C’est la dernière mode pour les prospects aux Etats-Unis. Après Jalen Green ou encore Jonathan Kuminga cette saison, voilà qu’un autre prospect NBA va passer par la case G-League au lieu de la route plus traditionnelle tracée par la NCAA ou de l’étranger (l’Australie notamment).
Scoot Henderson (1m91, 84kg) est effectivement devenu le plus jeune basketteur pro de l’histoire aux Etats-Unis, ayant donné son accord au Ignite alors qu’il n’a encore que 17 ans. Suivi par des facs de renom comme Auburn et Georgia, le natif de Marietta (en Géorgie donc) a choisi de sauter le pas vers le monde pro, mais un monde pro aménagé tout de même.
« J’ai le sentiment que c’est un moment important parce que je suis justement un pionnier. Je suis le plus jeune à faire ce choix. D’être ce pionnier pour d’autres jeunes gars, c’est fou pour moi », a-t-il déclaré sur Complex. « Il y avait tellement de points positifs que je ne pouvais pas refuser. C’est l’opportunité parfaite pour développer mon corps, mon QI basket, mon jeu dans tous ses aspects en fait. »
Entouré de ses parents, Crystal et Chris, qui ont construit leur propre salle de sport (Next Play 360), Scoot Henderson a fait part de son annonce, mûrement réfléchie, au terme d’une saison rondement menée à 24 points, 7 rebonds et 4 passes, plus un titre de joueur de l’année. Sa mère veut d’ores et déjà couper court à toute rumeur.
« Laissez-moi éclaircir quelque chose d’entrée, il a eu son diplôme de lycée avec un GPA de 3.5 (en gros, le bac à 14/20 de moyenne) et il va continuer son éducation, son éducation universitaire et son éducation dans la vie, ce qu’on n’enseigne pas à la fac, ou au lycée ou dans aucun écrit gravé dans le marbre. C’est une excellente opportunité pour lui d’explorer ce qui l’intéresse vraiment et en même temps d’obtenir son diplôme. Je suis heureuse du choix qu’on a fait en famille. »
Du jeu viril mais correct
De son côté, le paternel a également abordé le sujet de l’argent. À 500 000 dollars la saison avec le Ignite, Scoot Henderson va engranger un salaire important pour son âge, mais dérisoire s’il se destine à la NBA.
« L’argent n’était pas vraiment une raison », assure Chris. « Il est surtout concentré sur son objectif principal, la NBA. On n’a pas encore discuté de ce qu’il allait faire de son argent. Il s’agira probablement plus d’aider sa communauté et faire ce qu’il peut faire pour sécuriser sa propre famille financièrement. »
Sujet à des coups de vice en défense de la part de certains de ses adversaires, dont celui de la corde à linge, Scoot Henderson va cette fois s’exposer au jeu physique de la G-League, peuplée de joueurs qui sont passés par la NBA ou qui en ont en tout cas terminé de leur cursus universitaire.
Le jeune prodige va devoir s’endurcir vite. Mais il est confiant en ses chances.
« Je suis d’une race différente. Je ne pense pas qu’il y ait un seul joueur comme moi. Avec toute l’énergie que j’amène, un tir en progrès, et simplement ma volonté d’impliquer tout le monde, je suis le prospect cinq étoiles, de haut niveau, le plus altruiste qui existe. »
Évoquant sa Trinité, composée de l’éthique de travail de Damian Lillard, le moteur de Russell Westbrook et la mentalité de Kobe Bryant, Scoot Henderson se sent prêt à assumer son nouveau statut de pionnier. Si on verra pour les épaules, le gamin a en tout cas du talent plein les mains. Peut-être de quoi suivre une autre pépite de Géorgie, une des stars montantes en NBA, un certain Anthony Edwards…