À l’arraché, les Nuggets gâchent la première de Doc Rivers

Pour son grand retour sur un banc de touche, Doc Rivers ne pouvait imaginer plus beau challenge : défier les champions NBA à Denver ! Grâce à Giannis Antetokounmpo et Khris Middleton, les Bucks avaient d’ailleurs pris le meilleur départ avec 13 points d’avance (24-11) après six minutes de jeu. Côté Nuggets, un joueur crève l’écran, Jamal Murray.

Le meneur de Denver réalise l’une de ses meilleures premières mi-temps, et il enrhume tous les défenseurs que lui envoie Doc Rivers. À ses côtés, Nikola Jokic pose de gros écrans, et distribue le jeu, et à la pause, les Nuggets sont revenus au score (56-56). Au retour des vestiaires, même scénario avec Malik Beasley et Giannis Antetokounmpo qui redonnent l’avantage aux Bucks (63-58). Le duel entre Jokic et Giannis atteint des sommets, et petit à petit, le Serbe pose ses grosses pattes sur le match.

DeAndre Jordan fait le show

Contres, rebonds, mais aussi relances express pour ses ailiers… Nikola Jokic est partout, et il s’offre même un dunk sur Brook Lopez en contre-attaque. Dans son sillage, les Nuggets prennent les commandes, et ils attaquent le dernier quart-temps avec sept points d’avance (82-75). Un coup d’oeil sur la feuille de stats nous montre que Jokic a déjà son triple-double en poche !

Le dernier quart-temps est un régal avec deux formations très proches l’une de l’autre. C’est DeAndre Jordan qui lance les hostilités avec un alley-oop « poster dunk » sur la truffe de Giannis !

Cela réveille les Bucks qui signent un 11-2 pour repasser devant (88-86). Giannis est intenable, mais Jamal Murray sort de sa boîte. On se rend coup pour coup, et c’est Michael Porter Jr qui joue les facteurs X pour creuser l’écart : 104-97 à quatre minutes de la fin. On pense que la messe est dite après ce 8-0, sauf que Giannis plante le 3-points de l’espoir (108-105).

C’est finalement Aaron Gordon sur un « chasedown block » sur Damian Lillard qui valide la victoire des Nuggets, et donc inflige à Doc Rivers sa première défaite à la tête des Bucks.

CE QU’IL FAUT RETENIR

– Doc Rivers n’a pas changé. Debout, souvent les bras croisés, on a retrouvé le même Doc Rivers qu’aux Clippers ou aux Sixers. Il a souvent demandé conseil à Joe Prunty, son premier assistant, et il s’est emporté contre l’arbitrage en fin de match après une faute offensive sifflée contre Brook Lopez.

– Jokic en mode Diesel. Sans l’air d’y toucher, Nikola Jokic signe son 14e triple-double de la saison avec 25 points, 16 rebonds et 12 passes. Brook Lopez lui a rendu la vie compliquée avec son adresse de loin, mais le Serbe est monté en puissance au fil des minutes, pour signer un grand 3e quart-temps.

– Du très grand Murray. La paire Beasley-Lillard reste le maillon faible des Bucks en défense, et Murray leur a fait des misères. Rivers a envoyé Pat Connaughton s’occuper du meneur canadien, et ça n’a pas changé grand-chose. Avec ses 35 points, il signe l’un de ses meilleurs matches de la saison, et il remporte son duel avec Lillard.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.