En compagnie de Masai Ujiri, le président des Raptors, Joel Embiid est cette semaine à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU. Ils doivent participer à deux événements, et lundi, ils étaient invités au The Earthshot Prize Innovation Summit 2024. Une expérience inoubliable pour le pivot des Sixers.
« Je n’avais jamais vécu l’Assemblée générale des Nations unies et cela m’a ouvert les yeux » a réagi Joel Embiid. « J’ai rencontré tant de dirigeants africains qui tentent de créer des opportunités. Je pense à ma propre expérience, à tous les Africains qui sont des sportifs professionnels dans le monde entier et à la façon dont nous pouvons combiner ensemble toutes ces influences. »
Partager son histoire pour prouver que c’est possible
Au micro, Joel Embiid a d’abord évoqué la difficulté de s’orienter vers son sport préféré en raison du manque d’infrastructures. Lui-même n’a commencé le basket qu’à 16 ans.
« J’ai grandi en faisant du sport, mais mais je jouais au volley-ball. Masai parlait d’infrastructure, et nous n’avons pas beaucoup d’opportunités. Ce n’est qu’à l’âge de 16 ans que j’ai commencé à jouer au basket-ball. J’ai eu de la chance parce que quelqu’un a vu quelque chose en moi, et c’est l’une des personnes qui m’a donné une chance. C’est vraiment l’une des raisons pour lesquelles je suis assis ici avec vous. »
L’objectif de Joel Embiid et de Masai Ujuri est de convaincre les dirigeants politiques mais aussi les investisseurs que l’Afrique regorge de talents, et qu’il faut partager son expérience pour prouver que c’est possible. Tout passe par le partage de son parcours.
« Tout tourne autour de la jeunesse et, en ce qui me concerne, j’ai l’impression qu’il y a beaucoup de talents, mais bien souvent, on ne les voit pas » regrette Joel Embiid. « Si je n’avais pas eu de la chance, je ne serais pas assis ici. Mais lorsque vous regardez mon histoire, je veux juste que les gens comprennent que c’est possible. C’est pourquoi il est extrêmement important de raconter son histoire. En grandissant, j’ai regardé un grand nombre d’athlètes dans tous les sports, parce que je regarde tous les sports. Je voulais avoir autant de succès que ces gars-là et me donner à fond. Je n’étais pas censé être ici, honnêtement. En regardant mon histoire, je veux juste que les gens rêvent et croient que c’est possible ».
L’Afrique a besoin de modèles et d’infrastructures
Puis, bien sûr, les infrastructures sont essentielles pour que les plus jeunes talents puissent s’exprimer et se développer. En sport bien sûr, mais aussi dans l’éducation et la santé.
« On en revient toujours aux infrastructures. Pas seulement dans le domaine du sport, mais aussi dans celui de l’éducation et de la santé. Je pense aux mentors. Ce sont là quelques-unes des clés. Les modèles, vous savez, Masai a été un modèle, surtout pour moi. Je suis resté longtemps dans cette situation… tout ce qui m’intéresse, c’est d’aider les gens » conclut le champion olympique. « Depuis que je suis devenu père, c’est encore plus important parce que je regarde mes enfants. Je regarde l’héritage que je veux laisser, je veux qu’ils comprennent le monde. Ils ont tout, mais en grandissant, nous n’avions pas tout. Je veux qu’ils comprennent que ce n’est pas le cas dans les pays où nous avons grandi. Je pense donc que l’accent mis sur la jeunesse, les infrastructures et le mentorat est très important, car cela m’a beaucoup aidé. »