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« Je ne considère plus qu’il y a cinq postes. Je pense qu’on peut simplifier les choses en trois postes désormais : le porteur de balle, l’ailier et l’intérieur. C’est très important. Les joueurs sont devenus plus polyvalents avec l’évolution du jeu. »

Cela fait désormais quelques années que Brad Stevens a prononcé cette phrase et on peut dire que le président des Celtics avait bien défini les choses, les postes n’étant de toute façon que des ancres mentales, dont il faut sans doute revoir les définitions.

Dans deux articles sur Synergy Sports, Todd Whitehead détaille d’ailleurs comment il a utilisé différentes statistiques pour tenter de classer les différents joueurs de la ligue.

6 tâches pour 11 rôles en attaque

L’idée est de déterminer à quel point les basketteurs effectuent les six tâches suivantes :

– Gérer la balle
– Créer des avantages
– Exploiter les rotations défensives, c’est-à-dire « garder l’avantage »
– Marquer (près du cercle ou à 3-points)
– Espacer le terrain, par un écran, une coupe, sa capacité d’attraction de la défense…
– Se positionner, c’est-à-dire se placer et attraper le ballon à différents endroits du terrain

En fonction de la fréquence à laquelle les joueurs effectuent ces différentes tâches, Synergy Sports a ainsi défini 11 profils, regroupés en trois catégories. Il y a ainsi les « porteurs de balle », divisés en trois sous-catégories : les « porteurs de balle créateurs », les « porteurs de balle secondaires » et les « porteurs de balle scoreurs ».

Ainsi, pour les données de la saison 2021/22 (25 possessions minimum), Luka Doncic est le « porteur de balle créateur » avec le plus fort taux d’usage, Collin Sexton est un exemple de « porteur de balle secondaire » et Paul George de « porteur de balle scoreur ».

Après les « porteurs de balle », il y a donc les « ailiers », eux-mêmes divisés en quatre sous-catégories : les « ailiers créateurs », les « ailiers coupeurs », les « ailiers shooteurs dynamiques » et les « ailiers catch-and-shooteurs ». Giannis Antetokounmpo est l’exemple le plus marquant de la première sous-catégorie, alors que RJ Barrett fait partie de la deuxième, Klay Thompson de la troisième et Cedi Osman de la quatrième.

Enfin, il y a les « intérieurs ». Là aussi, il y a quatre sous-catégories avec les « intérieurs créateurs », les « intérieurs qui jouent poste bas », les « intérieurs qui écartent le jeu » et les « intérieurs qui finissent près du cercle ». Comme on peut s’en douter, Nikola Jokic est l’exemple ultime de la première sous-catégorie et Jole Embiid de la deuxième. C’est DeMarcus Cousins qui définissait le mieux la troisième sous-catégorie l’an passé, alors que JaVale McGee est dans la quatrième sous-catégorie.

Rien de révolutionnaire, au final. Mais il est intéressant de noter l’utilisation de critères objectifs pour tenter de définir les rôles de chaque joueur.

?new feature incoming ?
offensive roles based on a player’s play type and shot type mix ? pic.twitter.com/rVOdwGHWxd

— Todd Whitehead (@CrumpledJumper) March 16, 2023

Ainsi, les « porteurs du ballon » se définissent logiquement par un très important « temps de possession » de la balle, avec Luka Doncic au sommet, l’an passé, le Slovène ayant le ballon près de 8 secondes par attaque.

Définir de façon simple et intuitif

Les 3-points dans les coins sont aussi un marqueur intéressant.

Tout comme le taux de pénétration, avec Shai Gilgeous-Alexander qui attaque notamment le cercle environ un tiers du temps, Lu Dort le faisant également beaucoup. Il faut dire que, de façon générale, le jeu offensif du Thunder repose en effet beaucoup sur ces attaques du cercle avec le ballon.

Le mouvement des shooteurs (utilisation des écrans sans ballon et du main-à-main) est également intéressant, même si Todd Whitehead explique que c’est un peu biaisé car ce mouvement est un des facteurs de définition des postes.

Comme ce dernier l’explique, le but de cette nomenclature est au final surtout de permettre aux coachs et aux scouts de définir simplement et de façon intuitive les rôles offensifs d’un joueur. Il ne reste plus qu’à faire le même travail sur le plan défensif…