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JO 2024 | Le bilan des joueurs de l’Equipe de France

Jeux olympiques – Médaillée d’argent comme à Tokyo, l’Equipe de France a affiché deux visages durant la compétition, pour finalement échouer de peu face à Team USA. Joueur par joueur, voici le bilan de cette campagne déroutante.

bilan équipe de france

Au moment de tirer le bilan, c’est donc sur une nouvelle médaille d’argent qu’on laisse l’Equipe de France. Une médaille d’argent inespérée au moment de quitter Lille, tant l’Equipe de France de Vincent Collet était en difficulté. Après la victoire miraculeuse face au Japon puis la déculotté subie face à l’Allemagne, il n’y avait pas grand monde pour imaginer voir ce groupe renverser le Canada puis la « Mannschaft » et titiller les « Avengers » américains jusqu’au « money-time ».

On pourra toujours se demander ce qu’il serait advenu sans l’énorme coup de chaud de Stephen Curry, mais cette deuxième médaille d’argent consécutive reste un très bel épilogue pour Nicolas Batum et Nando De Colo, piliers des Bleus pendant si longtemps, et Vincent Collet.

A lire >>> Le bilan des joueuses de l’Equipe de France

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Guerschon Yabusele

14.0 points à 52% de réussite, 3.3 rebonds en 23 minutes (6 matchs)

C’est son intronisation dans le cinq majeur des Bleus qui a tout changé pour l’Equipe de France en quart de finale. Son agressivité, sa puissance et le point de fixation intérieur qu’il offrait à une équipe trop repoussée en périphérie en phase de poules ont changé le visage des Bleus.Même en finale, où il a été plus maladroit, c’est encore lui qui a fait le plus mal aux Etats-Unis, avec évidemment ce poster sur LeBron James, et toujours son impact physique.

Guerschon Yabusele bilan France

Isaïa Cordinier

8.8 points à 48% de réussite, 2.3 rebonds et 1.2 passe en 19 minutes (6 matchs)

L’ailier du Virtus Bologne fut un autre facteur majeur de la métamorphose des Bleus en cours de compétition. Titulaire en préparation, il était sorti du cinq majeur car, concentré sur le plan de jeu, il s’attachait surtout à ne pas faire d’erreurs. C’est quand il s’est libéré que les Bleus ont trouvé du mouvement et du rythme afin de surprendre le Canada et l’Allemagne.Ce fut plus compliqué en finale, où il a de nouveau hésité, gêné par l’envergure et la taille de ses adversaires américains. Perdant le rythme qu’il avait en quart et en demi-finale.

Mathias Lessort

7.2 points à 67% de réussite, 3.3 rebonds et 1.5 passe en 14 minutes (6 matchs)

Le dernier du trio « révolutionnaire » des Bleus. Comme Guerschon Yabusele, il a été un point d’ancrage offensif précieux pour terrasser le Canada et, à un moindre degré, l’Allemagne. Le joueur du Panathinaikos a ainsi matraqué les intérieurs canadiens, provoquant de nombreuses fautes qui ont contribué à faire tourner le quart de finale en faveur de l’Equipe de France.Comme Isaïa Cordinier, ce fut plus difficile pour lui en finale, face aux Etats-Unis, où il était plus compliqué de prendre l’avantage poste bas.

Nicolas Batum

7.7 points à 43% de réussite, 4.2 rebonds et 2.7 passes en 30 minutes (6 matchs)

Nicolas Batum a fait du Nicolas Batum pour sa dernière compétition avec les Bleus. Un apport offensif très fluctuant, avec 19 points d’entrée face au Brésil, puis 5,4 points de moyenne sur les cinq matchs suivants. Face au Canada, il n’inscrit d’ailleurs pas le moindre point… mais son impact est immense dans tous les autres secteurs. C’est le premier défenseur sur Shai Gilgeous-Alexander et Dennis Schröder, celui qui met de l’huile dans les rouages, qui réveille le groupe à l’issue de la phase de poules. Et sa retraite va laisser un énorme vide au sein des Bleus.

Nicolas Batum

***

Victor Wembanyama

15.8 points à 42% de réussite, 9.7 rebonds et 1.7 contre en 30 minutes (6 matchs)

On attendait peut-être trop de « Wemby » pour sa première compétition avec les A. Résultat : alors qu’il finit meilleur marqueur, rebondeur, passeur et contreur des Bleus, ainsi que dans le meilleur cinq de la compétition, l’impression générale a pourtant été frustrante.Défensivement, il a pourtant pesé, changeant la géométrie du terrain avec sa taille, son envergure et sa mobilité. Offensivement, ses difficultés à prendre ses positions face à des adversaires qui le repoussaient sans cesse ont par contre totalement perturbé les Bleus. Sans créateur de premier plan, l’Equipe de France a eu toutes les peines du monde à servir le « Rookie de l’année » près du cercle. Victor Wembanyama s’est donc cantonné à un rôle de shooter à 3-points maladroit, avec un 6/27 en cumulé en quart et en demi-finale…À sa décharge, il a su lors de ces matchs faire parler ses qualités de passeur, sur les coupes ou vers le poste bas. Avant de retrouver de l’efficacité face à une Team USA moins agressive.

Evan Fournier

9.8 points à 34% de réussite, 1.7 rebond et 2.2 passes en 21 minutes (6 matchs)

Comme beaucoup de ses coéquipiers, il a vécu deux compétitions en une. Dans la première phase, alors que ça ne fonctionnait pas sur le terrain, il a cherché à prendre le leadership offensif, sur et hors du parquet. Replacé 6e homme, il a alors assumé son rôle de soldat, affichant une vraie hargne défensive. Malheureusement, à part contre le Canada, l’adresse ne fut pas vraiment au rendez-vous, alors que les Bleus auraient eu besoin de ses points de loin.

Evan Fournier

Matthew Strazel

5.0 points, 0.6 rebond et 1.6 passe en 12 minutes (5 matchs)

La mission du jeune meneur était extrêmement compliquée, dans une hiérarchie à la mène particulièrement floue. Titulaire mais vite sorti face au Brésil, alors qu’il souffrait face à Marcelinho Huertas, il a très peu joué à partir des quarts de finale. Mais on n’oublie pas que sans son tir miraculeux face au Japon, les Bleus n’auront peut-être même pas rejoint Paris…

**

Andrew Albicy

0.8 point à 22% de réussite, 0.5 rebond et 2.0 passes en 13 minutes (6 matchs)

Un impact offensif quasiment nul mais toujours ce rôle de bon soldat, tant apprécié de ses coéquipiers, sur le terrain et dans le vestiaire. Un parfait troisième meneur en somme. Le souci, c’est surtout que face à la pénurie sur le poste, il est titulaire…

Rudy Gobert

3.3 points, 4.0 rebonds et 1.3 contre en 14 minutes (6 matchs)

Pour le meilleur « Défenseur de l’année » en NBA, le tournoi fut particulièrement compliqué. Clairement, son duo avec Victor Wembanyama ne fonctionnait pas, Rudy Gobert n’étant pas capable de punir les adversaires des Bleus poste bas. Frustré, le pivot est d’ailleurs sorti de son rôle, forçant les choses pour essayer de les faire tourner en sa faveur. Finalement, il est sorti du cinq majeur, au moment où il se blessait à la main. Quasiment pas utilisé en quart puis en demi-finale, c’est ainsi du banc qu’il a vu ses coéquipiers retrouver leur identité défensive.

Frank Ntilikina

4.2 points, 1.3 rebond, 1.7 passe en 13 minutes (6 matchs)

Comme les deux autres meneurs de jeu de l’effectif, le futur joueur du Partizan Belgrade s’est concentré sur quelques tâches précises, en fonction des « matchups » et des scénarios des rencontres. Mais son impact offensif fut très limité après le match face au Brésil et son impact défensif extrêmement fluctuant, alors que ses difficultés face à la pression défensive adverse n’ont pas aidé les Bleus à mettre en place leur attaque sur demi-terrain.

Nando De Colo

3.6 points à 60% de réussite, 1.2 rebond et 1.8 passe en 9 minutes (5 matchs)

Hormis lors du match face au Japon, on ne l’avait quasiment pas vu sur le terrain. Déjà limité défensivement lors de ses meilleures années, Nando De Colo ne pouvait pas être utile face au Canada ou l’Allemagne. Vincent Collet l’a tout de même relancé face aux Etats-Unis, à qui il a posé des problèmes, finissant donc sa carrière avec les Bleus sur son meilleur match du tournoi.

Vincent Collet

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Vincent Collet et son staff

Entre la Coupe du monde 2023, la fin de la préparation et la phase de poules, Vincent Collet et son staff semblaient à la rue, face à une impasse stratégique avec ce duo Victor Wembanyama – Rudy Gobert qui ne fonctionnait pas, une attaque toujours aussi fébrile et des doutes internes qui pointaient au grand jour. Et puis, pour sa dernière campagne, le sélectionneur a fait ce qu’il n’avait jamais fait chez les Bleus, en changeant tout en plein milieu des Jeux olympiques. En s’appuyant sur ses joueurs Euroleague (Yabusele, Cordinier et Lessort) pour miser sur du mouvement et du jeu intérieur, Vincent Collet a ressuscité les Bleus, qui finissent donc avec une nouvelle médaille d’argent. À quelques shoots de Stephen Curry des « Avengers » américains…

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