Avant le deuxième match de présaison des Warriors contre les Timberwolves, la conférence de presse de Steve Kerr a tourné à la master class de diplomatie.
Vingt-quatre heures plus tôt, le technicien de Golden State avait ainsi été attaqué par Donald Trump. Le qualifiant de « petit garçon apeuré », le président avait ainsi pris un malin plaisir a moqué son refus d’aborder la querelle opposant la Chine à la NBA alors qu’il n’hésite d’habitude pas à donner son avis sur des problèmes de société.
Plutôt que de rentrer dans le jeu de Donald Trump, le coach a préféré expliquer sa position. « Les mêmes personnes qui me demandent d’habitude de ne parler que de basket souhaitent aujourd’hui que j’étende mes champs d’expression » ironise-t-il. « Je le répète, je préfère m’exprimer sur les sujets que je maîtrise. Nous avons la chance de vivre dans un pays qui respecte la liberté d’expression. Et ça veut aussi dire de choisir de ne pas s’exprimer ».
L’entraîneur a continué sa réflexion en prenant plusieurs exemples et en terminant avec un trait d’humour. « Contrairement à ce qu’a dit le président Trump hier, j’aime mon pays. Et, j’essaie de faire de mon mieux pour entreprendre des choses qui je pense peuvent aider mon pays. Je me sens à l’aise d’aborder des situations qui se passent aux Etats-Unis parce que j’en suis un citoyen. L’un des sujets qui me tient à cœur est les armes à feu car je ne veux pas que d’autres personnes ressentent ce que ma famille a ressenti quand mon père a été tué ».
« Donc je m’instruis, je lève des fonds, j’essaie d’aider comme je peux. Par contre, aborder un sujet que je ne maîtrise pas, qui impacte des millions de gens, et deux gouvernements, c’est quelque chose qui est hors de ma portée. Je pense donc qu’il est plus sage de faire profil bas… et d’agir comme un petit garçon apeuré ».
Propos recueillis à San Francisco.