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Le 21 janvier 1997, Jeff Van Gundy avait énervé Michael Jordan…

NBA – Le coach des Knicks avait critiqué la star des Bulls, estimant qu’elle faisait ami-ami avec des joueurs pour mieux les dévorer ensuite. Résultat ? 51 points dans les dents de New York.

Michael JordanCe que Bill Russell admirait le plus chez Michael Jordan, c’était sa capacité à être Michael Jordan tous les soirs, à ne jamais prendre de congés. Ainsi, l’ancien joueur des Bulls ne faisait pas partie des joueurs qu’il fallait motiver pour qu’il soit à leur meilleur niveau. Néanmoins, en compétiteur maladif, il s’inventait parfois des défis pour alimenter encore davantage son feu intérieur.

Dès lors, une fois ce constat énoncé, une consigne clair semble émerger : ne jamais donner d’os à ronger à l’arrière. Pas même un petit morceau. C’est l’erreur que Jeff Van Gundy a commise en janvier 1997.

« Il leur botte le derrière et ils vont l’embrasser à la fin, comme si c’était bien d’avoir pris 45 points. Je ne comprends pas »

Le coach des Knicks de l’époque accusait la superstar de se rapprocher de certains joueurs – il pensait à Charles Oakley et Patrick Ewing, des amis de Michael Jordan – pour les adoucir et ainsi mieux les dévorer sur le parquet. En clair, ils étaient aveuglés et n’étaient plus capables d’évoluer à leur meilleur niveau quand il fallait croiser « MJ »…

« Une des raisons pour lesquelles il est si fort et depuis si longtemps, c’est la mystique autour de lui. Tout le monde veut être comme lui, être aussi bon, gagner autant d’argent, faire toutes ces choses en dehors du parquet », expliquait à l’époque celui qui est désormais assistant des Clippers. « On le voit, match après match, avec les gars, sourire, faire des petites tapes sur les fesses. Ensuite, il leur botte le derrière et ils vont l’embrasser à la fin, comme si c’était bien d’avoir pris 45 points. Je ne comprends pas. » 

Pour conclure, face à « cette manière de se lier d’amitié avec eux, de les amadouer, d’essayer de leur faire sentir qu’il se soucie d’eux », Jeff Van Gundy avait estimé que « la première chose à faire était de s’en rendre compte et de ne pas se laisser faire ».

Si c’était une critique pour les autres, qui se laissaient berner, Michael Jordan avait logiquement pris cela pour lui. Plus tard, il dira même que c’était une offense envers ses qualités de basketteur. Pour gagner, son talent et son travail ne suffiraient-ils donc pas, faudrait-il aussi qu’il trompe ses adversaires ?

51 points et des « mots bien choisis » pour se venger

Forcément, les mots du coach des Knicks ont été reproduits dans la presse, dans le Chicago Tribune notamment, avant le duel entre les Knicks et les Bulls, le 21 janvier 1997. « C’était sans doute une erreur tactique du coach de New York d’attaquer Michael », avait glissé Phil Jackson. « Il a joué comme s’il avait un compte à régler, comme une vendetta. »

Et depuis le documentaire « The Last Dance », on sait comment les choses se terminent : Michael Jordan « prend les choses personnellement » – « Took It Personal » dans le version originale, qui est devenu un mème sur Internet. Cela deviendra le « Con Game », puisque « con » en anglais ayant le sens de tromper, arnaquer, d’escroquer quelqu’un.

Résultat ? 51 points à 18/30 au shoot, 5/8 à 3-pts de Michael Jordan dans la courte victoire des Bulls (88-87), avec un dernier panier pour enfoncer New York à trente secondes de la fin et un petit mot à Jeff Van Gundy dans la foulée. « Des mots bien choisis », précisera le joueur de Chicago. « Je ne me suis pas fait des amis ce soir. »

« Je pense que les propos étaient plutôt faits pour motiver ses joueurs. Mais je ne crois pas que, sur le terrain, ils m’aient fait des cadeaux », réagira ensuite le meilleur marqueur de la ligue sur la sortie de « JVG ». « Je ne vais pas sur le parquet pour me faire des amis. Néanmoins, quand je quitte le terrain, je laisse ce qui s’est passé dessus. Ce n’est que du sport, pas une guerre. S’il juge que je profite de mes amis, ce n’est pas grave. »

Michael Jordan Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
1984-85 CHI 82 38 51.5 17.3 84.5 2.0 4.5 6.5 5.9 3.5 2.4 3.6 0.8 28.2
1985-86 CHI 18 25 45.7 16.7 84.0 1.3 2.3 3.6 2.9 2.6 2.1 2.5 1.2 22.7
1986-87 CHI 82 40 48.2 18.2 85.7 2.0 3.2 5.2 4.6 2.9 2.9 3.3 1.5 37.1
1987-88 CHI 82 40 53.5 13.2 84.1 1.7 3.8 5.5 5.9 3.3 3.2 3.1 1.6 35.0
1988-89 CHI 81 40 53.8 27.6 85.0 1.8 6.2 8.1 8.0 3.1 2.9 3.6 0.8 32.5
1989-90 CHI 82 39 52.6 37.6 84.8 1.7 5.2 6.9 6.3 2.9 2.8 3.0 0.7 33.6
1990-91 CHI 82 37 53.9 31.2 85.1 1.4 4.6 6.0 5.5 2.8 2.7 2.5 1.0 31.5
1991-92 CHI 80 39 51.9 27.0 83.2 1.1 5.3 6.4 6.1 2.5 2.3 2.5 0.9 30.1
1992-93 CHI 78 39 49.5 35.2 83.7 1.7 5.0 6.7 5.5 2.4 2.8 2.7 0.8 32.6
1994-95 CHI 17 39 41.1 50.0 80.1 1.5 5.4 6.9 5.3 2.8 1.8 2.1 0.8 26.9
1995-96 CHI 82 38 49.5 42.7 83.4 1.8 4.8 6.6 4.3 2.4 2.2 2.4 0.5 30.4
1996-97 CHI 82 38 48.6 37.4 83.3 1.4 4.5 5.9 4.3 1.9 1.7 2.0 0.5 29.7
1997-98 CHI 82 39 46.5 23.8 78.4 1.6 4.2 5.8 3.5 1.8 1.7 2.3 0.6 28.7
2001-02 WAS 60 35 41.6 18.9 79.0 0.8 4.8 5.7 5.2 2.0 1.4 2.7 0.4 22.9
2002-03 WAS 82 37 44.5 29.1 82.1 0.9 5.2 6.1 3.8 2.1 1.5 2.1 0.5 20.0
Total   1072 38 49.7 32.7 83.5 1.6 4.7 6.2 5.3 2.6 2.4 2.7 0.8 30.1

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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