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Les ambitions raisonnables de Petr Cornelie, la dernière pépite du Mans

petr-cornelieDans sa septième saison dans la maison mancelle, après avoir passé les échelons un à un, des cadets au pros en passant par les espoirs, Petr Cornelie (2m11, 100 kg) est encore en plein apprentissage.

Le jeune intérieur du MSB n’a de fait que 20 ans et si les scouts NBA l’ont depuis longtemps repéré, Petr ne s’affole pas. Il pense d’abord à progresser à chaque match, à passer des paliers, monter en niveau, encore et toujours, construisant pierre par pierre ce séduisant début de carrière.

Agressivité et dribble au programme de l’année

Elu meilleur jeune la saison passée, Cornelie (9 points, 5 rebonds en 19 minutes, à 53% de réussite à deux points et 41% à trois points) n’est désormais plus éligible dans cette catégorie mais le longiligne ailier-fort ne veut pas pour autant s’arrêter en si bon chemin.

« Le plus important pour moi, c’est qu’il y ait une progression. Je suis content de ma saison mais pas satisfait. Je sais que je peux faire mieux. Je le sens, quand je suis sur le terrain, et puis quand je revois mes matchs aussi. Il y a encore une fin de saison à jouer donc on fera le bilan à la fin. »

Auteur d’un match de mammouth contre Cholet, avec 25 points et 10 rebonds, Petr a cependant péché aux lancers ce soir-là (7/14). Sachant que son équipe du Mans a dû s’incliner face au rival choletais, ce « match référence » lui a malheureusement laissé un arrière-goût amer.

« Les lancers, oui ! C’est un peu paradoxal, car je ne pense pas avoir un mauvais shoot mais en match, j’ai encore du mal. Je pense que c’est mental. Je me mets encore trop de pression quand je suis aux lancers. On bosse beaucoup dessus. On avait perdu et c’était frustrant au final. »

Immense potentiel du fait de ses mensurations (2m11) associées à son toucher de balle, et sa capacité athlétique à galoper comme un lapin, Cornelie a encore des faiblesses mentales. C’est bien normal à cet âge-là. Mais il est également très équilibré, démontrant une belle maturité face à ce qui l’attend à court-terme.

« Je dois travailler un peu sur tout mais si je dois mettre l’accent sur quelque chose, ce serait l’agressivité. Sur les rebonds par exemple. Je veux aussi améliorer ma maîtrise du ballon, me sentir plus à l’aise sur les drives pour plus attaquer le cercle encore. » souligne Petr lors de notre discussion téléphonique. « J’ai surtout progressé sur la confiance en moi. J’ai fait une moitié de saison on va dire avec les pros [l’an dernier], et puis après, j’étais avec les U20, et quand je suis revenu, je savais que j’allais avoir un vrai rôle dans l’équipe, j’allais avoir une vraie carte à jouer, avec plus de responsabilités. Ça m’aide à tenter davantage de choses sur le parquet. J’ai aussi travaillé avec un coach mental, et puis beaucoup avec l’assistant coach [Alexandre Ménard, ndlr] sur l’agressivité, sur le fait de jouer avec la rage. »

Promu titulaire à 7 reprises cette saison (contre 10 l’an dernier), ce fils d’un ancien intérieur de Pro B a profité à plein de la rotation inattendue sur les postes intérieurs cette saison dans la Sarthe. Avec un beau panel de sparring partners à l’entraînement, le prospect NBA reconnaît que les entraînements sont physiques en coulisses. Et que le coaching de maître Kunter lui va comme un gant…

« Erman ne s’attarde pas trop sur la partie technique. Il nous dit toujours de jouer à fond. Quand un gars vient au panier, je dois aller au contre même s’il y a une aide. Il faut jouer quoi ! Du coup, je ne me pose pas trop de questions. On se lance dans la bataille et on donne tout. C’est un coach qui ma va bien de ce côté-là. » explique Petr avant de préciser sa pensée. « On a eu pas mal de changements sur les joueurs intérieurs cette saison et ça m’a aidé car j’ai pu me confronter à différents styles de jeu. Ils m’ont chacun donné des conseils sur des mouvements qu’ils maîtrisaient très bien. Ça fait une palette de compétences intéressantes. Mouph Yarou par exemple m’aide beaucoup sur le jeu dos au panier. Physiquement, entre lui et moi, c’est le jour et la nuit. Mais c’est sûr que ça me prépare pour la suite. J’aurais à jouer des joueurs plus physiques que moi et ça me prépare à ce type de combat, pour savoir comment je peux lutter avec mes armes. Je ne peux pas attaquer Mouph comme je peux attaquer Romeo Travis… ou Youssoupha Fall [2m21, ndlr]. Ça me permet de bosser l’alternance dans mon jeu. »

La draft NBA en juin qui vient ? Ou l’an prochain ?

Suivant actuellement un régime spécial pour « prendre du poids et du muscle », sans pour autant perdre « en vitesse et en fluidité », Petr ne se met pas de pression supplémentaire par rapport à la NBA. Sans être insensible au chant des sirènes américaines, Cornelie a la tête solidement vissé sur les épaules, et les pieds aussi robustement ancrés dans la terre.

En fait, le jeune chenapan nous avoue même qu’il n’est pas forcément un fan de la NBA. Lui, il aime regarder le jeu structuré d’Euroligue.

« Je ne regarde pas trop de NBA. J’en regarde un peu mais ce n’est pas trop le style de jeu que je préfère. Quand j’en regarde, c’est un peu pour voir ce qui m’attend si j’y vais, pour me préparer. Pour voir comment ils jouent, pour me comparer, pour voir les vis-à-vis que je serais susceptible d’avoir. Je ne suis pas trop la NBA car c’est toujours un peu compliqué à suivre. C’est tard et les matchs de saison régulière sont pas top. Les playoffs, là par contre, c’est super bien. Mon père, qui est fan de NBA depuis longtemps, m’a montré quelques vidéos de joueurs qu’il adorait mais je ne connais pas les joueurs très anciens. Je regarde plus le jeu européen. C’est plus construit, c’est plus intéressant. »

Ayant présenté sa candidature, avant de retirer son nom au dernier moment (une stratégie largement répandue) l’an dernier, Cornelie pense à nouveau répéter l’opération cette année pour la draft NBA.

Sachant que les joueurs européens sont automatiquement éligibles à partir de 22 ans, Petr a encore deux saisons devant lui avant de tenter le grand saut transatlantique.

« Je me laisse encore du temps. Je vais me présenter à la draft cette année mais la saison n’est pas finie, il peut se passer beaucoup de choses. Il y aura toujours la possibilité que je retire mon nom. » nous explique-t-il. « Il n’y a pas d’équipe en particulier qui me fait rêver. Si je devais choisir, je choisirais déjà une équipe dans laquelle je jouerais. Après, c’est surtout par rapport à la région ou à la ville. J’aime bien les villes de Californie par exemple, surtout San Francisco. New York pour les mêmes raisons, car la ville est géniale. Mais mon premier objectif, c’est de jouer. De tomber dans une équipe où j’aurai ma chance. Si je vais en NBA, ce ne sera pas pour faire de la figuration ou être sur les photos. »

Tout peut de fait aller très vite dans un sens comme dans l’autre. L’épisode Mam Jaiteh l’a encore prouvé lors de la dernière draft. A l’inverse, la belle aventure de Pape Sy avait prouvé par le passé que tout était également possible.

Mais de manière générale, comment pense-t-il pouvoir s’adapter au style de jeu américain, et à ce mode de vie (« on the road ») si particulier en NBA ?

« Honnêtement, je ne sais pas. J’appréhende un petit peu. Déjà quand j’avais déménagé de Strasbourg au Mans, ça avait été quelque chose [rires]. C’est un gros déménagement. C’est un autre continent. Ça sera un gros changement et c’est encore très flou. Il y a énormément d’informations que je n’ai pas encore. Je suis sûr que je m’adapterai. J’ai ma soeur qui est dans une université américaine et elle n’a pas eu trop de souci. J’essaie de ne pas trop y penser de toutes façons parce que ce n’est pas fait. On verra. »

De belles ambitions pour la fin de saison

Vraiment repéré au Adidas Eurocamp 2014, alors qu’il était en préparation avec l’Equipe de France, Petr est actuellement projeté en 30e position de la prochaine draft pour DraftExpress et en 47e position pour NBADraft. La vérité pourrait se situer entre les deux. Ou la décision finale pourrait également être repoussée d’une année…

En attendant, Petr se projette sur des objectifs plus immédiats, avec son club du Mans, qui a une fin de saison intéressante à disputer. Et le jeune géant reluque tout ça avec un appétit gargantuesque !

« On a une belle fin de saison. Il y a la finale de la Coupe de France et puis on veut essayer d’aller loin en playoffs. J’ai déjà gagné la Leaders Cup, donc ce serait énorme de pouvoir gagner les trois trophées de la Pro A. Après, si je devais refaire une autre saison en Pro A, ce serait encore les mêmes objectifs. Bien sûr, avoir une progression encore, et tout faire pour être drafté l’année prochaine. »

Bercé par ses discussions avec Mickaël Gelabale ou Pape-Philippe Amagou, qui ont déjà connu les matchs de gala de l’Euroligue, Cornelie rêve de pouvoir jouer des matchs dans les salles les plus prestigieuses du Vieux Continent, dans ces contrées baltes ou slaves « où le basket est institution » comme il nous dit.

Un autre rêve, qu’il n’ose encore caresser, c’est celui de jouer avec la tunique bleue des A. Celle des grands; Tony Parker, Boris Diaw, Nicolas Batum et consorts. Ayant déjà disputé trois championnats d’Europe avec les moins de 17 ans, puis les moins de 18 ans et enfin les moins de 20 ans l’été dernier, Cornelie ne se projette pas davantage. Bien conscient qu’il est que cette fin de saison actuelle va déterminer, pour une bonne partie, la suite de sa carrière.

« Je prends les choses étape par étape. L’équipe de France A, c’est un autre niveau. Franchement, je n’arrive pas à m’imaginer dedans. C’est sûr qu’à terme, ce serait énorme de pouvoir jouer un Championnat d’Europe voire des Jeux Olympiques. Il va se passer tellement de choses avant que j’ai cette possibilité que je ne me mets pas de pression là-dessus. »

Lucide sur sa marge de progression et les différents obstacles qui restent encore à franchir, Petr Cornelie est un grand pragmatique. Quand il regarde la NBA, c’est déjà pour se projeter. Quand on lui parle de modèles NBA dans son morphotype, tels que Kevin Garnett, Rasheed Wallace ou encore Kristaps Porzingis et Chris Bosh, Petr acquiesce, par politesse, mais il garde ses distances, par sécurité.

Avec plus de confiance en lui, un arsenal technique déjà plus avancé et ses qualités intrinsèques de longueur et de toucher, il ne fait aucun doute que le jeune intérieur manceau finira tôt ou tard sur les parquets de la Grande Ligue. Si les petits cochons ne le mangent pas en route, comme on dit…

https://www.youtube.com/watch?v=78MucHSO1rA

Précédemment, dans la Série « Prospects »

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