancers avait provoqué la chute des Angelenos. Kobe, qui a attendu la 43^e minute pour tenter son premier lancer, a cette fois remis les siens au-dessus des 50% après le marasme de Superman. Mais les Lakers ne s’en sortiront pas toujours avec une telle médiocrité sur la ligne de réparation.

LA SATISFACTION

Reggie Evans. Il y a encore six mois, le Staples Center scandait son prénom en tirant sur le « i » dès qu’il entrait en jeu. Revenu dans son ancien jardin, l’ex-Pacman des Clippers s’est rappelé au bon souvenir des fans des Lakers. En 19 minutes, il ne prend pas le moindre shoot, comme d’habitude. Mais comme si souvent avec rouge et blanc la saison dernière, il a gobé du cuir dans la peinture : 11 prises, dont 4 offensives. Aucun de ses coéquipiers ne fera mieux, et surtout pas Brook Lopez, excellent en attaque mais encore trop réticent à aller au charbon. Reggie lui, les mains dans le cambouis il adore ça.

LE BIDE

L’adresse à trois points. Au cumul, les deux équipes cumulent un très moche 13/44. Seul C.J Watson passe la barre des 50% et Metta World Peace (4/9) la frôle. Le 7/23 des Nets explique leur 41% d’adresse générale. Joe Johnson puis D-Will se sont troués derrière la ligne des 7m25 dans le money time.

A PART ÇA

Chris Duhon était à la mène dans le money time, D’Antoni l’a préféré à Morris… Il y a eu 16 égalités et 12 changements de leader dans ce match serré de bout en bout… Steve Nash toujours out, Darius Morris sera encore titulaire pour le road trip de trois rencontres, Steve Blake étant indisponible pour a priori encore 5 matches… Magic Johnson n’a pas changé d’avis sur Mike D’Antoni, mais il lui accorde au moins le bénéfice du doute. « J’espère qu’il va faire de cette équipe un favori au titre et pas seulement une formation agréable à voir jouer », a déclaré Magic sur les ondes de ESPN. Pour le quintuple lauréat NBA, Pau Gasol et Dwight Howard vont s’épanouir avec le mentor du « run and gun ». Mais il craint que cet effectif manque de vrais shooteurs extérieurs pour que le système D’Antoni fonctionne à plein.

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