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Equipe de France : Vincent Collet détaille ses objectifs pour la préparation

Jeux olympiques – Pour leur deuxième semaine de préparation, les Bleus ne sont toujours pas au complet mais, à Pau, ils bossent avec sérieux en attendant la suite…

Après leurs retrouvailles habituelles à l’Insep pour reprendre contact et passer la traditionnelle visite médicale, mais aussi le « Media Day » obligatoire pour produire des contenus tout au long de l’été à venir, les Bleus sont désormais lancés à proprement parler dans leur basket avec le stage qui a démarré à Pau en début de semaine.

Actuellement formé de douze joueurs (voir le détail plus bas), le groupe tricolore se lance petit à petit malgré les absences de certains leaders, dont Nicolas Batum encore engagé avec les Clippers, et Rudy Gobert encore en vacances avant d’arriver en début de semaine prochaine.

Petr Cornelie, le choix de la complémentarité

« Il n’y a pas de recette miracle [pour créer un collectif] », a affirmé d’emblée Vincent Collet lors d’une visioconférence depuis Pau. « Il y a beaucoup d’efforts à accomplir de la part des joueurs et de la part du staff pour créer justement cette cohésion opératoire. Les joueurs sont contents de se retrouver. D’un point de vue social, ça se passe très bien et ça va très vite quand on voit leurs échanges lors des repas, en dehors. Il y a un vrai plaisir à être ensemble mais il faut maintenant le recréer sur le terrain et ça prend un peu plus de temps. C’est beaucoup d’exigence et de communication. Il faut beaucoup se parler, entre staff et joueurs mais entre joueurs eux-mêmes, pour créer cette complicité qui fait souvent la différence dans les grands matchs. Il faut que les joueurs soient à l’aise les uns avec les autres. Et puis la deuxième chose importante, c’est la construction de l’équipe, pour obtenir une vraie complémentarité et une définition des rôles qui soit la plus optimale possible. Il faut que chacun trouve sa place, et que ces rôles soient assumés par l’ensemble des joueurs. Dans une sélection nationale, on a beaucoup de bons joueurs et pour beaucoup d’entre eux, le rôle qu’ils ont en Equipe de France n’est pas tout à fait celui qu’ils ont en club, donc ça demande des ajustements. »

Avec un groupe réduit par la force des choses, les Bleus en profitent donc pour créer, ou recréer, du lien entre eux. Dans cette mesure, après l’annonce officielle du forfait d’Amath M’Baye, Vincent Collet et Boris Diaw ont confirmé que l’ailier fort de Karsiyaka s’était fait opérer et qu’il ne reviendrait pas. À sa place, le staff des Bleus semble pour le moment privilégier la piste Petr Cornelie… si les instances de la FIBA veulent bien l’ajouter sur la liste des sélectionnés, sachant qu’il n’y figurait pas initialement.

« On ne fait pas appel à une personne extérieure », confirme Boris Diaw. « Nous essayons de qualifier Petr Cornelie dans la liste des sélectionnables et on attend une réponse, pour voir s’il peut obtenir une accréditation pour les Jeux olympiques. »

Pour Vincent Collet, la sélection surprise de Petr Cornelie (14 points, 8 rebonds avec Pau cette saison) serait justifiée par sa complémentarité avec les autres joueurs déjà présents. Sa taille, sa capacité à tirer de loin et sa bonne fin de saison en font un candidat « idoine ».

« Adrien Moerman s’était exprimé il y a une quinzaine de jours après l’annonce de la première sélection pour dire qu’il ne souhaitait plus revenir en Equipe de France. Livio Jean-Charles a eu des problèmes d’aponévrose en fin de saison et ça l’a mis à l’arrêt depuis. On a échangé avec lui mais ça semblait très compliqué qu’il puisse retrouver le rythme avant les JO. Ce qu’on a observé de Petr Cornelie depuis le début du stage, les qualités qu’il a affichées, nous ont amenés à penser que, en termes de complémentarité, il était l’élément idoine pour compléter cette équipe. »

Monter en puissance jusqu’aux matchs amicaux

Avec Petr Cornelie, ce sont aussi Jaylen Hoard, Isaïa Cordinier et Ismaël Kamagate qui avaient rejoint le groupe France pour permettre d’avoir des entraînements plus compétitifs et plus denses. En attendant d’être au complet, ce qui devrait arriver la semaine prochaine, Vincent Collet assure que ses Bleus bossent consciencieusement, et il remercie au passage ces « jeunes joueurs » de mettre la main à la pâte pour la patrie.

« Le fait d’être douze, c’est déjà pas mal, ça nous a permis de pouvoir travailler normalement. Je préférerais avoir tous les joueurs mais on savait depuis le départ que ça ne serait pas le cas. Avec la saison NBA qui peut aller jusqu’au début des JO, on est tributaire des résultats des Bucks et des Clippers. Si d’aventure, ils venaient à perdre ce soir contre Phoenix, Nicolas Batum nous rejoindrait rapidement. On pourrait être, la semaine prochaine, au complet, ce qui serait forcément une bonne chose. Malgré tout, on a quand même bien travaillé depuis le début du stage et même en cinq contre cinq. On a eu la chance d’avoir des joueurs qui nous ont rejoint, et on les en remercie, pour pouvoir travailler offensivement et défensivement. On a quand même commencé le stage avec les principes défensifs, et grâce à eux. » 

Dans le programme de préparation, l’intensité va monter graduellement pour atteindre un premier palier important lors des deux premiers matchs amicaux face à « notre meilleur ennemi » (dixit Collet), l’Espagne. Ce sera pour les 8 et 10 juillet prochain, à Malaga d’abord puis à Paris (Bercy).

« Ça va nous permettre de nous évaluer face à un adversaire qui est redoutable, et lui-même candidat au podium. A partir de là, on pourra mesurer un certain nombre de choses. D’abord, ce qu’on est capable de faire à peu près correctement et aussi, ce sur quoi il faudra qu’on progresse lors de notre dernier stage à notre arrivée au Japon. On aura encore une bonne semaine pendant laquelle on pourra continuer à travailler et progresser. Le fait de jouer contre une équipe très forte d’entrée de jeu va nous mettre directement dans le dur. On a que quatre matchs officiels mais la façon dont on a construit la préparation, avec cette équipe de challengers, va nous permettre, en amont des matchs contre l’Espagne, de disputer des scrimmages contre ces jeunes joueurs français, qui vont déjà nous donner un certain nombre d’informations. »

Des « scrimmages » pour apprendre à résoudre des problèmes

En interne, les Bleus ont effectivement prévu de faire monter la pression en organisant des matchs en cinq-contre-cinq, et ce, avec des problèmes à résoudre. À l’instar des Grant Hill ou Chris Webber encore universitaires qui défiaient la grande « Dream Team » à l’été 1992, l’équipe de jeunes joueurs va se mesurer aux titulaires de l’Equipe de France pour proposer des situations « comme en match ».

« On a séparé les équipes. L’équipe de jeunes joueurs a sa propre entité. Les rôles sont définis à l’avance, il n’est pas question que ces challengers partent à Tokyo. Ce qui est intéressant dans ces scrimmages, par rapport à un match amical, c’est la capacité à pouvoir jouer sur la durée, sur trois, quatre ou cinq périodes. Mais il y a aussi le fait qu’on contrôle l’autre équipe. Ce sont Ruddy Nelhomme et Laurent Foirest qui vont s’occuper de cette équipe mais, au préalable, on aura discuté de ce qu’on veut faire sur ces périodes de jeu, par exemple homme à homme sur la première, zone sur la deuxième, telle défense sur les pick & roll sur la troisième et les « switchs » sur les pick & roll sur la quatrième… On peut coacher cette équipe-là pour qu’elle nous pose un certain nombre de problèmes auxquels on serait amené à répondre. Comme on en fait plusieurs consécutivement, on peut s’arrêter et débriefer à la vidéo pour construire le programme du lendemain, avec toujours dans l’idée de créer un certain nombre de problèmes à résoudre pour faire progresser l’équipe. Il y en aura normalement quatre. C’est susceptible d’évoluer pour cause médicale, mais l’objectif est d’en faire quatre consécutifs, avec un effectif quasi complet d’ici là, donc les 3, 4, 5 et 6 juillet. »

Alors que les quatre Tournois de Qualification Olympique ont débuté, dont celui qui concerne les Bleus à Victoria (Canada), Vincent Collet a évidemment prêté une attention particulière au match d’ouverture cette nuit entre le Canada et la Grèce, deux possibles adversaires de la France…

« On a regardé ce matin avec mes assistants le match entre la Grèce et le Canada, sachant qu’on considère qu’il y a de fortes chances que l’une des deux équipes soient notre adversaire du deuxième match, même si la Turquie va se mêler à la lutte. Mais pas avec les joueurs. Pour l’instant, c’est prématuré. Avec les joueurs, on essaye pour le moment de créer notre équipe et notre jeu. »

Le groupe à Pau

Meneurs : Andrew Albicy, Frank Ntilikina

Arrières : Nando de Colo, Evan Fournier

Ailiers : Timothé Luwawu-Cabarrot, Isaïa Cordinier

Ailiers forts : Guerschon Yabusele, Petr Cornelie, Jaylen Hoard

Pivots : Vincent Poirier, Moustapha Fall, Ismaël Kamagate

—–

Attendus prochainement : Thomas Heurtel (de retour aujourd’hui), Rudy Gobert (en début de semaine prochaine)

Joueurs repartis : Amath M’Baye (blessure), Mam Jaiteh (blessure)

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