Retournement de veste assez « spectaculaire » chez Doc Rivers. Après avoir d’abord affiché sa désaffection envers la nouvelle règle du « challenge » début novembre, le coach des Clippers lâchait plus récemment, non sans une pointe d’ironie : « Finalement, c’est une bonne chose pour la ligue. » Réaction logique, le « challenge » venait de lui être favorable dans la victoire face au Thunder…
Si la nouvelle règle est loin de faire l’unanimité parmi les techniciens de la ligue, force est de constater que ces derniers y ont régulièrement recours depuis le début de la saison.
Le pointage de la ligue, arrêté au début de la semaine, dénombre plus de 150 situations de « challenge », dont une très large majorité de cas liés à la contestation d’une faute. Là où la remise en question d’une sortie de balle ou d’un « goaltending » sont minoritaires.
La ligue révèle que les coaches n’obtiennent pourtant gain de cause que dans 41% des cas, soit un peu plus que les 30% évoqués récemment par Erik Spoelstra. Dans les autres cas, on le rappelle, les coaches qui perdent leur « challenge » se voient amputés d’un temps-mort. Ce qui peut coûter cher en fin de rencontre. Les données font d’ailleurs apparaître qu’il est sollicité dans la moitié des cas dans le dernier quart-temps.
Parmi les coaches malheureux dans le domaine, on peut citer Brett Brown (aucun gain de cause en cinq tentatives), là où Mike D’Antoni est à équilibre (5-5) et où Terry Stotts et Quin Snyder sont plus heureux (4-2).
« Je crois que tout ce qui peut sauvegarder l’intégrité de la compétition et potentiellement corriger une erreur est une bonne chose, » juge Rick Carlisle, président de l’association des coaches. « Tout le monde est à l’aise avec, c’est un paramètre supplémentaire dans les décisions prises tout au long du match. »