À quelques semaines du début de la saison régulière, Basket USA effectue sa traditionnelle présentation, franchise par franchise, de la saison NBA à venir. Comme chaque année, celle-ci prend la forme d’un compte à rebours, des équipes attendues dans les tréfonds du classement à notre favori pour le titre de champion. Aujourd’hui, c’est au tour d’examiner les Bulls de Chicago, et leur adage : “On ne change pas une équipe qui ne gagne pas.”
Car les dirigeants n’ont effectivement pas modifié leur effectif. Ou très peu. La faute sans doute aux circonstances, entre la nouvelle saison blanche de Lonzo Ball qui bloque tout transfert, et le pari de donner une dernière chance au trio composé de DeMar DeRozan, Nikola Vucevic et Zach LaVine. Le premier assure qu’il veut y finir sa carrière. Le second a même été prolongé. Quant au troisième, son nom a beaucoup circulé dans les rumeurs, mais ses dirigeants n’ont pas bougé. Ou peut-être n’ont-ils pas convaincu les Blazers de leur lâcher Damian Lillard, puis Jrue Holiday…
Quoi qu’il en soit, Chicago continuera de s’appuyer sur sa défense pour espérer faire mieux que la 10e place de la saison passée. Avec 111.5 points encaissés sur 100 possessions, les Bulls possédaient la 5e défense de toute la NBA. C’est plutôt paradoxal quand on sait que son « Big Three » n’est pas réputé pour sa défense…
Mais autour d’eux, des éléments comme Alex Caruso, Patrick Beverley ou Ayo Dosunmu s’étaient sacrifiés de ce côté du terrain, et les deux têtes pensantes de l’équipe, Arturas Karnisovas et Marc Everley, ont décidé d’insister.
Pour remplacer Pat Beverley, ils ont opté pour Jevon Carter, un bon défenseur, et surtout un bon shooteur. C’est un « 3&D » à l’arrière, et son expérience et son sens du collectif seront intéressants aux côtés des attaquants. La deuxième recrue, c’est Torrey Craig, qui a le même profil de « role player », et la même expérience. Les deux ont le point commun d’être passés par les Bucks et les Suns, deux des meilleures formations de ces dernières années. Ce n’est pas très flashy mais ce sont deux prises intéressantes.
Pour le reste ? Rien ! Lonzo Ball absent, il manque un créateur pour tirer le meilleur de Zach LaVine, DeMar DeRozan et Nikola Vucevic, et trouver un meilleur équilibre entre les trois joueurs.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Jevon Carter, Torrey Craig, Julian Phillips (drafté en 35e position)
Départs : Patrick Beverley, Marko Simonovic
LE JOUEUR À SUIVRE : PATRICK WILLIAMS
Comparé à Kawhi Leonard par DeMar DeRozan, l’ailier-fort des Bulls en est encore loin… Mais pour la direction, c’est un élément essentiel, et les dirigeants attendent beaucoup de lui. Seul joueur de l’effectif à dépasser les 10 points de moyenne derrière le trio All-Stars (DeMar DeRozan, Zach LaVine et Nikola Vucevic), Patrick Williams entame une saison décisive puisqu’il sera « free agent » à la fin de la saison. À son poste d’ailier-fort, il a un boulevard et il doit faire le liant, être le « glue guy » d’un effectif très déséquilibré.
GM des Bulls, Mark Everley assure que le déclic est proche : « Il a ce qu’il faut en lui, et c’est en grande partie dû à sa progression en dehors du terrain. Et je peux vous dire qu’il commence à évoluer. Il commence à comprendre, à avoir le déclic. Et lorsqu’il réussira à composer avec tous les éléments, et il y parviendra, nous pourrions avoir quelque chose de spécial ». Surtout que sa progression et son impact sont peut-être la clé pour cet effectif…
Moyenne d’âge : 26.3 ans
Masse salariale : 171.3 millions de dollars (15e)
LE SCÉNARIO IDÉAL
Les fondations défensives sont là, et les arrivées de Jevon Carter et Torrey Craig confirment que Chicago n’est pas simple à manoeuvrer. Les Bulls possèdent l’une des meilleures défenses du pays avec un placement très haut et des arrières qui harcèlent le porteur du ballon.
Cela soulage Zach LaVine et DeMar DeRozan qui se concentrent sur la marque, sans trop forcer, tandis que Nikola Vucevic voit beaucoup plus la balle que les saisons passées. Comme l’espéraient ses dirigeants, Patrick Williams franchit de son côté un cap et sa régularité apporte un vrai plus à l’équipe. Dans une conférence Est à deux vitesses derrière les ogres Milwaukee et Boston, les Bulls accrochent les playoffs sans passer par la case « play-in ».
LE PIRE SCÉNARIO
Alex Caruso, Coby White, Jevon Carter, Auo Dosunmu, voire même Zach LaVine. Il y a beaucoup trop de joueurs sur les postes 1 et 2, et ce déséquilibre se paie à nouveau en attaque.
Comme la saison passée, les Bulls, qui s’appuient trop peu sur le shoot extérieur, ont du mal à atteindre la barre des 100 points chaque soir, et leur bonne défense ne suffit pas dans une conférence Est dense et homogène de la 3e à la 12e place. Ce qui manque aux Bulls, c’est un chef d’orchestre. Un joueur capable d’apporter de la variété en attaque et de transformer un jeu bien trop prévisible en trouvant les bonnes options.
La saison blanche de Lonzo Ball fait à nouveau très mal au groupe. À mi-saison, Zach LaVine fait ses valises, mais c’est trop tard, et Chicago ne fait pas mieux que la saison passée avec une élimination au « play-in ».
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Blazers | 14 – Spurs | 13 – Rockets | 12 – Jazz | 11 – … |
10 – … | 9 – … | 8 – … | 7 – … | 6 – … |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Hornets | 14 – Pistons | 13 – Wizards | 12 – Magic | 11 – Raptors |
10 – Bulls | 9 – … | 8 – … | 7 – … | 6 – … |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |