Depuis trois matches, Steve Kerr est particulièrement démuni. Il n’a que trois joueurs sur le banc pour remplacer ses cinq titulaires. Les deux rencontres précédentes, ce n’était guère mieux, avec neuf joueurs sur la feuille. Bref, à cause des blessures en cascade, le coach des Warriors doit composer continuellement avec un effectif raccourci.
Ce qui rend son travail particulièrement difficile, et celui des joueurs encore davantage.
« En NBA, on a besoin de joueurs, surtout sur le long terme », souligne Steve Kerr. « Jouer à huit joueurs, depuis que je suis en NBA, soit 30-31 ans, c’est quelque chose qui arrive une ou deux fois par an. Et les circonstances sont alors exceptionnelles. Là, on le fait quotidiennement. Je n’ai jamais vu ça. Il faut rendre hommage à ce groupe, à cet « Elite Eight » (en référence aux quarts de finale du tournoi NCAA) comme j’aime les appeler. Ils font un remarquable travail. »
Avec 10 défaites sur les 11 derniers matches, il faut bien trouver des motifs de satisfaction, surtout après une défaite frustrante contre Oklahoma City. Les Warriors menaient de dix points à trois minutes de la fin…
« Je pense que c’est important d’accentuer les choses positives », poursuit le coach, triple champion avec les Warriors. « On est meilleur depuis quelques semaines. Ce n’est pas facile de jouer à huit joueurs. L’effort était là, la défense a progressé. On a fait attention avec la balle, elle a circulé. En dernier quart-temps, on n’a pas réussi à exécuter nos systèmes, à cause de la pression. C’est la prochaine étape pour ce jeune groupe. Il faut prendre étape après étape. Les blessés vont revenir, ça va aider, on va commencer à gagner des matches. »
Ce qui plombe aussi les Warriors, c’est l’incapacité à recruter. « On est incapable d’ajouter un nouveau joueur à cause de la masse salariale, suite au sign-and-trade de D’Angelo Russell. Donc pour le moment, on ne peut rien faire. On veut garder notre flexibilité, car un de nos meneurs est en « two-way contract » et les jours comptent, donc ça n’a pas de sens de brûler nos derniers dollars pour signer un nouveau joueur. »
Il faut donc serrer les dents et croiser les doigts pour que de nouvelles blessures ne viennent pas les handicaper.