[Previews 2020/21] Indiana à la croisée des chemins

Les Pacers sortent d’une saison pour le moins frustrante. Privés de Victor Oladipo jusqu’au 30 janvier 2020, leur « franchise player » se remettant toujours d’une rupture du tendon du quadriceps, les hommes de Nate McMillan ont fait preuve d’une grande application en saison régulière pour arracher la quatrième place de la conférence Est.

Malcolm Brogdon, TJ Warren et Domantas Sabonis ont ainsi livré leur meilleure saison en carrière, avec en prime pour le Lituanien une participation au All-Star Game 2020.

VICTOR OLADIPO PAS ENCORE REVENU AU TOP

Paradoxalement, le retour de Victor Oladipo a toutefois un peu enrayé la machine d’Indiana qui a enregistré 11 victoires pour 8 revers sur la fin de saison avec son arrière. Ce dernier a éprouvé des difficultés pour retrouver son meilleur niveau et est arrivé dans la « bulle » sur la pointe des pieds après avoir longtemps hésité à participer.

La blessure à la voûte plantaire de Domantas Sabonis, la plus grosse satisfaction de la saison, n’a pas aidé à ajouter de la sérénité à un groupe qui s’est finalement fait « sweeper » au premier tour par le Heat, futur finaliste NBA.

Seul point positif, le passage des Pacers dans la « bulle » aura été marqué par le mémorable coup de chaud de TJ Warren, auteur de quelques cartons dont une pointe à 53 points face aux Sixers.

Alors qu’on aurait pu attendre un Myles Turner plus entreprenant en l’absence de Domantas Sabonis, c’est l’ancien ailier des Suns qui a su hausser son niveau de jeu afin de confirmer son meilleur exercice en carrière (19.8 points, à 53.6% de réussite au tir, 40.3% à 3-points).

NATE MCMILLAN DÉBARQUÉ À LA SURPRISE GÉNÉRALE

Les cas de Victor Oladipo, qui va entrer dans sa dernière année de contrat, du tandem Turner-Sabonis, pas forcément complémentaire, ou encore de Gordon Hayward, qui a longtemps donné sa préférence aux Pacers avant finalement de rejoindre les Hornets, auraient pu faire bouger les lignes du côté d’Indianapolis.

Il n’en a rien été. Seul Nate McMillan a été prié de faire ses valises. Un choix étonnant tant l’ex coach de Portland avait su tirer le meilleur de ses forces en présence avant d’échouer face à un rouleau compresseur auquel ni Milwaukee, ni Boston n’a ensuite résisté. Il sera remplacé par le « rookie » Nate Bjorkgren, venu de Toronto.

Toujours est-il qu’avec un tandem Oladipo-Sabonis au meilleur de sa forme, et des lieutenants tels que Malcom Brogdon, TJ Warren, Myles Turner, Doug McDermott ou encore TJ McConnell (sans oublier Jeremy Lamb qui devrait revenir en cours de saison), Indiana reste une formation à prendre très au sérieux.

Tout l’enjeu cette saison résidera dans la capacité de cette équipe à tenir son rang, à savoir se qualifier en playoffs d’abord, mais aussi résister à l’émergence de nouvelles équipes susceptible de bousculer la hiérarchie à l’Est, tout en proposant un jeu plus « moderne », afin d’enfin passer l’obstacle du premier tour des playoffs. L’effectif est quasi inchangé (seul TJ Leaf est parti tandis que Kelan Martin et Jalen Lecque sont arrivés), ce qui représentera une force pour les Pacers, particulièrement en début de saison.

Une belle mission pour une grande première en tant qu’entraîneur en chef pour Nate Bjorkgren. Une belle pression aussi, d’autant qu’on ne sait pas dans quel état de forme se trouvera son fameux duo au soir du 23 décembre, à l’occasion du premier match de saison régulière face aux Knicks.

LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ

Arrivées : Justin Holiday, Jalen Lecque, Kelan Martin (Wolves)
Départs : TJ Leaf (Thunder)

LE JOUEUR À SUIVRE : VICTOR OLADIPO

Le flou règne encore autour de Victor Oladipo. Éligible à une prolongation alors qu’il entrait dans la dernière année de son engagement avec les Pacers, l’arrière a finalement décidé d’aller au bout de son contrat. L’objectif est de se donner une chance de dissiper les doutes autour de sa condition physique en retrouvant un meilleur niveau, tout en espérant que le contexte économique de la NBA, mis à mal par la crise sanitaire, soit à nouveau florissant.

Le pari est tout de même risqué pour les Pacers qui auraient pu être tentés de l’échanger pour s’assurer une contrepartie et éviter le scénario cauchemar de le voir partir libre l’été prochain. Ce qui est sûr, c’est que les deux parties ont tout intérêt à ce qu’Indiana brille cette saison.

Victor Oladipo aura une grande responsabilité dans la réussite de son équipe. Il évoluera dans un contexte favorable, au sein d’un effectif aux forces bien réparties et dans lequel il sera mis en valeur.

La question de son état physique reste le gros point d’interrogation au sortir d’un épisode dans la « bulle » où il n’a pas vraiment rassuré. A-t-il repris trop tôt ? Un nouveau faux-départ pourrait en tout cas sceller un tournant dans son aventure aux Pacers et dans sa propre carrière.

MOYENNE D’AGE : 25,7 ans
MASSE SALARIALE : 132,8 millions (11e sur 30)