C’est un tweet de John Schuhmann qui a attiré mon attention. Le journaliste de NBA.com expliquait ainsi que l’efficacité offensive des équipes durant ces playoffs était en hausse par rapport à la saison régulière alors que, sur les sept dernières années, ce n’était arrivé qu’une fois. En 2010.
Les défenses prennent-elles vraiment le pas sur les attaques lors des playoffs ? Et le rythme ralentit-il vraiment lors de la postseason ? Ce sont les deux questions que le tweet de John Schuhmann a soulevé, pour moi, et auxquelles j’ai donc tenté de trouver des réponses.
Un rythme qui baisse jusqu’en 1999 avant de remonter
J’ai donc listé le rythme (nombre de possessions jouées sur 48 minutes) et l’efficacité offensive (nombre de points marqués pour 100 possessions) moyens en NBA, depuis 1984, à partir du site Basketball-Reference. On peut ainsi voir que le rythme a beaucoup baissé de 1984 à 1999, les équipes jouant en moyenne 101.4 possessions l’année de la draft de Michael Jordan, en saison régulière, et 88.4 l’année qui a suivi sa retraite.
Après le lockout, le rythme repart à la hausse et, cette saison, les équipes jouaient 93.9 possessions en moyenne. Globalement, le rythme en playoffs suit d’ailleurs une tendance similaire.
Pour ce qui est de l’efficacité offensive, le constat est un peu différent. En fait, celle-ci baisse beaucoup entre 1999 et 2004. La parole était alors aux défenses mais les choses se sont améliorées depuis, sans doute grâce à l’arrivée de LeBron James et autres Kevin Durant dans la ligue…
À noter que la chute de 2012 est sans doute à attribuer au lockout.
Mais ce qui m’intéressait vraiment, c’était bien la différence entre l’efficacité offensive en playoffs et en saison régulière, ainsi que la différence entre le rythme en playoffs et saison régulière.
En playoffs, on joue effectivement moins vite
Premier constat évident : à part en 1985, le rythme a toujours baissé en playoffs par rapport à la saison régulière, depuis 1984. On joue donc bien sur un rythme plus faible en playoffs. Même si ça semble naturel et instinctif, le visualiser est intéressant.
Deuxième constat plus surprenant : l’efficacité offensive n’a par contre pas vraiment tendance à baisser. Au contraire, depuis 1984, l’efficacité offensive globale a été meilleure en playoffs 19 fois et elle a été plus faible 11 fois. Ce serait donc uniquement parce que le rythme ralentit (en moyenne, depuis 1984, les équipes jouent 3,3 possessions par match de moins en playoffs, par rapport à la saison régulière) que les défenses semblent prendre le pas sur les attaques lors de la postseason ?
Néanmoins, on peut se demander si cette « non baisse » de l’efficacité offensive n’est pas plutôt due au fait que la moyenne de la saison régulière regroupe de mauvaises équipes, plus faibles offensivement, tandis que la moyenne des playoffs regroupe uniquement les meilleures. L’efficacité de celles-ci pourrait donc baisser sans que cette étude globale ne permette de le vérifier.
Pour cela, il faudrait étudier uniquement les statistiques des qualifiés pour les playoffs. Ce sera certainement pour un prochain article, si ça vous intéresse.