Le retentissement de la « lottery » retombé, il est temps de se projeter sur ce que pourrait livrer cette Draft 2025. S’il ne fait pas trop dedoute sur qui seront les deux joueurs retenus au sommet de la hiérarchie, le premier tour est très ouvert cette année. Il fait moins la part belle aux joueurs internationaux dans les hauteurs, même si le basket français pourrait bien encore briller. Qui sera la surprise ? Quelles équipes pourraient animer la première des deux soirées de la Draft ? Nos pronostics.
Les mensurations indiquées sont celles du Draft Combine, la taille est prise sans chaussures.
#1 DALLAS MAVERICKS
Le choix : Cooper Flagg
Ailier | 2m03 | 100kgs | Duke
19,2 points (à 48,1%), 7,5 rebonds, 4,2 passes, 1,4 contre, 1,4 interception en 30,6 minutes
Sauf invraisemblable retournement de situation, Cooper Flagg évoluera à la rentrée pour les Dallas Mavericks ! Ce scénario difficilement prévisible est une aubaine formidable pour la franchise texane, qui récupère un joueur autour duquel bâtir une franchise quelques mois après s’être séparé du joueur sur lequel elle devait se bâtir pour encore des années. Comme Victor Wembanyama il y a deux ans, l’engouement autour de Cooper Flagg n’est pas qu’une affaire de « hype ». L’ailier a signé une année NCAA remarquable sur tous les plans possibles : production, progrès, attitude…
Fort attaquant, shooteur en progrès, compétiteur acharné, Cooper Flagg a tout pour peser dès ses débuts en NBA. Et même s’il devait prendre quelque temps à s’ajuster au monde professionnel, rien que ses qualités défensives et son envie de ce côté du parquet le rendront vite indispensable, pour le plus grand plaisir de Nico Harrison. Il tombe en plus à point nommé dans une équipe qui vient de se séparer de son principal créateur et va devoir se passer de Kyrie Irving pendant plusieurs mois. Cooper Flagg pourrait avoir rapidement l’occasion d’avoir le ballon en mains, faire quelques erreurs tout en ayant une pression moindre puisqu’il sera bien entouré, tout en pouvant évoluer dans un contexte compétitif. Si toutes les étoiles s’alignent, ce mariage est du pain béni comme il l’avait été pour un autre ancien ailier passé par Duke, Jayson Tatum avec les Celtics.
Les alternatives : un trade improbable (mais à l’impossible, Nico Harrison n’est tenu)
#2 SAN ANTONIO SPURS
Le choix : Dylan Harper
Arrière | 1m94 | 97kgs | Rutgers
19,4 points (à 48,4%), 4,6 rebonds, 4,0 passes, 1,4 interception en 32,6 minutes
A ce stade, voir Dylan Harper partir en deuxième choix semble aussi sûr que Cooper Flagg comme « first pick » de cette Draft. Le fils de Ron Harper a un temps laissé imaginer que la course pour le sommet de cette cuvée pourrait être ouverte. Si Flagg est dans une sphère à part, Harper a tout autant fait le trou sur la concurrence. Et même si Rutgers a déçu collectivement, son arrière a pourtant impressionné.
Finisseur impressionnant au cercle (67,6 % de réussite !), Dylan Harper est une menace permanente en attaque par son agressivité. Sa capacité à changer de rythme est déjà impressionnante et il n’a souvent eu besoin de personne pour aller chercher ses points en pénétration ou en obtenant des lancers-francs. Son tir extérieur est encore perfectible (33,3% de loin) mais ses qualités techniques comme physiques devraient rapidement en faire un scoreur sérieux en NBA. Aux Spurs ? C’est peut-être une des principales questions de cette Draft. San Antonio compte une ligne arrière déjà dense. Après avoir drafté Stephon Castle et recruté De’Aaron Fox, des joueurs qui comptent eux aussi avant tout sur l’attaque de cercle pour alimenter la marque, l’association ne serait pas la plus évidente. Ce pick 2 pourrait en revanche être très intéressant pour un échange contre une star, voire pour drafter plus bas où Harper pourrait intéresser certaines équipes à la recherche de pièces d’avenir autour desquelles construire.
Les alternatives : un trade
#3 PHILADELPHIE SIXERS
Le choix : Ace Bailey
Ailier | 2m02 | 92kgs | Rutgers
17,6 points (à 46%), 7,2 rebonds, 1,3 passe, 1,3 contre en 33,3 minutes
Annoncé lui aussi candidat au first pick de la Draft avant la saison, Ace Bailey n’a pas autant profité de sa seule année universitaire que Cooper Flagg. Le talent est évident, et les flashs de ses points forts justifient les attentes XXL portées en l’ailier. Bailey n’a que peu d’équivalents ces dernières années NCAA pour se créer son tir aussi difficile soit-il. A reculons, sur une jambe, après un spin move, le joueur de 19 ans a une fluidité naturelle qui crève les yeux quand il s’agit d’inscrire des shoots qui forcent le respect.
Reste que le joueur des Scarlet Knights se repose parfois trop sur cette aptitude à part, et sa sélection de tir laisse à désirer, comme sa vision du jeu. L’équipe qui le récupérera aura du travail à faire pour polir ce diamant dont le plafond pourrait être vraiment haut pour peu que son arsenal offensif soit canalisé, et que son potentiel défensif soit exploité au mieux. Les Sixers, déjà satisfaits d’être restés dans le Top 6 pour ne pas donner leur pick au Thunder, pourraient être une bonne destination où une place dans l’aile, d’abord comme complément, semble toute trouvée.
Les alternatives : V.J. Edgecombe, un trade
#4 CHARLOTTE HORNETS
Le choix : V.J. Edgecombe
Arrière | 1m93 | 88kgs | Baylor
15,0 points (à 43,6%), 5,6 rebonds, 3,2 passe, 2,1 interceptions en 32,7 minutes
Après deux cuvées dominées par deux Français, il faudra peut-être attendre en-dehors du podium pour trouver cette fois la trace d’un premier international dans cette Draft 2025. Mais le Bahaméen V.J. Edgecombe a tout pour se faire un nom et devenir un joueur adoré des fans. Hyper spectaculaire, sans conteste un des joueurs les plus athlétiques de sa promotion, l’arrière est une machine à « highlights ». Rien d’étonnant alors à le voir briller notamment en transition, où il est très difficilement arrêtable.
Mais Edgecombe n’est pas qu’un joueur à Top 10, loin de là. Il a montré de solides progrès au fil de la saison avec Baylor (11,7 points à 40 % au tir lors de ses 12 premiers matchs, 16,9 points à 45,3 % lors des 21 suivants) et a ainsi grimpé dans la hiérarchie. Au point d’être un candidat crédible au Top 3 de cette draft. L’ordre de la lottery semble davantage l’envoyer aux Hornets, où il pourrait être vite à son aise au milieu de LaMelo Ball et Brandon Miller. Edgecombe pourrait profiter à fond de la qualité de passe de Ball en transition, tout étant utilisé comme principale aide défensive sur les lignes extérieures, ce qui pourrait bien devenir au fil des années sa qualité numéro un.
Les alternatives : Tre Johnson, Ace Bailey, Jeremiah Fears
#5 UTAH JAZZ
Le choix : Tre Johnson
Arrière | 1m95 | 86kgs | Texas
19,9 points (à 42,7%), 3,1 rebonds, 2,7 passes en 34,7 minutes
Le Jazz est peut-être le plus gros perdant de cette lottery, en passant du pire bilan de la ligue au cinquième choix. Ce recul est d’autant plus pénalisant dans une cuvée de Draft où il semble y avoir un vrai cran entre le Top 4 et le reste. Plusieurs options se présentent alors pour Salt Lake City, qui peut se permettre de prendre le temps et développer des joueurs : récupérer le meilleur talent disponible, parier sur le meilleur potentiel disponible, ou sélectionner le joueur qui correspond le plus aux besoins actuels de l’effectif. Tre Johnson est peut-être le meilleur équilibre entre ces différentes stratégies.
Parmi les vingt meilleurs scoreurs de NCAA, le freshman de Texas est capable de sacrés cartons, en témoigne ses 39 points contre Arkansas cette saison. Johnson est une des plus fines gâchettes de cette Draft, proche des 40 % à 3-points (39,7%), et à plus de 87 % aux lancers-francs. L’ancien Longhorn n’a peur d’aucun shoot, quelle que soit la distance, avec ou sans défenseur à proximité, en sortie de dribble comme à la réception d’une passe. Même s’il n’est pas un vrai créateur, il n’est pas pour autant un glouton égoïste. Pour prendre la suite d’un Jordan Clarkson en sortie de banc au Jazz, Johnson semble tout désigné.
Les alternatives : Jeremiah Fears, Kon Knueppel
#6 WASHINGTON WIZARDS
Le choix : Khaman Maluach
Pivot | 2m15 | 115kgs | Duke
8,6 points (à 71,2%), 6,6 rebonds, 1,3 contre en 21,2 minutes
Les Wizards aussi peuvent se sentir frustrés par la Lottery de cette Draft. Mais eux ont déjà timidement entamé la construction de leur avenir, notamment autour d’Alex Sarr et Bilal Coulibaly, entourés de vétérans. Reste à trouver les pièces complémentaires pour constituer cette colonne vertébrale. Promis à être le premier « big man » retenu, Khaman Maluach a de quoi intriguer Washington.
Le Soudanais du Sud a fait tourner quelques têtes en NCAA tant sa présence sur le parquet change le jeu de son équipe et peut-être plus encore celui de l’adversaire. Immense, Maluach est même plus grand que Victor Wembanyama les pieds collés au parquet ! Si ses statistiques ne font pas écarquiller les yeux, elles ne disent pas tout de sa capacité d’intimidation près de l’arceau. Encore limité techniquement – il n’a que quatre vraies années de basket derrière lui – Maluach a beaucoup à apprendre. Mais aussi à offrir, en défense donc, sur « pick-and-roll », voire à l’avenir au tir, alors qu’il travaille à se construire un shoot extérieur avec des premiers signes encourageants (76,6% aux lancers-francs). Sa potentielle association avec Sarr et Coulibaly a de quoi faire trembler bien des attaquants.
Les alternatives : Derik Queen, Tre Johnson, Kon Knueppel
#7 NEW ORLEANS PELICANS
Le choix : Jeremiah Fears
Meneur | 1m89 | 81kgs | Oklahoma
17,1 points (à 43,4%), 4,1 rebonds, 4,1 passes, 1,6 interception en 21,2 minutes
Jeremiah Fears a ses adorateurs et ses détracteurs. A ce stade de la draft, difficile pourtant de faire la fine bouche pour un joueur qui porte bien mal son nom de famille. Le Sooner compense son gabarit modeste par un coeur énorme quand il s’agit d’attaquer le cercle. Fears était un des meilleurs joueurs de NCAA pour aller chercher des lancers-francs, tout en étant le joueur de première année avec le plus gros “usage” de toute la Division I.
Cela ne vient pas sans quelques points négatifs. Impressionnant ballon en main par ses dribbles, il l’est beaucoup moins quand il s’agit d’armer de loin (28,4%). De cet axe de progression pourrait dépendre une bonne partie de la carrière de Jeremiah Fears, un des joueurs les plus jeunes de cette cuvée puisqu’il n’aura 19 ans qu’au début de la prochaine saison. Les Pelicans auront besoin d’un joueur capable de tenir le ballon avec Dejounte Murray sur le flanc encore plusieurs mois après sa rupture du tendon d’Achille. Sa vitesse supersonique serait un sérieux atout pour augmenter un peu le tempo de New Orleans et profiter des qualités de Zion Williamson en transition.
Les alternatives : Kon Knueppel, Tre Johnson, Khaman Maluach
#8 BROOKLYN NETS
Le choix : Kon Knueppel
Arrière-ailier | 1m95 | 99kgs | Duke
14,4 points (à 47,9%), 4,0 rebonds, 2,7 passes en 30,5 minutes
Les Nets vont rentrer dans un nouveau cycle de reconstruction après s’être séparés de leurs derniers joueurs « compétitifs » cette saison. Difficile pour autant de trouver le joueur capable de changer le destin d’une franchise en huitième place. Et obtenir Kon Knueppel aussi « tard » ressemblerait à une très belle affaire pour Brooklyn. Le coéquipier de Cooper Flagg et Khaman Maluach à Duke pourrait très bien intégrer le Top 5 de cette Draft, dans un registre de joueur « sécurisant ». Un peu à la manière d’un Reed Sheppard l’an passé, Knueppel est capable d’augmenter tout de suite le niveau plancher et plafond de sa future équipe, même si son potentiel maximum n’est pas le plus éclatant de sa cuvée.
L’arrière a tout pour devenir un joueur NBA pour des années par son bagage technique déjà très solide. Le natif de Milwaukee est un des meilleurs shooteurs de cette Draft, à l’arrêt autant qu’en mouvement, avec des pourcentages remarquables : 40,6 % à 3-points (43,8 % depuis Noël) et 91,4 % aux lancers-francs. Pas le plus athlétique, il compense par un QI basket au-dessus de la moyenne, et une qualité de travail soulignée à Duke. Un peu de création, un vrai sens du combat, des qualités défensives correctes… Knueppel sait faire beaucoup de choses sans forcément exceller. Le type de joueur précieux, en particulier dans des équipes qui gagnent ou cherchent à y parvenir.
Les alternatives : Collin Murray-Boyles, Derik Queen, Khaman Maluach, Carter Bryant
#9 TORONTO RAPTORS
Le choix : Derik Queen
Pivot | 2m06 | 112kgs | Maryland
16,5 points (à 52,6%), 9,0 rebonds, 1,9 passes, 1,1 interception et 1,1 contre en 30,4 minutes
Difficile de lire quelle trajectoire veulent prendre ces Raptors, au noyau dur a priori déjà bien établi, mais à l’équilibre atypique. Certains postes et profils, notamment dans les ailes, semblent occupés quand d’autres laissent à désirer sans être véritablement une priorité. Toronto a pourtant des limites assez criantes, et peu de marge de manœuvre financière pour les combler. Ce pick pourrait donc être bien plus précieux pour la franchise canadienne qu’un neuvième choix de draft ne peut parfois l’être.
Dans une équipe richement dotée en profils peu communs, Derik Queen ne jurerait pas du tout. Intérieur petit mais tanké au premier regard, l’ancien de Maryland est un des « big man » les plus doués balle en main de cette cuvée. Capable de partir en dribble depuis la ligne à 3-points, Queen a une agilité, une qualité de dribble et une vision du jeu rare pour son poste. Ce qui ne l’empêche pas de scorer au poste bas. Dans l’attaque en mouvement prônée par Darko Rajakovic, il pourrait être un connecteur intéressant, tout en apportant sa qualité au rebond défensif, un des gros points faibles des Raptors cette saison (28e de la ligue). Il lui faudra toutefois progresser en défense, où ses sautes de concentration coûtent cher.
Les alternatives : Collin Murray-Boyles, Carter Bryant, Kasparas Jakucionis
#10 HOUSTON ROCKETS
Le choix : Carter Bryant
Ailier | 1m99 | 97kgs | Arizona
6,5 points (à 46,0%), 4,1 rebonds, 1,0 passes et 1,0 contre en 19,3 minutes
Un remplaçant dans le Top 10 ? Oui, ce choix des Rockets aurait sans doute un côté audacieux. Mais pour peu que les Texans conservent ce pick, ils peuvent se permettre de viser à long terme, après une saison conclue à la 2e place de la Conférence Ouest. Carter Bryant pourrait complètement se fondre dans le projet de Houston. Pas seulement parce que son patronyme semble destiné à briller en NBA, mais parce que ses qualités athlétiques sur les postes 3 et 4 tombent à point nommé avec l’ADN de l’équipe.
Ime Udoka aime s’appuyer sur des joueurs longs, féroces en défense dans l’aile ? Avec Bryant, il serait servi tant son potentiel de ce côté du parquet est énorme (1,9 contre et 1,8 interception rapportées sur 36 minutes cette saison). Il est capable de défendre plusieurs positions par sa longueur et son instinct. Pour parfaire le tableau, son tir extérieur est en progrès significatif, à 37,1 % sur la saison, mais 41,3 % en 2025. Un domaine dans lequel les ailiers des Rockets semblent encore plafonner, et qui leur a fait défaut contre les Warriors au premier tour.
Les alternatives : un trade, Derik Queen, Collin Murray-Boyles
#11 PORTLAND TRAIL BLAZERS
Le choix : Kasparas Jakucionis
Meneur | 1m95 | 93kgs | Illinois
15,0 points (à 44,0%), 5,7 rebonds, 4,7 passes et 3,7 balles perdues en 31,8 minutes
Equipe en forme de la fin de saison, les Blazers sont une des bonnes surprises de 2025. Autour d’une base prometteuse, reste désormais à Portland de régler le cas de certains de ses joueurs plus âgés (et plus payés) et de compléter l’effectif en fonction des besoins. Kasparas Jakucionis pourrait apporter un supplément de création sur les lignes arrières et former une paire spectaculaire à la mène avec Scoot Henderson. Le Lituanien n’est pas le produit le mieux « fini » de cette Draft, mais ses qualités pourraient facilement se transposer en NBA.
Poste 1 de grande taille, l’ancien du centre de formation du Barça aurait pu prétendre à une place plus haut dans cette Draft il y a quelques mois. Mais une blessure à l’avant-bras début 2025 a considérablement ralenti sa production, notamment offensive : de 16,4 points à 49,6 % dont 41,4 de loin lors de ses 14 premiers matchs à 13,9 points à 40 % dont 25 % à 3-points lors des 19 suivants. Jakucionis a pourtant peu d’équivalents questions créativité à la passe dans cette cuvée. S’il doit encore canaliser son jeu et ses éclairs de génie, un rôle sur mesure dans une attaque plus disciplinée qu’en NCAA pourrait l’aider à pleinement éclore pour de bon et ressembler à un très bon coup aussi bas.
Les alternatives : Nolan Traoré, Asa Newell, Noa Essengue, Collin Murray-Boyles
#12 CHICAGO BULLS
Le choix : Collin Murray-Boyles
Ailier-fort | 1m99 | 108kgs | South Carolina
16,8 points (à 58,6%), 8,3 rebonds, 2,4 passes, 1,3 contre et 1,5 interception en 30,6 minutes
Rares sont les prospects dans le moule de « CMB » à avoir réellement fait leur place en NBA. Intérieur sous-dimensionné pour le jeu moderne, sans avoir dans son arsenal un tir extérieur fiable, ni des qualités athlétiques impressionnantes, Collin Murray-Boyles pourrait pourtant rendre bien des services à une équipe pour peu qu’il tombe dans le bon contexte.
Défenseur de très haut niveau, que ce soit en un-contre-un ou en aide, le sophomore de 20 ans est un roc. Son déficit de centimètres limitera peut-être ses statistiques au contre ou au rebond, mais il sera en mesure d’arrêter des joueurs bien plus costauds que lui. Cela ne fera pas de mal à la défense des Bulls, en particulier à un poste 4 quasi désert. Murray-Boyles devrait arriver dans la Ligue avec l’étiquette d’un potentiel nouveau Draymond Green, par l’écart entre son gabarit et son jeu, mais aussi par ses qualités de passeur, de plus en plus intéressantes. Reste à savoir de quel côté tombera la pièce, entre une carrière où il a les qualités pour devenir un titulaire précieux, ou un joueur qui ne trouve jamais vraiment sa place en NBA.
Les alternatives : Jase Richardson, Egor Demin, Rasheer Fleming, Danny Wolf, Thomas Sorber
#13 ATLANTA HAWKS
Le choix : Jase Richardson
Arrière | 1m84 | 81kgs | Michigan State
12,1 points (à 49,3%), 3,3 rebonds, 1,9 passes, 1,3 contre en 25,3 minutes
SI vous attendiez du fils de Jason Richardson une réincarnation de l’illustre dunkeur, vous risquez d’être déçus. Jase Richardson n’est pas le monstre de détente qu’était l’ancien des Warriors. Il est même un des joueurs les plus petits de cette cuvée à pouvoir espérer être drafté. Mais le Spartan est du genre à aimer défier les attentes et à les surpasser. Après un début de saison dans un rôle de sixième homme, il a terminé sa seule saison NCAA comme un titulaire inamovible et l’atout offensif numéro un des siens (16,1 points dans le cinq de départ en 15 matchs).
Richardson est un arrière dans le corps d’un meneur. Cela pourrait refroidir certaines équipes, notamment pour sa capacité à finir près du cercle. Ce qu’il pourrait faire oublier par ses 41% derrière l’arc, et 45 % sur réception de passe, avec un des gestes les plus fluides de cette promotion. Surtout, Richardson est l’antithèse du joueur de petite taille pétard ambulant en attaque. Il joue avec contrôle, fait presque systématiquement les bons choix et possède des fondamentaux techniques remarquables pour ce qui est de ses appuis. Dans une équipe des Hawks en manque d’options offensives en rotation sur les lignes arrières, Jase Richardson pourrait s’imposer comme une solution pour débloquer certaines situations ou faire souffler Trae Young.
Les alternatives : Igor Demin, Rasheer Fleming, Noa Essangue
#14 SAN ANTONIO SPURS
Le choix : Danny Wolf
Pivot | 2m09 | 114kgs | Michigan
13,2 points (à 49,7%), 9,7 rebonds, 3,6 passes, 1,4 contre en 30,5 minutes
Quoi de plus logique pour les Spurs de mettre la main sur un nouvel OVNI à l’intérieur pour entourer Victor Wembanyama ? Wolf est un joueur à part, un intérieur qui aime jouer comme un ailier, peut être le porteur de balle sur un « pick-and-roll », n’hésite pas à prendre sa chance de loin et a une vision du jeu largement supérieure à celle de ses congénères dans la raquette. L’ancien Wolverine sort de trois années universitaires et est prêt à tout de suite être mis à contribution.
Pas vraiment un pivot classique, ni franchement un poste 4, Danny Wolf offre un casse-tête tactique à ses adversaires. A San Antonio, il pourrait offrir une vraie rotation comme pivot avec une partie du registre de Wembanyama (dribble, création) tout en pouvant être associé avec le Français. Il risque en revanche de souffrir davantage contre des « big men » plus lourds ou athlétiques. Mais en sortie de banc, le risque est mesuré, et viendrait combler un vrai besoin aux Spurs.
Les alternatives : Egor Demin, Nique Clifford, Carter Bryant, Thomas Sorber, un trade
#15 OKLAHOMA CITY THUNDER
Le choix : Egor Demin
Meneur-arrière | 2m04 | 90kgs | Brigham Young
10,6 points (à 41,2%), 3,9 rebonds, 5,5 passes, 1,2 interception en 27,5 minutes
+ Taille pour le poste
+ Créativité à la passe
– Tir
Les alternatives : Nique Clifford, Liam McNeeley, Noa Essangue, Thomas Sorber
#16 ORLANDO MAGIC
Le choix : Nolan Traoré
Meneur | 1m91 | 90kgs | Saint-Quentin
12,3 points (à 41,6%), 1,9 rebonds, 4,8 passes en 22,9 minutes (toutes compétitions confondues)
+ Vitesse
+ Qualité de passe sur « pick-and-roll »
– Inconstance défensive
– Balles perdues
Les alternatives : Egor Demin, Will Riley, Nique Clifford
#17 MINNESOTA TIMBERWOLVES
Le choix : Noa Essengue
Ailier – ailier-fort | 2m05 | 90kgs | Ratiopharm Ulm
10,7 points (à 50,8%), 4,8 rebonds, 1,1 passe en 23,2 minutes (toutes compétitions confondues)
+ Marge de progression
+ Défense
– Tir extérieur
Les alternatives : Asa Newell, Nique Clifford, Egor Demin, Rasheer Fleming
#18 WASHINGTON WIZARDS
Le choix : Asa Newell
Ailier-fort | 2m06 | 106kgs | Georgia
15,4 points (à 54,3%), 6,9 rebonds, 1,0 contre, 1,0 interception en 29,0 minutes
+ Qualités athlétiques
+ Progression vers le poste 4 (tir, dribble)
– Intérieur aérien ou « forward » plus complet : quel profil ?
Les alternatives : Noa Essengue, Thomas Sorber, Ben Saraf
#19 BROOKLYN NETS
Le choix : Ben Saraf
Meneur-arrière | 1m96 | 92kgs | Ratiopharm Ulm
12,0 points (à 44,4%), 2,6 rebonds, 4,3 passes, 1,0 interception en 23,5 minutes
+ Vision du jeu
+ Création pour soi comme les autres
– Balles perdues
Les alternatives : Nolan Traoré, Nique Clifford, Will Riley, Joan Beringer, un trade
#20 MIAMI HEAT
Le choix : Rasheer Fleming
Ailier-fort | 2m04 | 105kgs | Saint Joseph’s
14,7 points (à 53,1%), 8,5 rebonds, 1,5 contre, 1,4 interception en 31,3 minutes
+ Intérieur au vrai potentiel « 3&D »
+ physique
– Qualités balle en main
Les alternatives : Asa Newell, Noa Essengue, Liam McNeeley, Will Riley
#21 UTAH JAZZ
Le choix : Liam McNeeley
Ailier | 2m00 | 97kgs | Connecticut
14,5 points (à 38,1%), 6,0 rebonds, 2,3 passes en 32,1 minutes
+ Shooteur à l’arrêt (43,1% à 3-points)
+ Passe
– Finition près du cercle
Les alternatives : Ben Saraf, Noa Essengue
#22 ATLANTA HAWKS
Le choix : Joan Beringer
Pivot | 2m08 | 104kgs | Cedevita Olimpija
4,8 points (à 60,4%), 4,6 rebonds, 1,3 contre en 18,1 minutes
+ Protection de cercle
+ Qualités physiques (détente, mobilité)
– Technique offensive
Les alternatives : Thomas Sorber
#23 INDIANA PACERS
Le choix : Thomas Sorber
Intérieur | 2m06 | 119kgs | Georgetown
14,5 points (à 53,2%), 8,5 rebonds, 2,4 passes, 2,0 contres, 1,5 interception en 31,3 minutes
+ Instinct défensif
+ Puissance
+ QI basket
– Taille et vitesse en NBA
Les alternatives : Joan Beringer, Danny Wolf
#24 OKLAHOMA CITY THUNDER
Le choix : Nique Clifford
Arrière | 1m96 | 92kgs | Colorado State
18,9 points (à 49,6%), 9,6 rebonds, 4,4 passes, 1,2 interception en 35,4 minutes
+ Prêt dès son arrivée (23 ans)
+ Polyvalence (rebond, passe, défense, tir extérieur)
– Inconstance au tir
Les alternatives : Cedric Coward, Liam McNeeley, Hugo Gonzalez, un trade
#25 ORLANDO MAGIC
Le choix : Yaxel Lendeborg
Ailier-fort | 2m05 | 106kgs | Colorado State
17,7 points (à 52,2%), 11,4 rebonds, 4,2 passes, 1,8 contre, 1,7 interception en 33,6 minutes
+ Activité en attaque autant qu’en défense
+ Passe
+ Progrès (très brut à ses débuts il y a seulement six ans à un des intérieurs les plus polyvalents de NCAA aujourd’hui)
– Inconnues dans le jeu sans ballon
Les alternatives : Walter Clayton Jr, un trade
#26 BROOKLYN NETS
Le choix : Will Riley
Ailier | 2m04 | 84kgs | Illinois
12,6 points (à 43,2%), 4,1 rebonds, 2,2 passes en 25,7 minutes
+ N’a peur d’aucun shoot
+ Création
– Trop léger à ce stade
Les alternatives : Cedric Coward, Noah Penda, Yaxel Lendeborg
#27 BROOKLYN NETS
Le choix : Labaron Philon
Meneur | 1m90 | 79kgs | Alabama
10,6 points (à 45,2%), 3,3 rebonds, 3,8 passes, 1,4 interception en 24,7 minutes
+ Intensité
+ Défense en un-contre-un
– Tir extérieur (31,5 % à 3-points)
– Limites physiques (taille, explosivité)
Les alternatives : Walter Clayton Jr, Kam Jones
#28 BOSTON CELTICS
Le choix : Maxime Raynaud
Pivot | 2m14 | 107kgs | Stanford
20,2 points (à 46,7%), 10,6 rebonds, 1,7 passe, 1,4 contre en 33,5 minutes
+ Tir extérieur
+ Rebond
– Protection du cercle
Les alternatives : Ryan Kalkbrenner, Walter Clayton Jr, Tahaad Pettiford, Labaron Philon
#29 PHOENIX SUNS
Le choix : Walter Clayton Jr
Meneur | 1m88 | 90kgs | Duke
18,3 points (à 44,8%), 3,7 rebonds, 4,2 passe, 1,2 interception en 32,6 minutes
+ Shoot (38,6% à 3-points, 87,5% aux lancers-francs)
+ Intelligence défensive
– Taille
Les alternatives : Labaron Philon, Johni Broome
#30 LOS ANGELES CLIPPERS
Le choix : Noah Penda
Ailier – ailier-fort | 2m03 | 103kgs | Le Mans
10,1 points (à 44,8%), 5,1 rebonds, 2,7 passes, 1,3 interception en 30,6 minutes
+ Défense
+ Vision du jeu
– Tir extérieur
Les alternatives : Adou Thiero, Maxime Raynaud, Ryan Kalkbrenner