Stephen Curry, l’enfant chéri de la NBA

Cette nuit, Stephen Curry a mis la main sur le concours à trois-points pour la première fois de sa carrière. Stellaire, le meneur des Warriors a à nouveau extasié la foule par sa facilité unique en la matière. Voilà déjà plusieurs années que la star de Golden State éblouit par ses tirs longue distance mais à chaque fois, l’impression visuelle est la même : rares sont les joueurs passés ou actuels à présenter une telle pureté dans le tir. Ce samedi, Stephen Curry était tout simplement la star de la soirée en compagnie de Zach LaVine, vainqueur du concours de dunks. D’ailleurs, il est amusant de constater que chacun dans leur discipline, les deux joueurs exécutent leur art avec une aisance inédite.

Celle de Stephen Curry s’est forgée à travers le temps, sous la tutelle de son père, Dell mais aussi aux côtés de son frère, Seth, sans oublier les nombreux joueurs NBA tels que Alvin Williams, Vince Carter, Tracy McGrady lorsque son père jouait pour les Raptors.

« J’ai joué avec Vince (Carter), avec Tracy (McGrady). Même Mark Jackson quand il était là. Muggsy Bogues. C’était bon de savoir que si je venais à la salle, ils m’accueilleraient. Cela me faisait me sentir unique, simplement le fait de dribbler à leurs côtés et de prendre du plaisir avec eux. » se souvient-il auprès  de The Star.

Jamie Foxx : « Les gosses vont se ruer dans les magasins pour la « Curry One »

Depuis, Stephen Curry a fait du chemin au point d’être considéré comme l’un des candidats les plus probables au titre de MVP. En l’espace de quelques années, il a changé de dimension. Du jeune espoir souvent blessé, le meneur des Warriors est devenu un franchise player, un emblème, une icône émergente dont l’image est prête à envahir les téléviseurs et les couvertures du monde entier. Under Armour ne s’y est pas trompé : derrière l’intouchable Michael Jordan et sa ligne Jordan Brand (95% du marché de la chaussure de basket), la firme veut faire de Stephen Curry le nouveau roi du business sportif.

« Une fois que les médias vont relayer l’histoire (ndlr : de la « Curry One »), les jeunes ne vont pas seulement se montrer mais assaillir les magasins de Shanghaï à Soho. » prédit Jamie Foxx, grand fan du basketteur à CNN.

Adam Silver : « Tous les patrons rêvent d’un joueur comme lui »

Désormais, le Warrior est un des joueurs les plus fédérateurs de la ligue : son talent, sa désinvolture, conjugués à un physique somme toute quelconque pour le sport professionnel et sa gueule d’ange en font un athlète apprécié des plus jeunes jusqu’à leurs parents. Vingt ans après Grant Hill, la NBA a retrouvé son gendre idéal, l’attitude à la cool de la Californie en prime. Sa proximité avec le public n’est d’ailleurs pas sans aider sa cote de popularité.

« Il est de toute évidence différent (des autres stars de la ligue). » a confirmé son entraîneur, Steve Kerr. LeBron est en mode Michael Jordan désormais. Steph est tellement identifiable pour les fans. Les gosses peuvent le regarder et se dire qu’ils font presque la même taille. Je pense que c’est plus facile de s’identifier à Steph qu’à LeBron, Michael ou tous ces super-humains. C’est une situation différente dans la ligue, un statut différent, une dimension différente mais il ne fait aucun doute qu’avec sa popularité, il est en train de devenir l’une de ces stars. »

Selon Adam Silver, la présence et la réussite du Warrior sont une aubaine pour la ligue pour les mêmes raisons que celles décrites par Steve Kerr.

« Je pense que le fait qu’il possède un tel talent est un exemple pour les jeunes joueurs qui voient qu’il ne s’agit pas que d’être le plus grand et le plus fort. Je pense aussi que c’est un joueur avec une grande personnalité. C’est le type de joueurs dont rêvent tous les commissioners. » expliquait le patron de la ligue, relayé par le Mercury News.

Joueur le plus populaire de la ligue (1er aux votes du All-Star Game), leader d’une des meilleures équipes du moment, proche de son public et potache sur les réseaux sociaux, tout réussit actuellement à Stephen Curry, qui semble vivre cette émergence médiatique avec une sérénité inébranlable. La « Currymania » est lancée, un vent nouveau qui ne demande qu’à s’amplifier avec un titre de champion NBA.