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Le 18 juin 2013, Ray Allen crucifiait les Spurs

NBA – Un rebond long, un tir à 3-points dans le corner. Une des actions les plus mythiques de l’histoire de la ligue.

Le 18 juin 2013, Ray Allen crucifiait les SpursLe monde s’est renversé il y a 11 ans, ce 18 juin 2013, soir de Game 6 des Finals NBA entre le Heat et les Spurs. Il s’est peut-être écoulé deux secondes lorsque Ray Allen a reçu le ballon de la part de Chris Bosh, pris un petit pas en arrière pour dégainer depuis le corner, au nez et à la barbe de Tony Parker, sous les yeux de Radamel Falcao.

Tous les fans de basket se rappellent sans doute de ce moment. Ils se souviennent aussi de l’émotion qui a suivi, avec d’un côté une joie immense pour les supporters floridiens (ceux qui étaient restés…), ou une frustration indescriptible dans les rangs texans. Grâce à ce 3-points pour égaliser à 95-95 à cinq secondes de la fin, Ray Allen, dont l’équipe jouait sa survie, a changé le cours de l’histoire.

Alors que la sécurité s’apprêtait à boucler le terrain pour préparer les célébrations du titre des Spurs, la série a finalement été repoussée à un Game 7, et ce sont LeBron James et le Heat qui ont pris place sur le trône.

LeBron James : « C’est de loin le meilleur match auquel j’ai pris part »

Et pour cause : il reste moins de deux minutes à jouer, et comme lors des cinq précédents rendez-vous entre les deux équipes, l’atmosphère est irrespirable.

Comme dans le Game 1 à l’American Airlines Arena, où il avait conclu le match par un panier victorieux sur une jambe en déséquilibre dans les dernières secondes, Tony Parker est en train de prendre le match à son compte. Le meneur français plante un 3-points plein de sang-froid sur la tête de LeBron James pour égaliser à 89-89, intercepte ensuite une mauvaise passe de Mario Chalmers avant de mettre un tir incroyable à mi-distance, après une feinte où TP part sur sa droite pour mieux surprendre son garde du corps. 91-89, temps mort, 58 secondes à jouer.

Rien n’est encore fait, et Tony Parker poursuit ses actions décisives : une bonne défense en isolation sur LeBron James forçant une perte de balle et une passe en transition qui offre deux lancers à Manu Ginobili. Deux lancers pour tuer le match.

L’Argentin en rate un, mais se rattrape sur la possession suivante en prenant le rebond avant de retourner sur la ligne, où il laisse filer encore un point. 94-89, temps mort avec moins de 30 secondes restantes à jouer. Les premiers fans de Miami commencent à quitter la salle devant un Pat Riley à moitié dépité, le trophée Larry O’Brien fait son apparition en bord de terrain. Un semblant d’euphorie s’empare du banc des Spurs.

Comment pourrait-il en être autrement ? Le commando de Gregg Popovich est sur le point de réaliser un exploit retentissant et de faire triompher sa philosophie entre deux formations aux styles de jeu diamétralement opposés.

Chris Bosh : « Le panier qui sauve la saison »

Et pourtant, « El Manu » ne le sait pas encore, mais sa nouvelle tentative ratée vient de relancer complètement le match. LeBron James doit d’abord s’y reprendre à deux fois pour scorer à 3-points, et là, c’est Kawhi Leonard qui manque un lancer crucial, offrant au Heat une ultime chance d’égaliser.

La suite est désormais inscrite en lettres d’or dans le livre des plus belles histoires de la finale NBA. Après un essai manqué de LeBron James sur l’aile, Chris Bosh arrache un rebond héroïque et sert Ray Allen. Ce dernier se décale dans le corner et décoche une flèche qui frappe le cœur de la cible pour égaliser à 95-95.

« LeBron a pris le tir, et vu qu’il allait rester du temps, je savais qu’il fallait aller dans la peinture pour essayer d’avoir un rebond. À ce moment-là, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Quand j’ai vu Chris Bosh récupérer la balle, j’ai juste reculé jusqu’à la ligne à 3-points. J’étais ouvert, là où je devais être. Je n’étais même pas sûr d’être bien placé, mais après toutes ces années d’entraînement au tir, j’ai trouvé mon spot », confiait Ray Allen.

Le momentum vient brusquement de changer de camp, et, depuis le banc, Tim Duncan assiste impuissant à ce tir historique qui vient d’inverser le cours de cette finale.

« Le panier qui sauve la saison » déclara Chris Bosh qui ne croyait pas si bien dire après le match. Car sur sa lancée, Miami arrache la victoire 103-100 puis le Game 7 à la maison deux jours plus tard.

Ray Allen : « Croyez-le ou non, je bosse sur ces situations. Dans lesquelles je mets mon corps dans des situations curieuses, depuis des endroits différents du terrain, depuis des angles différents »

Au cours de sa grande carrière, Ray Allen, double champion NBA, dix fois All-Star, a été « clutch » à d’innombrables reprises. Mais s’il ne fallait retenir qu’un seul tir de toute son œuvre, c’est sans doute cette action décisive qui se détacherait. Au delà du contexte, ce tir récompense aussi l’éthique et le travail irréprochables du joueur.

« C’est un tir dont je vais me souvenir longtemps », avait poursuivi le héros de ce 18 juin 2013. « Vous savez, j’ai mis pas mal de tirs importants dans ma carrière mais celui-ci sera très haut dans le classement. À cause de la situation, dans la dernière minute et alors que ça ne tournait pas vraiment dans notre sens. Mais on n’a jamais lâché tout au long de l’année, dans des situations similaires. Pour gagner un titre, il faut un petit peu de chance, et sur ce coup, la pièce est tombé du bon côté (…) Croyez-le ou non, je bosse sur ces situations. Dans lesquelles je mets mon corps dans des situations curieuses, depuis des endroits différents du terrain, depuis des angles différents. Je peux dire honnêtement que je me suis donné une belle opportunité de le réussir. Ce mouvement ne m’était pas étranger. Quand je l’ai mis, j’étais heureux mais en même temps je m’attendais à le mettre. »

Terrassés par ce scénario catastrophe, les Spurs ont toutefois pu faire le deuil de ce revers la saison suivante. Les coéquipiers de Boris Diaw s’étaient alors imposés 4-1 au cours de Finals bien plus expéditives.

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