Après s’être verbalement mis d’accord le 1er avril, les joueurs et les franchises ont officiellement ratifié le nouvel accord collectif. Un document de 676 pages qui a finalement été distribué à tout le monde.
Beaucoup de points ont évolué dans cet accord qui rentrera en vigueur à partir du 6 juillet, mais l’élément marquant, c’est bien sûr les sanctions beaucoup, beaucoup plus sévères contre les équipes trop dépensières, avec le fameux « second apron » qui va quasiment bloquer les clubs qui le dépasseraient, les privant des exceptions et gelant même l’utilisation de leurs futurs choix de Draft, les franchises ne pouvant les récupérer qu’en passant sous le « second apron » pendant au moins trois saisons sur quatre ensuite…
Mais comme l’ont noté les différents spécialistes qui ont passé la nuit à éplucher le nouvel accord collectif, la NBA s’est aussi attaquée aux équipes qui ne dépensaient pas assez.
Comment ? Comme le précisait Mark Cuban dans le cadre du transfert de Davis Bertans , le minimum à dépenser en terme de salaires est désormais fixé en début de saison, et plus en fin. Mais surtout, jusqu’à présent, les équipes qui ne dépensaient pas assez devaient reverser la différence à leurs joueurs présents dans l’effectif.
Une différence désormais reversée à la NBA
À la fin de la saison 2021/22, le Thunder avait ainsi dû reverser 22 millions de dollars, partagés entre ses joueurs.
Dans le cadre du nouvel accord collectif, ces 22 millions de dollars seraient reversés directement à la NBA ! Pire encore, les équipes qui ne dépenseront pas assez seront privées de la cagnotte liée à la « luxury tax ». En effet, 50% des sommes récupérées dans le cadre de la « luxury tax » sont redistribuées aux équipes qui n’atteignent pas cette limite. Mais désormais, il faudra donc dépenser assez en salaires pour y avoir droit…
La NBA a néanmoins prévu une année de transition, les équipes trop peu dépensières n’étant privées que de 50% de la cagnotte la saison prochaine, avant d’en être totalement privées à partir de la saison 2024/25.
On comprend donc d’autant mieux l’intérêt du Thunder à mettre la main sur Davis Bertans, la NBA ayant ainsi mis en place un système beaucoup plus poussé de carotte et de bâton, poussant un maximum pour que les équipes dépensent, tout en sanctionnant celles qui le font trop. De quoi faire converger tout le monde ?