Damian Lillard : « Je prends toujours le duo Nikola Jokic – Jamal Murray comme exemple »

Il ne passe pas une semaine sans que Giannis Antetokounmpo et Damian Lillard ne soient interrogés sur leur duo. Sur le papier, difficile de trouver un tandem plus explosif et productif avec deux « franchise player » associés pour ramener les Bucks au sommet. Mais les automatismes demandent du temps, et comme le « Big Three » du Heat en 2010, il faut des mois, voire une saison, avant d’être complices sur un terrain.

« Nous avons une bonne relation et nous nous parlons tout le temps. Les relations prennent du temps, et il faut en passer par là » se rassure Damian Lillard, interrogé dans Sports Illustrated. « C’était pareil avec Jusuf Nurkic et CJ McCollum. C’était progressif. (…) Parce que nous sommes des stars et que nous devons être capables de travailler ensemble, tout le monde se dit : ‘On veut que vous soyez les meilleurs amis du monde tout de suite’.

Sauf qu’une amitié, ou une complicité, ne se créent pas en quelques semaines, et Damian Lillard, comme Giannis Antetokounmpo, ont besoin de mieux se connaître en dehors des terrains pour briller sur les parquets.

Des automatismes qui demandent du temps

« La réalité, c’est qu’on ne devient pas mon meilleur ami en trois semaines. Cela va prendre du temps. Parce que je veux savoir qui tu es vraiment. Quand je fais quelque chose que tu n’aimes pas, comment vas-tu me respecter et me répondre ? Et quand j’ai des difficultés, comment vas-tu agir ? Et quand je m’épanouis ? C’est comme ça qu’agissent les amis : lorsque tu as des difficultés, je sais qui tu es vraiment et ce dont tu es capable, et j’y crois. C’est comme ça qu’on développe vraiment ce genre de choses. »

Pour Damian Lillard, le plus important, c’est qu’il y a une volonté commune que ça fonctionne, et Giannis est là pour guider son nouveau coéquipier. « Nous voulons tous les deux que ça marche. Et dans cette situation, je suis le nouveau. Je pense que s’il venait à Portland, il serait dans le même processus. Je serais à l’aise et je saurais ce qui se passe, et c’est lui qui essaierait de comprendre, et ce serait le même processus. »

Côté terrain, même processus et même patience. Pour Damian Lillard, l’exemple à suivre est à Denver.

« Je prends toujours le duo Jokic – Murray comme exemple, mais ils ont joué ensemble pendant six ou sept ans. Ils n’y pensent même plus. Mais au début, ils ont eu du mal. Jokic avait ses moments, puis Jamal Murray était en difficulté, puis il avait ses moments, puis ça lui prenait du temps. Une fois qu’ils ont compris, ils ont gagné. »

Pour Damian Lillard, il est donc logique que Giannis et lui passent par des hauts et des bas, et qu’ils ne soient pas forcément en réussite en même temps.

« Nous devons tous les deux continuer à y consacrer du temps et à apprendre à nous connaître. Ensuite, nous devons tous les deux être prêts à partir à la guerre l’un pour l’autre. Il faut parfois renoncer à quelque chose l’un pour l’autre. Il a fait un match à 60 points et je me suis dit : ‘Ce n’est pas mon soir’. »