Kristaps Porzingis, un retour à pas de géant

Les performances (on va arrêter de parler d’exploits puisqu’il est régulier) de Luka Doncic ont éclipsé le retour de Kristaps Porzingis, mais que les fans des Mavericks se rassurent, tout va bien pour l’immense Letton ! On peut même dire qu’on ne s’attendait pas à le voir aussi en forme après vingt mois sans jouer. Pourtant, il avait dit qu’il était « dans la forme de sa vie », et on demandait à voir.

Plus que les chiffres, déjà remarquables (23.5 points de moyenne en 29 minutes), c’est l’impression visuelle qui est séduisante. L’ancien intérieur des Knicks a retrouvé toutes ses sensations, et il est capable d’écraser un dunk un ligne de fond ou de shooter à 9 mètres sans forcer.

On l’a aussi vu jouer le un-contre-un et aller au contact pour marquer en force. C’est un Kristaps Porzingis au top physiquement, mais aussi sans appréhension dans ses déplacements et son jeu.

Bien sûr, on peut lui reprocher son manque d’appétit pour le rebond (4 rebonds de moyenne après deux matches, 7 par match en carrière) mais il compense par un bon placement en défense, et face aux Pelicans, on l’a vu réussir cinq contres, mais aussi gêner beaucoup de tirs : « Je pense que les gars ont fait du bon boulot pour orienter les gars et ils les ont amenés vers moi. J’étais présent, et j’ai fait de mon mieux pour protéger le cercle ».

Une complicité naissante sans forcer

Au niveau du physique, il explique qu’il n’est finalement pas à 100%. C’est une question de rythme. « Je dois encore retrouver du souffle. C’était il y a vingt mois, et je me tue pour revenir dans la meilleure forme possible. Mais ça prend un peu de temps pour être capable de rester 30 minutes pendant 82 matches ».

Après l’impression visuelle et le physique, place à l’entente avec Luka Doncic. Cet été, on évoquait la version 2.0 du tandem Nash-Nowitzki, et il y a déjà quelques belles promesses sur le pick-and-pop, et moins sur le pick-and-roll.

« Franchement, ce n’est pas encore super » confirme d’ailleurs le Letton dans le Dallas Morning News. « Luka fait beaucoup de choses pour lui-même, et je fais aussi beaucoup de choses pour moi, mais on va y arriver. On n’a pas besoin de forcer quoi que ce soit. On aime jouer l’un pour l’autre, et on aime se partager la balle. Cela prend du temps de créer une complicité ».

Pour leur troisième sortie commune, les deux Mavericks défient ce soir Portland, finaliste de la conférence Ouest, et Dallas est redevenue une équipe qui fait envie. « C’est toujours le boulot du coach de gérer les attentes, et on est tous très excités par cette saison » prévient le coach des Mavs. « Je suis sans doute moins sensible à cette excitation qu’il y a quelques années car je suis là depuis un bon moment. Il faut garder ce niveau d’enthousiasme et d’excitation dans votre équipe, même lorsqu’on ne joue pas bien. Je n’encourage personne à ne pas s’intéresser à cette équipe. C’est un groupe irrésistible ».

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.