« Je suis content d’avoir réalisé un mois de mars encore meilleur que février : cela montre la constance et la progression dans le travail que j’effectue au quotidien. » Un discours posé et mature : voilà ce qui caractérise Zaccharie Risacher. Après un deuxième titre de Rookie du mois, l’ailier des Hawks s’autorise quand même « à savourer cette distinction individuelle » mais n’oublie pas qu’il est « au milieu d’une saison et que le plus important reste le collectif », expliquait-il à Basket USA, juste avant de prendre l’avion en direction Dallas, une poignée de minutes après la défaite contre les Blazers, ce mercredi soir.
Avec une ligne de stats qui continue de s’améliorer sur le mois écoulé (16.3 points à 53% de réussite aux tirs dont 39% de loin et 3.8 rebonds de moyenne), le fils de Stéphane Risacher affiche de plus en plus de maitrise et de rigueur dans son jeu. S’offrant même le luxe de dépasser la barre des 20 unités par match à cinq reprises, dont une pointe à 36 points – son record en NBA – chez les Bucks, la semaine dernière.
Objectif 40 points d’ici la fin de saison
« C’est dans la continuité du mois de février et à l’image de Zacch : il arrive avec beaucoup d’humilité et de politesse mais avec le temps, il devient incontournable, indispensable et évident », explique son entraineur individuel Anthony Brossard. « L’histoire se répète. C’est ce qu’il s’est passé l’année dernière à la JL car on avait des doutes après sa Coupe du monde U19 mais il a fini l’année fort et numéro 1 de Draft. »
« Discret » mais « indispensable », Zaccharie Risacher – qui dit se « reconnaitre dans le système de jeu » des Hawks – devra tout de même finir la saison régulière en trombe s’il veut imiter son compatriote français, Victor Wembanyama, et ainsi doubler Stephon Castle dans la course au titre de « Rookie Of The Year ». Le natif de Malaga dit ne pas faire de fixette sur ce titre et préfère se défier autrement.
Car pour lui, marquer 40 points d’ici la fin de saison est « une motivation supplémentaire », avoue-t-il du bout des lèvres. « Je me suis prouvé que j’en étais capable, je ne suis pas si loin que ça… Mais les objectifs restent les mêmes, je ne vais rien forcer et rester fidèle à moi-même. »
L’intelligence et l’éthique de travail
« De plus en plus dans la compréhension du jeu » selon ses propres mots, Zaccharie Risacher a « l’impression d’avoir progressé dans [ses] prises de décisions, que ce soit au niveau de [sa] sélection de tirs, de [ses] passes ou de [ses] lectures ». « Chaque jour c’est l’opportunité d’apprendre et petit à petit, chaque aspect de mon jeu s’étoffe ».
Un constat partagé par son coach, Quin Snyder, fier de la progression linéaire du premier choix de la Draft 2024.
« C’est logique qu’avec son approche mentale, il ait progressé tout au long de la saison », sourit l’entraîneur. « Cette éthique de travail constante, cette dureté mentale, cette passion… Sa façon dont il approche toute cette situation, c’est la raison pour laquelle on voit tout ça. Il n’a pas besoin de ces trophées pour valider tout ça. Il ne s’est pas demandé pourquoi il n’était pas Rookie du mois en décembre. Il a juste continué de bosser. »
Pour le technicien, Zaccharie Risacher a ainsi l’intelligence de comprendre ce sur quoi il doit travailler, mais aussi la volonté de le faire. Deux forces qui lui permettent de toujours progresser, « dans tous les secteurs possibles. »
De notre correspondant à Atlanta (Géorgie).