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Quand les Warriors commençaient la saison par 24 victoires d’affilée

NBA – Le début de saison parfait des Cavaliers permet de revenir sur l’immense record de Golden State de 2015/16. Stephen Curry et sa bande avaient remporté leurs 24 premiers matches !

Stephen Curry WarriorsAvec 14 victoires d’affilée pour commencer la saison régulière, les Cavaliers réussissent un début historique et se rapprochent (ce dimanche soir contre Charlotte) de la deuxième meilleure marque de l’histoire de la NBA. Pour la première place, le chemin est encore long puisqu’en 2015/16, les Warriors avaient explosé les compteurs, faisant passer le record de 15-0 à 24-0 !

Pendant un mois et demi, les Californiens vont donc marcher sur la ligue, volant de succès en succès. Il faut rappeler qu’ils avaient le vent dans le dos. La saison précédente, ils avaient remporté 67 matches puis le titre, face aux Cavaliers de LeBron James.

C’était une équipe spectaculaire, offensive, pétillante et rafraichissante : Steve Kerr venait d’arriver sur le banc, Stephen Curry, Klay Thompson et Draymond Green étaient encore très jeunes et la révolution à 3-pts, dont ils sont en grande partie responsables, commençait tout juste.

Steve Kerr, justement, n’est pas sur le banc pour entamer cet exercice 2015/16. Le coach est gêné par des problèmes de dos, il s’est fait opérer durant l’été et ne peut pas être présent physiquement dans les salles pour les premiers matches (il reviendra juste avant le All-Star Game, en février 2016). C’est donc son assistant Luke Walton qui prend les clés et doit faire tourner les champions en titre. Le système des Warriors est tellement fort et parfaitement intégré par les joueurs qu’on ne va pas voir la différence…

La pièce retombe toujours du bon côté

Sur les quatre premiers matches, Golden State s’impose avec au total 100 points d’écart : premier record NBA. Les Grizzlies, qui avaient pourtant bousculé les Californiens en demi-finale de conférence Ouest quelques mois auparavant, sont balayés 119-69 !

Le premier test arrive dès le cinquième match, avec un affrontement compliqué face aux Clippers, le 5 novembre 2015. Le match se joue sur les dernières possessions et après une rencontre physique, avec beaucoup de coups de sifflet. Mais avec 13 points en dernier quart-temps, Stephen Curry permet aux siens de s’en sortir. « C’était fun. C’est vraiment le premier match qui se joue sur la fin », soulignait Draymond Green.

Il y en aura d’autres. C’est la force des souvenirs. De cette époque, on garde en mémoire une équipe ahurissante de fluidité en attaque, avec un meneur de jeu capable de frapper partout et tout le temps, et qui avait une habitude redoutable : écraser son adversaire en troisième quart-temps.

Tout ceci est évidemment vrai, mais en se replongeant dans le détail de cette série, on remarque que les Warriors ont eu des soirées difficiles. Mais comme les victoires s’enchaînaient, la confiance était forte et on avait la sensation – comme Cleveland en ce moment – que dès qu’on jetait la pièce en l’air, elle retombait du bon côté.

La preuve avec cet enchaînement de trois rencontres (les Nets, les Raptors et les Clippers) entre le 14 et le 19 novembre : chaque fois, des succès avec 8 points ou moins et un Stephen Curry décisif dans le dernier quart-temps. Notamment dans un nouveau duel de haut niveau face à Los Angeles.

Les Warriors terminent les mois d’octobre et novembre avec un parfait bilan de 19-0, ce qui permet à Luke Walton de recevoir le trophée de coach du mois. Alors même qu’il est intérimaire et surtout que, à cause de ce statut, les victoires sont créditées au palmarès de Steve Kerr…

L’entraîneur peut encore remercier le MVP 2015 (qui le sera encore en 2016) lors du dernier match de novembre (victoire 106-103) où il inscrit 10 points dans le dernier quart-temps contre le Jazz, alors que les Warriors perdent le dernier acte. Le 5 décembre, les Raptors gagnent la seconde période mais ne peuvent stopper Stephen Curry, qui colle 15 unités dans les douze dernières minutes pour maintenir cette série en vie.

Épuisés moralement par cette folle série puis physiquement à Boston

Puis vient un match piège à Boston, le 11 décembre, sans Klay Thompson. La rencontre va jusqu’au bout de la nuit, en double prolongation. Draymond Green joue 49 minutes, Stephen Curry seulement deux de moins et, encore une fois et pour la 24e fois d’affilée, les Warriors l’emportent. Mais ce succès va laisser des traces puisque, le lendemain, le 12 décembre, il faut rejouer à Milwaukee. Les Bucks ne sont certes pas encore la grosse équipe du début des années 2020, mais avec ce « back-to-back », ils sentent que c’est le moment de réussir l’exploit.

Un indice le montre bien : des maillots « 24-1 » sont distribués aux spectateurs. « Je veux un des maillots 24-1 des Bucks. J’ai besoin de ça dans ma collection. C’était incroyable », se souviendra plus tard le meneur de jeu de Golden State. Fatigués (6/27 à 3-pts, 17 ballons perdus) et après avoir flirté avec la correctionnelle plusieurs fois, les Californiens ne peuvent plus faire de miracle. Ils s’inclinent face à une équipe où les meilleurs marqueurs ont depuis disparu de la ligue : 28 points pour Greg Monroe, 19 pour Jabari Parker, 18 et 17 pour OJ Mayo et Michael Carter-Williams. Il y a néanmoins un premier triple-double en carrière pour un jeune Grec, Giannis Antetokounmpo, avec 11 points, 12 rebonds et 10 passes.

Fin de série et de record donc, et le compte des Warriors ne peut que l’annoncer avec lucidité : « On savait que la série allait bien se terminer à un moment ou un autre. »

Un record oublié, voire négligé à cause de la suite ?

Luke Walton n’était-il pas un peu soulagé ? Une telle série, si elle a des qualités au début pour un groupe, peut aussi devenir, à la longue, plus un fardeau et une pression supplémentaire qu’autre chose. « Pas pour moi, non. Perdre, c’est chiant. Même à 24-1 », répond le coach intérimaire, qui n’écarte pas néanmoins l’aspect positif d’une défaite à ce moment-là. « Je suis sûr qu’il y aura un peu de soulagement mentalement pour la suite. »

Ce revers n’aura pas plombé le groupe puisque la suite, c’est encore 12 succès en 13 matches. Le 11 janvier 2016, soit un mois après le record de 24-0, les champions 2015 pointent à 36-2 ! On le sait, ils finiront la saison régulière avec un nouveau record : 73-9, effaçant ainsi celui de Michael Jordan et des Bulls de 1995/96 (72-10). C’est cette marque qui est désormais la référence quand on parle des Warriors version 2015/16, qui a donc un peu effacé le souvenir du 24-0, réactivé depuis quelques jours par les performances des Cavaliers de Kenny Atkinson.

De plus, la suite des événements est tellement mémorable que ces folles semaines de l’automne 2015 paraissent fades en comparaison. Les Warriors vont perdre les Finals 2016 face aux Cavaliers après avoir mené 3-1 et à l’issue d’un Game 7 de légende avec deux actions inoubliables : le contre de LeBron James et le shoot à 3-pts de Kyrie Irving. Et comme si ça ne suffisait pas, quelques jours après cette série, Kevin Durant annonce ouvrir un « nouveau chapitre » de sa carrière en signant à Golden State.

Même si ce record de 24-0 est appelé à rester un bon moment la référence, les Finals 2016 et l’arrivée du MVP 2014, par la force des choses, l’éclipsent. Néanmoins, avec le 73-9, ces 24 succès symbolisent la domination de ces « premiers » Warriors, ceux avec Harrison Barnes et non pas « KD », avec un Stephen Curry en mode MVP.

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