L’université de Kentucky et son coach John Calipari ont réussi cette année « l’exploit » de présenter 5 joueurs à la draft, et qui plus est, tous sont annoncés au premier tour. Quatre sur cinq sont aussi freshmen, parmi eux, John Wall, le très probable numéro un. Si on ne se fait pas de souci pour lui, qu’en est-il pour ses coéquipiers?
Comme l’ont fait nos confrères de Dimemag, nous analysons les chances de réussite de chacun au niveau supérieur.
John Wall
John Wall est annoncé comme le premier choix de la draft depuis presque 2 ans, pas étonnant au regard de son potentiel et de ce qu’il a pu montrer à certains moment en NCAA cette année. Les Wizards en feront sûrement leur meneur titulaire, et Wall a les épaules assez larges pour assumer ce rôle. Au cours de la saison écoulée, s’il y a bien une chose qu’il a démontré, c’est sa capacité à diriger une équipe, et à contrôler le tempo du jeu. Super athlétique, bon défenseur avec un grand potentiel dans ce secteur de jeu du fait de sa rapidité et de son envergure, seul son shoot est actuellement un point faible, même s’il a affiché des taux de réussite assez corrects tout au long de la saison. Le jeu NBA lui conviendra mieux que celui de la NCAA où on l’a vu perdre beaucoup de ballons et peu pénétrer du fait des défenses très dures. On devrait le voir faire une saison à 15 points, 7 assists de moyenne dès sa première année dans la ligue, en faisant un prétendant au Rookie Of the Year.
DeMarcus Cousins
Cousins est le meilleur intérieur de cette draft. Excellent au poste bas, très talentueux, un bon jeu de jambes, excellent rebondeur, et bon défenseur du fait de sa taille et son envergure. Il devrait rapidement s’adapter à la NBA, il en possède toutes les qualités, mais le gros point d’interrogation reste son caractère. Clairement immature, on ne compte plus les disputes avec son coach Calipari et les contestations de décisions arbitrales cette saison. Si ce genre d’incartades peuvent passer en NCAA avec un coach patient, pas sûr qu’une franchise qui le paye des millions soit aussi coulante. Une sorte de jeune Zach Randolph (d’ailleurs il lui ressemble beaucoup), dont Sacramento devrait bénéficier.
Patrick Patterson
Patterson est le seul de la bande à avoir passé plus d’un an à Kentucky. Avec ses 3 ans de service, il fait figure de vieux briscard. Bien lui en a pris puisque il est désormais annoncé comme un lottery pick. Intérieur polyvalent, il peut apporter autant en attaque qu’en défense, bon au rebond, il s’est découvert une passion à 3-pts cette saison, en n’ayant tenté que 4 tirs derrière l’arc avant cette année, il a convertit 24 tentatives sur 69 durant cet exercice pour un honorable 35%. Intérieur athlétique capable d’étirer une défense, il devrait s’attirer les faveurs des Clippers ou de New Orleans.
Daniel Orton
Décrit comme une arnaque par moi même dans un autre article, je tiens à étayer mes propos. Daniel Orton est un intérieur plein de potentiel qui pourrait très certainement être un bon joueur NBA…s’il était resté plus longtemps à la fac. N’ayant pas joué sa dernière année de lycée pour cause d’une blessure au genou, il n’a joué en moyenne que 13.2 minutes cette année, essentiellement lors du garbage time. Il a certes été plutôt bon lors de ses courts mais précieux instants passés sur le court, tournant à 3 points et 3 rebonds de moyenne, de quoi rêver d’un avenir brillant à la Hasheem Thabeet (mêmes stats, mais en NBA pour ce dernier) pour le jeune joueur originaire de l’Oklahoma. Mauvais en attaque (il ne s’en cache pas), défensivement, en sortie de banc, il devrait faire le bonheur de l’équipe qui l’aura sélectionné avec son lottery pick durement acquis cette saison dans l’optique de pouvoir sélectionner ce brave Daniel Orton !
Eric Bledsoe
Malheureusement pour lui, Eric Bledsoe a joué au poste d’arrière dans l’ombre de John Wall toute la saison. Lui aussi aurait bénéficié d’une année supplémentaire en NCAA, ce qui lui aurait permis de montrer sa vraie valeur au poste de meneur. Le seul match ou Bledsoe a joué meneur en l’absence de Wall, ce fut une catastrophe, mais pour sa défense, il avait lui même reconnu qu’il n’était pas habitué à organiser le jeu et à jouer sans son compère. Très physique, rapide, plutôt bon à 3-pts (pas tout le temps), il fera un bon backup pour une équipe comme Miami, Boston ou Detroit.