Récemment, Doc Rivers expliquait qu’intégrer Paul George à la volée, alors que ce dernier avait raté le training camp et les dix premiers matchs de la saison, suite à ses opérations des épaules, n’était pas une mince affaire.
Après trois matchs, on peut dire que l’ancien des Pacers et du Thunder s’en sort plutôt bien (29.3 points de moyenne à 56% de réussite dont 52% à 3-points) et même si on n’a pas encore pu voir son duo avec Kawhi Leonard, touché de son côté au genou, l’entraîneur des Clippers a visiblement une bonne idée de comment utiliser « PG-13 ».
Cette nuit, dans la fin de match serrée face à Oklahoma City, Doc Rivers a ainsi offert le tir décisif à Paul George. Il reste 31.3 secondes à jouer et l’entraîneur veut un tir rapide, histoire de pouvoir s’offrir un ultime shoot si le Thunder marque sur la possession suivante. Il met donc en place une action « screen-the-screener », c’est-à-dire que les Clippers vont se servir d’un écran sur un joueur qui pose d’abord lui-même un écran.
L’action n’est pas très compliquée mais Paul George vient ainsi gêner Danilo Gallinari sur le mouvement de JaMychal Green, avant de recevoir dans la foulée un écran de Montrezl Harrell sur sa propre remontée.
PG-13 peut dégainer alors que Chris Paul est bloqué et que Steven Adams est en retard. Doc Rivers expliquera après la rencontre qu’il a mis en place ce système car Paul George avait l’avantage de taille sur Chris Paul, qui défendait sur lui en cette fin de match, et qu’il « sentait » que cette action lui offrirait un bon tir.
Surtout, l’entraîneur aime beaucoup ces systèmes d’écran pour le poseur d’écran, et il s’en est souvent servi pour libérer ses shooteurs. J.J. Redick en bénéficiait ainsi souvent, tout comme Ray Allen, du temps du « Big Three » des Celtics. D’ailleurs, quelques spectateurs ont noté la ressemblance entre ce shoot décisif de Paul George et un tir décisif du recordman de 3-points lors des playoffs 2009. C’était face aux Bulls de Derrick Rose et Joakim Noah.